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Julian Carlyle
goin' down the bayou, takin' you all the way
Julian Carlyle
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i will learn to let you go ⋅ os
rédigé Mer 23 Déc - 20:17

you taught me the courage of stars before you left. how light carries on endlessly, even after death, with shortness of breath you explained the infinite and how rare and beautiful it is to even exist. — @ree tragger


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1er décembre, quelques jours après la bataille d'erendieren.
manoir d'oqitara — nighon



Les jours se ressemblaient tous depuis quelques semaines. Ils défilaient les uns après les autres, monotones et vides, emportant chaque fois un peu plus avec eux les souvenirs d’une vie qui fût autrefois bien remplie. Enfermé derrière les murs d’un manoir devenu bien trop grand pour lui, le maître d’Oqitara n’avait plus donné signe de vie depuis la chute du royaume des lumières. Certains le disaient absent, d’autres affirmaient qu’il était souffrant et qu’on le reverrait très prochainement sur le devant de la scène. Pourtant, ceux qui avaient appris à le connaître et qui oeuvraient à ses côtés savaient pertinemment que cet homme ne saurait jamais donné d’autres priorités que celle accordée au projet de sa vie. Sa présence n’était soupçonnée par sa troupe que par les secousses qui parfois parvenaient à faire trembler jusqu’aux fondations fictives des terres que le spectacle occupait. Difficile de pouvoir poursuivre les représentations lorsque, sans prévenir, c’est tout Oqitara qui était plongé l’obscurité. Ce qu’il y avait de magique au sein de cette famille qu’était devenue la leur, c’est que chacun était en capacité de pouvoir éprouver un ersatz de ce que le reste des compagnons pouvaient ressentir. D’une certaine façon, chaque artiste était lié de manière à pouvoir faire tenir cet univers qu’ils avaient bâti ensemble, et dont Flynn était l’architecte. Aussi par pudeur et par respect, aucun d’entre-eux ne trouva à commenter cet étrange sentiment de peine qu’ils purent tous éprouver depuis le soir où l’on avait annoncé la victoire de Nighon. Sans savoir, ils savaient et s’en inquiétaient. Mais parce que le show devait à tout prix continuer, chacun s’acharnait à donner le meilleur de soi en offrant des prestations éblouissantes à un public qui continuait à se presser autour d’eux pour assister aux jeux et aux spectacles. Les festivités explosaient au pays, au même titre que le coeur de celui qui se battait corps et âme pour tenter de survivre. Recroquevillé sur le plancher d’une pièce bien trop froide, voilà bien des heures que le prince n’avait plus bougé. Au pied d’une vaste et grande fenêtre, Flynn s’était effondré à genoux au beau milieu de la nuit lorsque son regard s’était posé instinctivement sur l’horizon. Personne ne saurait lui tenir rigueur de la présentation effroyable qu’il avait à offrir aujourd’hui : un pantalon poussiéreux, une chemise ouverte et déchirée, une barbe bien trop longue et un torse tâché de son propre sang. Il avait à ce point perdu la notion du temps qu’il en avait oublié la date d’un jour qui touchait à sa fin dans le crépuscule. Le premier jour de décembre. Il avait hurlé en apercevant au loin quelques lumières flotter dans les cieux. Des lanternes lancées depuis Erendieren, dont certaines semblaient avoir réussi à s’égarer sur les frontière de la nation des ombres. Les murs s’étaient mis à trembler, les miroirs furent réduits en miettes. Ce soir-là plus qu’un autre, Flynn perdit sans doute le peu de raison qu’il lui restait encore. Une douleur lancinante dans la poitrine qu’il était incapable de pouvoir faire taire. Ses jurons et ses sanglots n’y changeraient rien. Aureen était morte, et aurait dû aujourd’hui fêter son anniversaire. Il avait répété son nom à de nombreuses reprises, comme si peut-être un miracle pourrait la ramener à lui. Si pas dans la réalité, alors au moins dans ses rêves… Encore fallait-il qu’il puisse trouver la force de pouvoir s’endormir. Une main posée à l’endroit où frappait tant bien que mal un coeur à l’agonie, il ne réalisa même pas ce que ses gestes désordonnés causaient en lui. Il avait gratté sa chair dans l’espoir de stopper la douleur, gratté jusqu’à ce que jaillisse des gouttes de sang, puis de fines plaies. Gratté pour tenter d’extirper cette écharde qu’on lui avait planté en pleine poitrine et qui le consumait de l’intérieur tel un feu ardent. Les larmes s’étaient jointes au sang en même temps que se reflétaient les pâles lueurs des lanternes dans ses yeux sombres et humides. Ô il avait entendu la porte derrière lui s’ouvrir, mais ne concéda aucune attention ou presque à la seule dont il autorisait la présence en ces murs. Lyla se tenait à l’autre bout de la pièce, et pourtant on pu entendre le maître soupirer de soulagement lorsqu’il la senti se rapprocher. Une plainte étouffée par ses gémissements, mais qui signifiait tellement pour lui. Il n’était plus seul. Ses épaules s’effondrèrent lorsqu’elle entreprit de le rejoindre, et son visage se baissa sous le poids de la honte. — C’est son anniversaire. Je l’ai oublié, et je n’ai rien à lui offrir.  Qu’il prononça d’une voix faible, un mince sourire triste sur le bord des lippes. Il avait à peine senti la main de son amie venir se poser contre son poignet pour l’empêcher de se faire davantage de mal. A l’endroit où reposait son palpitant, n’y restait plus que de vagues blessures qui saignaient légèrement, témoins atroces de ce que l’amour était capable de faire subir lorsqu’un seul être pouvait manquer. — C’est un jour important. C’est même censé être le plus beau de l’année pour elle.  Qu’il récitait d’une voix éreintée. Le regard vide mais l’âme remplie de chagrin, personne n’aurait su dire si Flynn était bel et bien conscient de ce qui l’entourait. Le corps était là, mais l’esprit reposait ailleurs. Lyla pouvait bien essayer de lui adresser quelques mots, Flynn n’entendait à ce jour rien d’autre que son coeur battre à tout rompre sous sa poitrine. — J’avais que ça à faire pourtant, j’aurais pu lui préparer une belle surprise, elle aurait été contente… Mais non, je n’ai rien fait. Je l’ai oubliée.  Sa voix fit une embardée et sa main repoussa les larmes qui ne voulaient cesser de couler. Au-delà de ce que ce jour représentait pour elle, il avait aussi et surtout été une date pour des rendez-vous que chacun se hâtait d’honorer. De ces belles rencontres au bord des rives de Moonshae, à l’abris du monde et de tout le reste, où il n’y avait finalement qu’elle et lui qui comptaient. Voilà l’atroce ironie du sort que le destin s’était plu à lui faire regretter : pour cet homme qui voulait toujours plus, il lui manquait désormais l’essentiel. Un être à aimer. Une princesse à chérir. Il ne se tiendrait jamais plus à ses côtés au bord de ces rives, à se blottir dans ses étreintes et se satisfaire de ses baisers. Il ne reverrait jamais ses deux grands yeux bleus le regarder en lui offrant l’impression d’être le roi d’un monde qu’ils avaient bâti à deux. Il ne sentirait plus jamais sa main envelopper ses doigts, et son coeur battre contre le sien. Ça, et tout le reste. Hier il avait tout. Aujourd’hui, il ne possédait plus rien. Les yeux fixés sur l’horizon et les quelques rares lumières qui flottaient encore dans les cieux, Flynn tendit un bras désespéré en leur direction tout en déposant une main contre le carreau. — J’ai oublié son anniversaire Lyla.  Lâcha-t-il pour toute conclusion, la gorge nouée et cette impression que ses os se broyaient sous le poids de ses mots. Tout son être lâchait peu à peu en même temps que sa volonté à vouloir s’en remettre. Il avait mal au point de manquer de s’évanouir, à envier presque la mort plutôt que de vouloir la combattre. N’y avait rien que ce monde puisse dorénavant lui offrir. Et s’il n’avait pas eu l’une de ses mains logée dans celle de sa djinn, la suite de cette soirée aurait probablement été différente. L’esprit prétendra ignorer sa présence, mais la vérité c’est qu’elle était l’ancre qui parvenait encore à le maintenir ici. Cette amitié, presque unique et toute précieuse, était bel et bien ce qui le faisait encore tenir bon. Sa prise autour de ses doigts se renforça davantage tandis qu’il laissait filtrer de nouvelles plaintes sans jamais oser un oeil dans sa direction. — Ne me lâche pas. Implora-t-il, la vue brouillée et pleinement conscient que sans elle, il serait même incapable de respirer. Qu’adviendrait-il autrement ? La question suffisait à l’effrayer. Peut-être n’en avait-elle même pas conscience, mais il était terrifié à l’idée de ce qu’il serait capable d’accomplir si elle ne s’était pas tenue à ses côtés. Au moins de cette façon, Lyla serait capable de l’aider à ramasser les morceaux de son coeur que ses bras ne parvenaient plus à porter.


⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅

un an plus tard.
whitehaven — erendieren

L’on disait autrefois d’Erendieren qu’il était le phare d’Erathia, siège de la magie blanche et terre de lumière. S’agissait-là de la seconde fois que le prince de Nighon était amené à fouler ce royaume dévasté, mais jamais il ne parviendrait à s’habituer à ce que son père avait fait de ce qui aurait dû se rapprocher du Paradis. Il se souvenait de chaque histoire qu’Aureen avait pu lui conter à ce sujet, lorsqu’elle tentait tant bien que mal de lui décrire ce à quoi pouvait ressembler son foyer et qu’il essayait désespérément d’en projeter une trop mauvaise illusion pour en illustrer les propos. Personne ne saurait jamais rendre à ce désormais sanctuaire sa grandeur passée. Autant de morts et de ruines, et si peu de survivants. On les disait cachés, terrés ici et là, à la recherche d’un abris plus qu’un toit sous lequel dormir. Régnait ici un climat lugubre, et pourtant étrangement serein. Le château blanc avait été encensé pour sa beauté légendaire à travers toutes les nations, et il n’en restait plus à ce jour que des pierres en vrac et une citadelle à l’abandon. Perdu dans ses pensées et abrité par une cape qui couvrait son visage, Flynn avançait d’un pas presque religieux le long des allées qui menaient à Whitehaven. Le coeur aussi serré que lors de sa première visite, il était grandiose qu’aujourd’hui il puisse avancer sans manquer de s’effondrer au sol. La peine était en tout point identique à celle qui l’avait étreint le premier jour, mais aller savoir pourquoi, il avait éprouvé le besoin de s’y rendre en cette date si particulière. Seul, mais pas tant, il ne s’arrêta que lorsqu’il pu atteindre l’un des balcons qui dominait anciennement les jardins de la cour. Les mains frémissantes mais posées contre une rambarde faite de marbre, il étouffa un soupire à s’en fendre l’âme tout en se perdant dans une contemplation jugée sublime. A ses côtés se joignit le fantôme de sa défunte princesse. Une ombre et une illusion qui avait prit l’habitude de lui apparaître dès qu’il songeait à elle, ou autant dire presque en permanence. Ô bien sûr, elle n’avait rien de sa beauté ou de son charme, et n’était qu’une bien pauvre esquisse de ce que son Aureen avait pu être. Rien ne saurait jamais remplacer la plus belle femme d’Erathia, pas même l’illusion d’un grand maître. Aussi, puisque le choix ne lui appartenait plus de la faire disparaître, il s’était habitué à cette présence fictive, se lovait dans des dialogues imaginaires et vivait sous une procuration qu’aucun n’aurait pu soupçonner. Pas même Lyla. Ses deux grands yeux sombres perdus sur ce que le jardin avait à lui offrir, Flynn esquissa un étrange mais doux sourire. Pile à l’heure. A sa grande surprise, ils étaient bien plus nombreux qu’il ne l’avait cru à avoir allumé ce soir une lanternes en mémoire à la princesse disparue. Les lumières entamaient seulement leur envolée, mais elles pouvaient se compter par centaines. Ici et là, dans le jardin, le royaume, les rues ou les forêts, les survivants marquaient leur présence en continuant d’honorer et de respecter la tradition de la défunte héritière qui aurait dû fêter son anniversaire. Et le spectacle, d’ici, était encore plus poignant que tous ceux auquel il avait pu assister jusqu’à présent. Le coeur au bord des lèvres, le prince étouffa une plainte en sentant ses yeux se remplir de larmes sous l’émotion. — J’aurais aimé que tu puisses être là avec moi pour les voir. Elles sont magnifiques.  Qu’il murmura faiblement à l’adresse d’Aureen sans se défaire de sa vue, la gorge nouée. Enveloppé d’une douce mélancolie, Flynn avait appris à l’aide de sa djinn à tolérer sa mort plus qu’à l’accepter. Comment le pourrait-il ? Sa détresse restait intacte, mais son coeur se plaisait à se souvenir des beaux moments plutôt qu’à s’empoisonner sur les mauvais dont lui avait généreusement fait part la gardienne survivante d’Erendieren. Il demeurerait hanté par ses démons et ses regrets jusqu’à son dernier souffle, mais avait pris la décision de voir plus grand, encore plus en ce jour qui se devait d’être spécial. Pour elle. — J’étais tellement naïf à croire que j’avais besoin de plus. Regarde-moi maintenant… Je me sens tellement ridicule, à parler à une illusion quand il y a un peu plus d’un an je te tenais encore dans mes bras.  Qu’il s’entendit confesser encore une fois à l’égard de sa disparue. Le timbre était triste, mais dans un effort pitoyable de garder le contrôle à tout prix, il avait pris une bouffée d’air en reposant son attention sur elle. Elle, qui n’était pas vraiment là… et dont il devrait se contenter pour conserver au moins le peu de raison qu’il était encore capable de rassembler. — Il y a tellement de choses que j’aurais voulu te dire, mais tu ne m’en as pas laissé le temps… Ou peut-être justement que si, au contraire, tu m’en as trop donné et je n’ai pas été capable de l’utiliser à bon escient. Encore une erreur à ajouter à ma très longue liste de défauts… Une esquisse d’humour plutôt dramatique mais qu’il ponctua d’un sourire bien peu convainquant en relevant les yeux vers ces nouvelles étoiles qui maculaient le ciel. Il était parvenu jusqu’ici à tenir le cap tout en méprisant sa propre existence. Le temps avait ajouté à cette cruelle punition un sentiment de manque qu’il était tout simplement incapable de combler. Aucun amour ne saurait l’empoigner comme elle-seule était parvenue à le faire. Il y avait Raisa et son indéfectible bienveillance envers son garçon, Lyla et son acharnement à le maintenir en vie et à le soutenir si d’ordinaire il venait à chuter, et bien d’autres aides encore précieuses mais vaines au regard de l’amoureux endeuillé. Il n’en pouvait plus. Qu’est-ce qui pouvait être pire que ce qu’il ressentait désormais depuis plus d’un an ? L’âme éreintée par trop de sanglots, la poitrine broyée continuellement par une douleur qui ne semblait jamais vouloir se taire, le sommeil introuvable si ce n’est par le biais de charmes et de potions apportées par son amie. Flynn se frotta les yeux sous les lumières qui se noyaient dans les larmes qu’il contenait dans un effort surhumain. — Je me demande encore pourquoi tu as pris la peine de risquer ta vie pour m’embrasser ce jour-là. Tu vois finalement, ma malédiction n’aura jamais vraiment été levée. Toi aussi, tu n’es plus là pour m’avoir aimé. Finit-il par souffler, épuisé et à bout de forces. Il s’était tourné vers elle, fixant une silhouette qui, tout comme Aureen le faisait autrefois, se perdait dans la contemplation de ces lanternes. L’image aurait été sublime si seulement elle avait pu être réelle. Projeté sur les rives de Moonshae des années plus tôt, Flynn ne se lassait pas de s’imaginer encore entrain de revivre ces plus beaux instants. Le paysage autour d’eux se couvrit d’ailleurs d’un fin manteau de neige qui n’existait pas, et les jardins se remplir d’eau pour devenir un lac éphémère. Une projection maladroite, peu détaillée puisqu’involontaire, mais qui se mêlait étrangement bien à cet Erendieren enseveli sous les ruines. Les murs du château se dressaient désormais derrière eux dans un bien vague reflet de qu’il avait réellement pu être, uniquement dessiné d’après l’idée que le maître d’Oqitara pouvait en avoir. Et puisque la météo semblait vouloir se calquer sur ses humeurs, quelques flocons imaginaires se mirent à tomber autour du magicien et de sa compagne. Certains diraient de ce paysage qu’il était aussi merveilleux qu’utopique, quand il ne s’agissait en réalité que du triste reflet de ce que l’illusionniste pouvait éprouver. Un coeur pétrifié par la glace et plongé dans une horrible solitude dont il cherchait à peine à se défaire. Lorsque les lumières furent toutes envolées et ses rêves avec, Flynn retrouva une proximité dont il ne pourrait plus qu’imaginer la douceur. Aureen face à lui, guettant d’un oeil triste ce que son pitoyable prince était devenu par son absence, et parfaitement impassible sous une main qu’il entreprit d’approcher de sa joue. Une illusion n’était pas réelle, et c’est pour cette raison que ses doigts ne firent qu’effleurer sa peau sans parvenir à la toucher. Elle n’était rien d’autre qu’un pur produit de son imagination, ne serait jamais rien de plus malgré tous ses efforts. Et s’il devait exister un endroit où il pourrait espérer l’enlacer de nouveau, cela demeurait encore et seulement au sein de rêves qu’il avait grand mal à obtenir. Ici reposait peut-être l’un de ses plus cruels fardeau : depuis sa disparition, ses nuits n’avaient plus été rythmées que par d’horribles cauchemars. La vie était devenue pénible, mais s’il subissait tant bien que mal ce qu’il considérait comme une souffrance méritée, Flynn ne connaissait plus aucun refuge pour calmer ses maux. Il ne rêvait plus, ne dormait que lorsque son corps s’effondrait, et revivait inlassablement ces souvenirs que la gardienne s’était chargée de graver dans sa mémoire au fer rouge. Difficile donc de parvenir à concéder à ce monde un minimum de raison quand toute son existence ne tournait plus qu’autour d’une douleur que le temps ne saurait apaiser. Pourtant aujourd’hui, il avait trouvé la force de sourire. L’âme brisée en mille morceaux, le coeur à ses pieds, mais ses deux grands yeux noirs perdus dans ce que l’irréel lui procurait. Vivre par procuration, dans un monde fictif et baigné par ce qu’il désirait voir se réaliser. Sous la paume qu’il avait amené contre son visage, il pu la sentir se dérober à lui à l’instar de tout le reste de son univers. La neige, le lac, les flocons et sa bien aimée se dissipèrent dans un nuage de milliers d’étincelles sous sa main encore tendue, rendant la réalité à ces quelques minutes de rêve qu’il avait lui-même créé. Un pincement au creux de la poitrine, Flynn releva les yeux vers tout ce qu’il lui restait à contempler : un panel de lumières et des étoiles plein le ciel. — Joyeux anniversaire ma princesse.
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