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Ilhsara Nyus
pnj · you say witch like it's a bad thing
Ilhsara Nyus
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above heartbreaks and never bitter
rédigé Sam 4 Déc - 8:04

@tom hallister

L'impression qu'elle détonne n'aura jamais été si poignante. On lui offre un sourire de façade dans le lobby ; un qui dissimule à la fois inquiétude, déception et un rien de joie ; celui de la voir ici, alors même qu'elle a juré qu'on ne l'y reverrait plus. C'était idiot, elle le sait. Lena doit voir son père, et malgré ses aigreurs, elle est parfaitement consciente que Lena est mieux ici que dans le petit appartement qu'elle loue. Ce n'est pas si pire, c'est même plutôt pas mal compte tenu de son budget. Mais ce n'est pas chez papa. Après avoir échangé quelques courtoisies et nouvelles avec le portier curieux, Jude monte par l'escalier ; c'est bien son seul moyen de retarder le moment fatidique où elle devra frapper à la porte et entrer. Ses nerfs se font et se défont à l'idée que s'ils n'avaient pas eu Lena, elle aurait été seule et malheureuse dans cet appartement bien trop grand et bien trop froid pour elle. L'image seule lui fait détester l'endroit davantage, quand bien même rien ne pourra la forcer à ignorer que Lena y voit un foyer. Probablement son favori, quand bien elle retourne toujours vers maman le sourire aux lèvres ; encore heureux.
Lorsqu'on lui ouvre la porte, elle remercie le ciel que sa fille soit plus rapide que son père et se précipite dans ses bras, lui évitant ainsi l'embarras de ne pas savoir comment réagir devant Tom. Elle a embrassé cet homme ce qui lui semble toute sa vie, et même si ça fait plusieurs mois qu'ils sont en séparation, elle ne sait toujours pas quoi faire lorsqu'ils se voient. L'embrasser n'étant plus une option, et le besoin de le faire, plus aussi retentissant qu'à l'époque, Jude se retrouve bête à chaque fois. Surtout devant un air pour toujours assuré, et un ton résolument plus poli que le sien. Elle voit - croit - que Tom ne voit en elle qu'une énième affaire à traiter.   “ Bonsoir vous deux, ” chantonne-t-elle, un sourire immédiat sur les lèvres. Une douce et longue accolade, ainsi qu'au moins une douzaine de baisers pour sa fille, et l'ombre d'un sourire forcé pour son ex-mari. Au moins Lena ne se formalisera pas du manque de chaleur, toute concentrée qu'elle est sur les histoires du week end qu'elle a à raconter. Jude sourit davantage à chaque mot, chaque intonation, et à la manière toute candide qu'a sa fille de serrer ses petits poings sur ses épaules et dans sa nuque. “ Tu vas préparer tes affaires ? ” Pas de temps à perdre. Parce qu'elle est bien élevée, Lena acquiesce sans se faire prier, mais offre à ses parents une moue un rien déçue qui parvient à faire frémir Jude au coeur. Elle devine qu'elle aurait aimé rester davantage, mais préfère rester avec maman malgré tout, alors ne dit rien. Ses lèvres se plissent, puisqu'elle sait, elle sent, elle entend déjà la réflexion venir. Ses yeux se rivent sur le tas de dossiers qui s'empilent sur ce qui était autrefois un bureau pour elle ; maintenant qu'elle n'est plus là, la frontière entre le travail et la maison n'existe plus, oui ? “ On va pas t'embêter longtemps, ” souffle-t-elle avant qu'il ne place quoi que ce soit, les yeux rivés sur Lena qui s'en va faire son sac et choisir ce qu'elle va emporter. Pressée qu'elle est de partir, elle trépigne devant la porte, le nez dans son écharpe et le regard sur ses chaussures. Elle ne dira pas qu'elles ont du temps, en fait, puisqu'elles viennent de louper le bus qu'elle visait, et sa voiture est chez le garagiste. Trente minutes avant le prochain.  Bien sûr, elle se garde bien de le lui dire, manquerait plus qu'elle prenne un commentaire ou une fausse bonne intention dans la figure. Malgré tout, elle voudrait lui parler. Lui demander si ça va, s'il voudrait voir Jude davantage ou au contraire, s'il a besoin qu'elle garde leur fille un peu plus. Si l'odeur qui vient de la cuisine est ce qu'elle croit ( il aurait donc trouvé le temps de cuisiner ? ou bien il a commandé ? ). Demander si les papiers qu'il doit signer sont dans la pile, sur le bureau. S'il a annoncé à ses parents qu'elle était partie ; elle n'a pas trouvé le coeur de le faire. Si elle lui manque, au moins un peu ; Tom lui manque terriblement, mais ce n'est pas nouveau et elle ne veut plus en parler. Elle n'a plus à le faire. Mais parce qu'elle n'a le coeur à rien, surtout pas à se prendre la tête avec lui et le laisser la décrédibiliser, alors elle pousse un soupir et fait semblant d'être absorbée par son téléphone.
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Tom Hallister
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Re: above heartbreaks and never bitter
rédigé Lun 6 Déc - 12:52

Le week-end a été éprouvant. La fatigue se fait presque autant ressentir qu’après les énormes semaines de boulot dont Tom est un fervent adepte. Mais tout cela vaut le coup, Lena et lui partagent moins de temps depuis que Jude a décidé de prendre ses distances. Alors il profite de chaque seconde passée en sa compagnie, fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les week-ends que sa fille passe avec lui soient mémorables. Parce qu’elle est ce qu’il y a de plus important sa vie, naturellement, mais également parce qu’il estime que c’est une manière de prouver à sa mère que, contrairement à ce qu’elle prétend, il est capable de trouver le temps et de porter l’attention nécessaire à leur famille. Il arrivera à la convaincre, il en est persuadé. La petite crise de Jude n’est que passagère, bientôt, elle se rendra compte qu’ils sont mieux tous ensemble. Hier, il a emmené Lena à la patinoire de Central Park, avant de s’arrêter pour une gaufre sur le chemin du retour et de décorer le sapin de Noël le soir pour lancer officiellement les festivités. Aujourd’hui, Lena a eu envie de se déguiser et d’improviser un concours de chant, alors Tom s’est exécuté. Quelques déguisements achetés à la va-vite dans une friperie deux rues plus loin et un remake de The Voice Kids a pris place dans le loft des Hallister. Bien évidemment, Tom s’est retourné lors de chacune des interprétations de sa fille adorée et en guise de récompense, a entrepris de cuisiner un gâteau au chocolat. Ils ont juste terminé leur part respective lorsque l’on frappe à la porte. Il a à peine le temps de se lever que Lena se précipite pour ouvrir et se jeter dans les bras de sa mère. Comme toujours lorsqu’il assiste à cette scène, Tom ne peut contenir le sourire qui se dessine sur ses lèvres. C’est cette image qu’il veut préserver, celle de leur petite famille qu’il estime parfaite en tout point. « Bonsoir. » répond-il simplement, témoin de toute l’affection que la mère porte à sa fille et vice-versa. Les mots qui suivent annoncent la couleur, l’entrevue sera la plus courte possible tant Jude ne semble pas vouloir s’éterniser plus que de nécessaire. Pas de chance pour elle, Tom ne l’entend pas de cette oreille et, tout comme avec sa fille, compte profiter de chaque rare moment avec sa femme. Ils ont besoin de davantage de communication qu’un simple bonsoir, besoin de partager de vrais moments pour surmonter l’épreuve qui se dressent devant eux depuis quelques mois déjà. Si Jude semble vouloir l’éviter, préférant lui adresser des stupides papiers de divorce, Tom, lui ne veut pas rendre les armes sans avoir tout essayé pour sauver leur couple, leur famille. Il en a l’intime conviction, leur histoire commune est loin d’être terminée. Alors que Lena est partie chercher ses affaires dans sa chambre, Tom s’approche de Jude et l’invite à rentrer dans le loft plutôt que de rester à quelques pas de la porte, prête à s’enfuir. « Tu ne peux pas être si pressée que ça, si ? » commence-t-il alors que du bras, il lui fait signer de se diriger vers le salon. « Reste un peu. » Il fait quelques mètres en direction de la cuisine ouverte et se saisit du plat avant de retourner vers Jude. « J’ai fait un gâteau, pas aussi bon que le tien, c’est certain, mais tu en prendras bien une part ? » Il pose le plat sur la table basse, s’assoit dans l’un des fauteuils et d’un regard insistant, invite Jude à en faire de même. « J’ai envie que l’on passe un peu de temps tous les trois. Si ça ne te dérange pas bien évidemment. » Après tout, c’est ce qu’elle lui reprochait, qu’il passe trop de temps au boulot, qu’il n’en accorde pas suffisamment à leur famille. Ainsi, il a l’impression de lui montrer qu’il est capable de changer, de faire passer sa famille en premier, de penser aux deux femmes de sa vie avant de penser au travail. Bien sûr qu’il passera une partie de la soirée à travailler sur des dossiers pressants lorsque Jude et Lena seront parties, mais cela, sa femme n’a nul besoin de le savoir. D’une manière quelque peu sournoise, il tente de piéger Jude à lui accorder un peu de temps en invitant Lena à participer à son plan. « Lena ? Tu veux une autre part de gâteau ? » crie-t-il pour qu’elle puisse l’entendre de sa chambre. La réponse ne se fait pas attendre, presque instantanément, leur fille répond d’un Oui strident qui laisse imaginer une excitation palpable. « Tu vois, Lena aussi en a envie. » Ce n’est pas beau de mettre leur fille au milieu de leur histoire, Tom en a conscience. Seulement il ne le fait pas pour gagner une quelconque dispute ou pour assoir une insignifiante supériorité. Non, il essaie simplement de sauver leur mariage, leur famille, tout ce qu’ils ont construit ensemble depuis de longues années. Si Jude ne veut pas se battre pour eux, lui, le fera pour deux.
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Ilhsara Nyus
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Re: above heartbreaks and never bitter
rédigé Ven 10 Déc - 9:55

Pressée ? Toujours. Et pour un tas de motifs plus ou moins valables selon les opinions et les angles. Si elle n'a pas particulièrement hâte de rentrer chez elle, elle est en revanche anxieuse de ne pas lui accorder plus de temps qu'il ne mérite. Tom a eu tout le temps du monde de vouloir passer des moments en famille et de faire des gâteaux, et elle trouve formidable que maintenant qu'ils ne partagent plus le même lit, c'est tout ce qu'il a : du temps et l'envie de. Elle ne voudrait surtout pas lui laisser l'opportunité de lui promettre mieux, à grand renfort d'arguments creux. Lui dire qu'il a compris alors qu'elle sait pertinemment que c'est loin d'être le cas et que tout ce qui l'anime, c'est une lassitude. Lui laisser la chance de l'embrouiller, ou ne serait-ce qu'essayer de la faire tomber dans le panneau tête la première et de le laisser immiscer des espoirs creux en elle. C'est arrivé trop souvent, et elle s'est jurée qu'on ne l'y reprendra plus. Un faux air désintéressé sur le visage, Jude traine des pieds dans le salon. Un réflexe d'un temps pas si lointain lui inspire d'enlever ses chaussures, sa veste et de se débarrasser de son sac à main, mais elle s'obstine et retrouve l'encadrement de la porte. À l'aise dans un intérieur qu'elle a décoré elle-même, Tom lui fait comprendre qu'ils devraient s'asseoir, mais elle s'entête davantage et reste debout pour le principe. Elle s'entend lui dire que c'est trop facile, ce qu'il fait. C'est trop simple de vouloir, quand la dernière limite a été franchie et qu'un nouveau cadre a été posé. Elle voit qu'il fait un effort, qu'il essaye et ne se voit pas lui envoyer dans la figure que c'est trop tard. Elle deviendrait le bourreau, et lui la victime, et c'est beaucoup trop simple. C'est surtout hors de question à ce stade-là, qu'elle passe pour la méchante. “ Je suis un peu barbouillée.  ” Pour le gâteau, et pour rester davantage. Tiens, en voilà de vrais faux prétextes. Au-delà de l'habituelle anxiété, elle va très bien et le gâteau à l'air très bon, mais ils savent tous les deux que ce ne sera pas assez. Ça l'est à peine pour la convaincre de rester. Elle est braquée ; trop pour se laisser embobiner par de vagues initiatives, et elle s'apprête à lui refuser gentiment sa requête lorsqu'il joue mieux qu'elle et utilise une carte malvenue. Lena n'est pas encore là lorsqu'elle laisse échapper : “ Vraiment ? T'en es réduit à ça ?  ” Le ton est à peine agacé, quoi qu'un rien ennuyé. Toutefois ses lèvres se fardent d'un faux sourire lorsque sa fille refait une apparition fugitive. Lena s'en met plein la bouche, plein les doigts, et lorsqu'elle a terminé, tend les mains vers sa mère pour essuyer le carnage. Jude fait l'effort pour elle et pose ses deux genoux devant elle pour se mettre à son niveau. Lena en profite pour lui confier un baiser et un dernier morceau, des fois que sa mère meurt de faim, et effectivement, le gâteau est succulent. Elle force sans mal un ' numnumnum ' hilare, qui fait autant rire leur fille qu'elle, et répond “ C'est vrai qu'il est fort papa, ” lorsque Lena proclame Tom roi incontesté des gateaux. Il est fort, papa. Il assure mal son rôle d'époux, à ce point qu'elle est partie, mais elle ne peut décemment pas lui reprocher de savoir s'occuper de leur fille. Les reproches sont ailleurs, entre eux, et si Jude hésite à en parler bientôt à la petite fille, Lena n'a pas à se rendre compte des problèmes de grands parce qu'ils ne savent pas cacher, ou ne serait-ce que se faire des compliments. “ Elle peut rester avec toi ce soir, si tu veux, ” propose-t-elle, tentant de dérouter l'idée de passer la soirée tous ensemble. Elle propose un compromis, même passable, en sachant pertinemment que ce n'est pas ce que Tom a proposé ; mais c'est mieux que rien, oui ? Quitte à prendre Lena comme faux prétexte, autant qu'elle en fasse de même. Au moins elle pourra filer en vitesse, et cesser de se confronter à l'homme qu'elle aime et quitte malgré tout.   “ Si tu veux passer plus de temps avec elle, je peux aussi te la laisser le dimanche soir, et tu l'emmènes à l'école le lundi matin. ”  L'idée d'un dimanche soir sans Lena, seule dans son appartement, lui fait l'effet d'un poing dans l'estomac, ce pourquoi elle se reprend maladroitement : “ Une semaine sur deux.  ” Elle craint toujours ces moments de solitude ; c'est en partie ce pourquoi elle a quitté Tom, et cette histoire de garde partagée ne fait pas tout à fait son affaire, quand bien même se sent-elle souvent, et honteusement, soulagée d'un poids lorsqu'elle retrouve ses nouveaux collègues et camarades au petit théâtre. Le tout, c'est de s'occuper l'esprit, et de le faire loin de Tom, qui représente une intolérable fêlure.
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Tom Hallister
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Re: above heartbreaks and never bitter
rédigé Sam 1 Jan - 1:28

S’il a envie de faire durer la visite de Jude, Tom sent bien rapidement que cette envie n’est sûrement pas partagée. Il la sent fuyante, presque expéditive. Comme si sa présence ici était une corvée qu’elle voulait mettre derrière elle aussi vite que possible. C’est donc à ça qu’en est réduit leur mariage ? Des échanges de deux ou trois minutes à chaque fois que l’un ou l’autre vient chercher Lena ? Cette pensée l’attriste plus qu’elle ne le met en colère. Bien qu’il estime la réaction de Jude complètement disproportionnée, il sait qu’il a une part de responsabilité dans cette histoire. Il n’est pas le mari parfait, il ne l’est plus depuis un certain temps déjà, mais malgré tout, il n’a jamais cessé d’aimer Jude, il n’a jamais cessé de lui être fidèle, de vouloir la rendre heureuse. Peut-être ne s’y est-il pas pris de la bonne manière, mais les intentions elles, étaient bien là. Alors qu’il fait tout ce qu’il peut pour que Lena et Jude restent un peu plus longtemps et qu’ils puissent enfin partager un moment à trois, Tom reçoit une réponse négative lorsqu’il propose une part de gâteau. L’excuse lui parait un peu trop facile, mais il ne préfère pas le relever. Un début de dispute en insinuant que Jude ment est la dernière chose dont il a besoin. « Rien de grave j’espère ? » Il souhaite que tout se passe bien, que tout redevienne comme avant. Alors il essaie de faire preuve d’attention, de montrer à sa femme que contrairement à ce qu’elle prétend, il ne pense pas qu’au travail et que son bien être à elle fait partie de ses priorités. Comme si une part de gâteau et un tu vas bien ? pouvaient régler tous leurs problèmes conjugaux. La naïveté de Tom quant à la gravité de la situation dans laquelle leur couple est n’arrange rien et il n’en a malheureusement pas conscience. En prétextant qu’il ne s’agit que d’une mauvaise passe, que Jude exagère leurs problèmes, il ne fait que la repousser un peu plus ; là où son objectif est pourtant de la ramener auprès de lui. Utiliser Lena pour faire en sorte qu’elles restent toutes les deux un peu plus est, là aussi, sûrement malvenu. Pour autant, Tom fait semblant de ne pas le comprendre lorsque Jude s’en agace. « A quoi ? Vouloir passer du temps avec ma fille et ma femme ? » C’est pourtant ce qu’elle n’a eu de cesse de lui reprocher, ses absences. C’est ce qu’il a du mal à comprendre aujourd’hui. Il tente de se rattraper, de corriger toutes les attitudes et habitudes que Jude lui reproche et pourtant, ça ne semble jamais suffire. Le train est passé, il est sûrement trop tard pour sauver leur couple mais Tom continue de se voiler la face. Il devait agir avant, pas aujourd’hui lorsque le point de non retour est déjà atteint depuis un certain temps. Malgré la situation, un large sourire s’étire sur ses lèvres lorsqu’il est témoin de la complicité entre sa fille et sa femme. Et là encore, c’est la naïveté qui se démarque. Plutôt que de prendre conscience de ce qu’il a perdu, il s’estime heureux d’avoir ces deux femmes dans sa vie, comme s’il avait encore un quelconque contrôle sur la situation. Tom fronce les sourcils en réponse à la proposition de Jude. « Ce serait avec plaisir, mais c’est pas réellement ce que je demandais. » L’idée de garder Lena une soirée de plus, que ce soit occasionnellement ou toutes les deux semaines plait forcément à Tom, mais le sujet de leur conversation n’est pas celui-ci. Tom essaie de sauver comme il le peut ce qu’il reste de leur mariage, pas de prévoir les termes de la garde de leur fille. « Je serais ravi de passer plus de temps avec Lena, bien entendu, mais aussi avec toi. » A commencer par ce soir. Ils sont toujours mariés et s’aiment toujours - du moins, c’est ce qu’il se plait à penser - alors pourquoi l’idée de vouloir sauver leur union paraissait si saugrenue aux yeux de Jude ? « A moins que ma présence te soit devenue si intolérable que ça. » Ce n’est pas le genre de propos que Tom devrait tenir devant sa fille, il aurait dû la renvoyer dans sa chambre le temps que les adultes s’expliquent. Pourtant, elle est encore là, à quelques mètres d’eux alors qu’une conversation déplaisante semble sur le point de s’amorcer. « Tu ne veux plus que l’on vive ensemble, soit, mais de là à vouloir diminuer les interactions au strict minimum, ce n’est pas un peu extrême ? » Il n’est pas prêt à donner à Jude ce qu’elle désire. Tom Hallister n’est pas du genre à rendre les armes, pas du genre à abandonner sans livrer un dernier combat. A ses yeux, sa famille est la plus grande réussite de sa vie, une magnifique petite fille, une femme dont il est toujours éperdument amoureux ; y renoncer pour quelques petites difficultés ne fait pas partie de son plan.
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Re: above heartbreaks and never bitter
rédigé Lun 10 Jan - 22:38

Please. Elle va aussi bien qu'elle le peut dans ces circonstances, et il ne peut que s'en douter. La question lui parait désintéressée, un rien puérile, voire complètement mécanique. Bien sûr que ce n'est rien de grave, sinon elle ne se tiendrait pas dans son salon à bavasser plus qu'elle ne l'avait prévu en venant récupérer Lena. Malgré elle, Jude perçoit Tom à travers un filtre amer, toujours plus suspicieux. Tout ce qu'il fera et dira pourra être retenu contre lui, et si elle se demande parfois comment ils ont pu en arriver là, la réponse lui apparait toujours claire, précise, sans entourloupe, sans négociation. Tom est responsable, et maintenant que ses limites ont été franchies, tout ce qu'il tente est à ses yeux profondément hypocrite. Elle pourrait aussi se questionner sur ce point de non-retour qu'elle croit avoir atteint, et c'est très certainement le cas. Si toute cette aigreur en vaut réellement la peine. Elle pourrait envisager un retour en arrière, pour les beaux yeux de Tom et pour le bien être de leur fille. Mais Tom lui rappelle, à chaque fois, qu'ils en sont là pour une raison et que ça n'a rien - ou presque - voir avec elle. Plus que jamais lorsqu'il utilise Lena sciemment pour grappiller des minutes, des mots. Comme toujours, il passe à côté de l'essentiel, et prend la tangente de la pire des manières. Elle se crispe, et peine à prétendre le contraire devant Lena qui, dans sa bienheureuse innocence, n'y voit rien. “ Avec qui ? ” La question fuse, et oui, même elle avouera que c'est un rien injuste de sa part. Cependant elle retient de le corriger plus ouvertement, puisqu'elle n'est, au moins sur le principe, plus sa femme. Plus tout à fait. Les formalités et les papiers diront que si tant qu'il s'obstinera à refuser de signer les papiers du divorce, mais ils ne vivent plus ensemble et c'est une étiquette dont elle cherche bon gré mal gré et selon les fluctuations de son humeur éparse, à se débarrasser.  Si un regard pouvait tuer, Tom serait foudroyé à l'endroit où il se tient, pourtant elle doit se mordre la lèvre pour ne pas simplement péter une durite ou lamentablement fondre en larmes. Dans ces moments, elle est à un point ou à l'opposé du spectre. Évidemment, il ne lui fera pas l'honneur de se contenter d'une offre qu'elle trouve plus que généreuse.  C'est pas ce qu'il demandait, mais c'est tout ce qu'il aura, et c'est déjà bien assez. Elle tient plus que tout à ce qu'il ait une relation avec Lena, mais s'il voulait davantage de moments avec sa femme, il avait tout le temps du monde pour en profiter. C'est trop facile ce qu'il fait. Se réveiller quand le train a continué sa course et que l'arrêt est passé. Jude est descendue lorsqu'il était encore temps, pour son propre bien. Elle ne répond rien et se concentre sur son seul garde-fou, sa fille. Le faux-sourire sur ses lèvres s'effritent lorsque le ton de la conversation prend un violent virage, et que Lena est encore là. “ Va chercher tes affaires, ma poupée, ” marmonne-t-elle entre ses lèvres. Lena acquiesce, les lèvres pincées, l'air incertain. Pour la rassurer, Jude glisse une main tendre dans ses cheveux, et leur fille lui répond en souriant, puis quitte la pièce le pas léger.   “ Mais... T'es un grand malade, ”  souffle-t-elle, effarée. Oui, à ce moment précis, il lui est absolument intolérable. Pas pour toutes les raisons qu'ils connaissent, mais parce qu'il n'épargne pas même Lena, qui n'en demande pas tant.   “ Tu veux parler de ça devant elle, c'est ça ? Tu veux lui en parler directement et lui annoncer sur un coup de sang que ses parents divorcent ?  ”  Les voilà, les grands vilains mots, les tabous. Heureusement, elle est assez composée et droite dans ses pompes pour ne pas hausser le ton sur un sujet pourtant foudroyant d'animosité.   “ J'ai tous les droits de réduire les interactions au minimum. On est séparés, Tom. Que ça te plaise ou non, c'est comme ça. Si tu voulais passer davantage de temps avec moi, tu aurais dû le faire pendant la flopée d'années où j'ai ouvertement dis que ton absence me pesait. ” Elle a prononcé et appuyé fermement chaque mot, et son regard n'a pas quitté le sien. Son coeur a sursauté sur la confession finale, quand bien même ça n'a rien de nouveau. Tout dans ce qu'elle vient de dire est réchauffé, mais il n'empêche qu'elle en ressent le poids avec toujours la même intensité. “ C'est trop facile, ce que tu fais. Et en plus, tu vas avoir l'audace de faire croire que c'est de ma faute et de me faire passer pour la méchante. ” Il dira qu'elle ne pense pas qu'elle ; c'est bien la première fois qu'elle le fait depuis des années. Que c'est elle qui fait du mal à Lena, mais elle est trop petite. Quand bien même elle croit fermement que Lena finira par comprendre. Qu'elle délire, qu'elle a une crise passagère, parce que c'est plus simple que d'admettre qu'il n'a pas bien joué ses cartes et n'a jamais pensé qu'il pourrait un jour la perdre. Pour elle, c'est plus profond qu'une crise, et le justifier de cette façon n'apporte à Tom que de la perdre davantage.   “ Tu vois, c'est pour des trucs comme ça que si ça tenait qu'à moi, j'attendrais en bas que Lena prenne l'ascenseur toute seule. ” Pourtant, elle continue de monter. Peut-être parce qu'une partie d'elle a, malgré tout, toujours envie de le voir et de sentir son regard sur elle. Mais cette envie, inadmissible, tend à s'évaporer elle aussi.
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