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Isiah Caldwell
goin' down the bayou, takin' you all the way
Isiah Caldwell
name : hustle, clément
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“i didn't wanna in love, not at all.
but at some point you smiled, and,
holy shit, i blew it.”






D’ordinaire, Isiah aurait sûrement trouvé un prétexte pour esquiver cette soirée. S’il appréciait ses collègues et allait de temps en temps boire un verre avec eux à la sortie du boulot, il aimait bien garder une certaine frontière entre le privé et le professionnel et ce, même si son manque de déontologie récent indiquait tout l’inverse. Ce soir, il avait une motivation supplémentaire pour participer à l’anniversaire de sa collègue Teddy Harrison, qui soufflait sa trente-et-unième bougie. En effet, Lenny figurait parmi les invités. L’occasion rêvée pour eux de passer un peu de temps ensemble, en public, sans être jugés. S’ils avaient réussi à garder secrète leur relation jusqu’ici, certains ragots étaient tout de même arrivés jusqu’à leurs oreilles. Certaines personnes trouvaient étrange qu’on les ait vu ensemble à plusieurs reprises, hors du bureau de Maître Caldwell. Les risques encourus, par l’un comme par l’autre étaient démentiels mais Isiah était incapable de calmer ses ardeurs lorsqu’elle était près de lui. C’était différent de tout ce qu’il avait vécu jusqu’à présent, de toutes les relations qu’il avait pu partager au fil des années. Comme si toutes ses histoires passées n’étaient qu’en noir et blanc et que celle-ci l’illuminait de toutes ses couleurs, de tout son éclat. En étant ensemble, il risquait sa carrière, elle risquait sa réputation, d’être jugée encore plus durement qu’elle ne l’était déjà, une partie de la population de Crescent Grove considérant sa décision de quitter son ex-mari comme un affront. Lenny et Teddy se connaissaient au préalable, c’est d’ailleurs cette dernière qui avait demandé à Isiah de s’occuper du dossier de divorce – considéré comme délicat – de Lenny. L’origine du caractère délicat, Isiah n’avait pas tardé à s’en rendre compte de lui-même : on ne quittait pas les Lancaster comme on le souhaitait. Encore moins quand le Lancaster en question était un homme abusif qui n’avait pas la moindre intention de divorcer. La bataille juridique avait duré des mois, les coups donnés et rendus avaient été nombreux, pas toujours jolis, mais le combat touchait bientôt à sa fin. Isiah attendait avec impatience que le divorce soit prononcé, que Lenny puisse mettre cette histoire derrière et que tous les deux, petit à petit, puissent commencer à se découvrir, à vivre leur histoire au grand jour sans avoir à s’inquiéter des éventuelles répercussions sur leur vie. Bien évidemment, ils allaient séparément à cette soirée, ce ne serait qu’une fois sur place que le hasard les mettrait une nouvelle fois l’un sur la route de l’autre. Pour l’occasion, Teddy avait privatisé un bar du Garden District qu’Isiah découvrait pour la première fois. Le cadre était bien plus élégant que celui du Ahoy! où il avait ses habitudes. Une organisation inhabituelle pour un trente-et-unième anniversaire, mais sa collègue lui avait expliqué qu’elle n’avait pas pu fêter son passage à la trentaine l’an passé à cause de sa grossesse et souhaitait rattraper le temps perdu. « Bonsoir Teddy, bon anniversaire ! » s’exclama Isiah alors qu’il aperçut l’hôtesse de la soirée quelques mètres après avoir franchi le seuil de l’établissement. Il lui tendit le cadeau qu’il venait d’acheter le jour-même et enchaîna. « Je ne connaissais pas l’endroit mais c’est superbe, je vois que tu as utilisé notre bonus de fin d’année à bon escient. » Un petit rire et quelques futilités supplémentaires échangées plus tard, Isiah se frayait un chemin parmi tous les invités, saluant rapidement les quelques collègues présents. Mais Lenny était la seule personne qui occupait son esprit, la seule qu’il recherchait et il finit par l’apercevoir une dizaine de mètres plus loin, rayonnante. Une bière à la main, il jeta un rapide coup d’œil autour de lui pour s’assurer que personne ne le voyait la fixer avec trop d’insistance et que son entrée en scène paraisse naturelle aux yeux des invités. Avec dextérité, il se faufila entre les convives pour finalement arriver jusqu’à hauteur de Lenny, un (trop ?) grand sourire aux lèvres. « Lenora ! Vous permettez que je vous appelle Lenora ? Quelle surprise de vous voir ici. » Aussi assuré et naturel qu’il souhaitait paraître, intérieurement il doutait énormément sur le comportement à adapter, avait peur de trop en faire. Feindre la surprise alors qu’il était censé savoir que Lenny et Teddy se connaissaient, c’était peut-être la touche de trop, il tenta de se corriger aussi tôt. « Ah oui, vous êtes une amie de Teddy c’est bien cela ? » Il brûlait d’envie de l’embrasser, d’établir un contact avec elle, ne serait-ce que de simplement son bras mais contenait aussi fort qu’il le pouvait toutes ces pulsions qui pourraient les trahir en l’espace de quelques secondes. « Comment allez-vous ? » Elle était la seule à pouvoir percevoir le petit sourire en coin plein de sens qu’il lui adressait. Il était plus content de la voir qu’il ne pouvait le laisser transparaître. Surtout, il mourrait d’envie de s’éclipser dans un coin plus tranquille avec elle, à l’abri des regards, mais il était encore bien trop tôt. Pendant quelques minutes encore, ils allaient devoir échanger des banalités, endosser le rôle de l’avocat et de la cliente. « Puis-je me permettre de vous offrir un verre ? » Parce qu’après tout, il paraitrait davantage normal d’avoir une conversation un peu plus informelle un verre à la main.
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Ilhsara Nyus
pnj · you say witch like it's a bad thing
Ilhsara Nyus
name : beckwith · julia
inscription : 15/03/2020
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L'invitation s'adressait aux triplées, mais Del et elle sont les seules à s'y rendre. Pas que ce soit une grande surprise, puisque Sera ne sort jamais de son trou, mais même Del a l'air plutôt emballée à l'idée de se trainer à une soirée d'anniversaire, quand bien même Lenny n'est pas certaine qu'elle connaisse grand monde. C'est une autre ambiance, et surtout une toute autre sphère que ce qu'elle a l'habitude de fréquenter, mais Del n'est rien si pas un caméléon. C'est, après tout, une occasion comme une autre de se pavaner et de faire des rencontres, ce que Del ne se refuse jamais. Lenny, quant à elle, est un poisson hors de l'eau depuis bien longtemps. C'est son cercle qu'elles vont fréquenter ce soir, pourtant elle ne parvient pas à se considérer comme réellement une des leurs, même si Teddy a insisté lourdement sur le fait que son divorce n'avait aucun impact sur leur amitié. A-t-elle seulement un jour fréquenté des personnes pour elle-même et pas pour Wren ? Se trouve-t-il seulement, en dehors de ses soeurs, des personnes qui l'apprécient pour elle, et pas parce qu'elle a épousé Wren Lancaster, le fameux, le charismatique ; ou seulement par habitude. Incapable de statuer réellement, Lenny se glisse dans la soirée en toute discrétion. Sa soeur se détache à peine la porte passée, et gratifie la foule de ses grands rires exubérants, quand bien même elle ne connait foutrement personne. Lenny lui envie cette facilité déconcertante à danser avec la vie et ses relations, cela même si Del est aisément ce qu'on peut considérer comme une connasse sans vergogne ; les mots du tout Crescent Grove, pas les siens. Laissée seule, sans éprouver la moindre surprise, Lenny se précipite à la rencontre de la figure emblématique du soir, les bras grands ouverts et un sourire heureux sur les lèvres. “ Joyeux anniversaire, TeddyBear !  ” Elle est facile. Beaucoup dirons trop, et qu'elle manque cruellement d'imagination, mais tant pis pour eux, tant pis pour elle, tant pis pour tout le reste. Voilà un motto qu'elle devrait appliquer dans tous les aspects de sa vie, et particulièrement ce soir, où elle se sait scrutée par les connaissances d'untel et untel, et où elle sait qu'on va inévitablement trouver à critiquer. Elle sait qu'il y a un piège, quelque part. Reste à savoir si elle va seulement se prendre les pieds dedans ou y tomber tête la première, et se laisser dévorer en une bouchée. “ Salut, tête de cul. ” Darren s'apprêtait à l'attirer dans une étreinte, mais son sourire meurt avec l'intention et il lui sert une grimace vaguement offusquée en contrepartie. Leur relation suit un script bien rôdé qu'elle adore.  Il dira qu'il a de toute façon toujours préféré sa soeur. Laquelle ? Elle n'est pas certaine qu'il le sache lui-même, la boutade n'ayant jamais dépassé le stade de la grimace et de, eh bien, la boutade.  Avant de quitter le tandem, Lenny leur accorde un sourire et indique à Teddy que le cadeau consciencieusement enveloppé dans du papier rouge à pois blanc est le sien. Une babiole, trois fois rien. À partir de là, elle se sent seule dans une foule. Alors même qu'on vient volontairement lancer la conversation avec elle, rire, demander des nouvelles, ça même si on évite soigneusement de mentionner le sujet qui fâche. On lui demande où elle habite maintenant, et si elle occupe toujours le même poste. C'est tant de questions polies qui cachent une nuée de jugements aigres, de début de rumeurs ; elle le sait. Si ce n'est pas le cas, tant mieux, mais on ne pourra pas l'empêcher de croire fermement que tout ce qu'elle dit, tout ce qu'elle fait, sera retourné contre elle. Une éclaircie fait une apparition soudaine, et ses lèvres se fardent d'un sourire bête, un rien énamouré, impossible à gommer ou ne serait-ce qu'atténuer. Isiah lui fait toujours cet effet-là en premier, et l'émotion qu'il provoque s'intensifie à chaque fois davantage au gré des minutes ensemble. Son avocat lui fait cet effet là. Alors elle s'oblige à reprendre son propre contrôle, garder la face, quand bien même il est glorieusement beau et ne lui rend pas la tâche facile en étant si jovial. “ On se connait ? ” Ses mots claquent, et l'atmosphère subit le poids de ce qui a tout l'air d'être une attaque, mais n'est en réalité qu'une plaisanterie. Elle s'est défaite de son sourire, et le jauge d'un regard faussement outré. Tout le monde sait que c'est son avocat,et aussi qu'elle a un humour d'une violence à défier l'olympe, quand ça lui chante et quand elle est à l'aise. Et elle ne pourrait être plus à l'aise qu'en face de lui. “ Non, je vous permets pas, non. ” Quelques secondes perdurent, et c'est là qu'elle se détache de la mascarade et éclate d'un rire franchement joyeux. Bien sûr, elle est pour garder une certaine distance. Pour donner dans les apparences au détriment de peu importe ce qui se passe entre eux en coulisse, mais elle considère qu'il va un rien trop loin dans ce petit jeu. Ils ont certes un rôle à tenir, mais ici, le cadre est plus propice à un relâchement bienvenue ; sans qu'ils aient tout de suite besoin de se pendre au cou de l'un l'autre.   “ C'est bon, champion, pas besoin de te la jouer pompeux. On peut s'entendre et se tutoyer sans que ça paraisse louche, oui ?  ” Elle dit ça... Mais à voix basse, montrant ainsi clairement qu'il y a un problème malgré qu'elle tente d'alléger leur problème. Peut-être qu'ils peuvent. Peut-être pas. De toute façon, tout est passé au crible parce qu'elle a le malheur de divorcer le golden boy en ville et qu'il est son putain d'avocat. Si elle avait su, si elle avait pu choisir...  Même. C'est trop tôt pour elle, et elle ne le sait que trop. Isiah, c'est un coup de coeur, si pas un coup de foudre, mais il n'en reste pas moins qu'elle est obligée, pour toutes les raisons de monde, de prendre leur relation avec des pincettes et de la considérer longuement, à distance. Si elle va bien ? Stationnaire. Pour toute réponse, elle hausse les épaules et sait qu'il comprendra. Ça va. Il y a mieux, mais il y a pire. Elle est dans cet entre-deux ingrats où on lui refuse toute plainte, parce qu'elle a décidé de sa situation, mais où on lui refuse aussi d'être heureuse parce que Wren ne l'est pas et le fait savoir à tout le monde. Un verre, oui, c'est une idée. “ Certainement pas. ” Elle hoche la tête, et c'est elle qui commande. 21ème siècle oblige, elle peut très bien se commander un verre et en prendre un pour son avocat qui fait un travaille formidable. Alors elle lui tend une bière, la petite soeur de l'autre qu'il tient dans sa main, et trinque avec lui.   “ Pour répondre à ta question, c'est Darren que j'ai connu d'abord. Une chose en entrainant une autre, voilà. ” T'en sais un rayon dans ce domaine. Une chose en entrainant une autre, et elle est louche copieusement sur son avocat, alors qu'elle ne devrait pas.  Ce qu'elle ne dit pas, c'est que Darren est avant tout une connaissance de Wren. Elle et Teddy ont sympathisé et une amitié est née, certes, mais Darren et elle aussi appartiennent à ce cercle quasi bourgeois auquel elle a choisi de se soustraire. Darren n'est pas de ces gens-là et Teddy encore moins, pas moralement et c'est peut-être surtout pour ça qu'ils accueillent encore Lenny, là où tant d'autres ne voit que le mal qu'elle fait à Wren.
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Isiah Caldwell
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Isiah Caldwell
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Habituellement comme un poisson dans l’eau lorsqu’il assistait à une soirée, Isiah était cette fois-ci bien plus nerveux. Il avait l’impression que ses moindres faits et gestes allaient être épiés par les convives, qu’ils soient avocats ou connaissances de Wren Lancaster. Dans les deux cas, un simple faux pas pouvait mener à une situation très délicate. Isiah essayait pourtant de ne pas trop y penser et il parvenait rapidement à s’évader dès que son regarder croisait celui de Lenny, mais après quelques secondes de répit, son attention se reportait automatiquement sur cette situation épineuse. Pourtant, il savait pertinemment que les gens avaient mieux à faire que de les espionner, qu’ils ne verraient sûrement rien d’autre que deux adultes ayant une conversation, mais cette paranoïa naissante ne pouvait s’empêcher d’occuper son esprit. Malgré cela, Lenny parvint à le surprendre dès les premiers mots échangés. Isiah fronça les sourcils, et, pendant une demie seconde, pensa qu’il s’était adressé à l’une des sœurs de Lenny. Il ne les avait pas rencontrées mais elle leur avait parlé d’elles au détour de quelques conversations. Des triplés. Rapidement, il comprit qu’elle le faisait marcher et lui rend son sourire éclatant. « Ah ouais, c’est comme ça, on se fout ouvertement de ma gueule ? » Le vouvoiement et les formalités avaient rapidement été remplacées par un ton plus familier et Isiah regarda rapidement autour de lui pour s’assurer que personne ne l’avait relevé. Lenny, en tout cas ne semblait pas s’en soucier, au contraire, puisqu’elle lui demanda quelques secondes plus tard d’arrêter avec le vouvoiement et le ton pompeux. Elle marquait un point mais Isiah ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. A l’image de la méthode qu’il utilisait pour préparer une négociation pour un client, il aimait être préparé à toutes les éventualités pour ne jamais se laisser surprendre. La jouer décontracté aux côtés de Lenny était certainement la stratégie la plus attractive, mais il n’était pas certain qu’elle soit la plus sage, celle qui leur permettrait de sortir de cette soirée indemnes. Mais puisqu’il ne s’agissait non pas d’une situation professionnelle – même si cela mettait sa carrière en porte-à-faux – mais de sa vie privée, Isiah emprunta les pas de Lenny vers le chemin le plus risqué. Peu importe le ton qu’ils employaient pour s’adresser l’un à l’autre, peu importe la complicité qu’ils sembleraient partager aux yeux des convives, certaines rumeurs allaient s’amplifier. Pas du côté de ses collègues, non ils étaient bien trop respectueux et bien loin de se douter qu’Isiah faisait quelque chose de contraire au code de déontologie, mais plutôt du côté de l’entourage de Lenny, ou plutôt, son ancien entourage, celui de son futur ex-mari. Isiah et Lenny en avaient déjà fait les frais, ils avaient déjà eu vent de ragots qui circulaient simplement parce qu’ils avaient été aperçu à une ou deux reprises en train de discuter dans les rues de New Orleans. Si Isiah fréquentait les hautes sphères professionnellement, il n’avait pas l’habitude d’y mêler sa vie privée et n’était donc pas habitué à ce côté perfide qui lui était inhérent. C’était une sorte de retour au lycée en quelques sortes, en bien plus vicieux, les gens se nourrissaient des agissements de chacun et les amplifiaient avant de les colporter. « Encore mieux ! » s’exclama Isiah alors que Lenny le prenait de vitesse et lui offrait un verre. Il se retrouvait maintenant armé de deux bières, une dans chaque main, une de trop, une dont il ne savait trop quoi faire. Alors pendant que Lenny expliquait la manière dont elle connaissait Teddy, Isiah descendit la première bière, plein aux trois quarts. De la bière légère et s’il préférait habituellement les bières un peu plus corsées, il était préférable qu’elles soient un peu plus douces ce soir s’il continuait à les boire sur ce même rythme. « D’accord je vois. Je connais pas particulièrement bien Darren, je ne l’ai vu que deux-trois fois, mais il a l’air d’être un mec cool. »  Il ne l’avait vu qu’aux détours d’afterwork lors desquels il était venu rejoindre Teddy, un mec tranquille avec une belle culture sport, sûrement quelqu’un avec qui Isiah pourrait s’entendre si l’occasion de se connaître davantage se présentait un jour. En jetant un œil aux alentours, il remarqua plusieurs têtes connues, des amis – ou ce qu’il restait de l’amitié – de Lenny et il ne put s’empêcher de poser une question qui le démangeait depuis plusieurs instants. « Tu sais si Voldemort est invité ce soir ? »  Et par Voldemort il parlait bien entendu de Wren Lancaster, un moyen détourné de parler de lui sans attirer l’attention des oreilles bien trop curieuses qui pourraient traîner par là. Isiah ne savait même pas s’il était ami avec Teddy et Darren, mais il préférait sans assurer plutôt que d’être pris au dépourvu si jamais il passait le seuil de la porte d’une minute à l’autre. Néanmoins, il se rendit rapidement compte que le sujet pouvait être délicat à aborder pour Lenny, surtout devant plusieurs personnes qui semblaient connaître l’ancien couple. « Désolé, je voulais pas casser l’ambiance, on peut parler d’autre chose si tu préfères. » Se voulant rassurant mais aussi par réflexe, Isiah posa sa main sur celle de Lenny. Une seconde de réaction plus tard il l’enlevait précipitamment, les yeux écarquillés alors qu’il se rendait compte de la connerie qu’il venait de faire. Il n’osa pas vraiment regarder autour de lui, par peur d’avoir été vu, par peur d’amplifier le malaise également. A la place, il plongea son nez dans sa bière et en but de longues gorgées. Il échangea un regard mi gêné, mi désolé avec Lenny alors qu’il priait intérieurement pour que son inadvertance ne vienne pas révéler leur vilain petit secret aux yeux de tous.
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Ilhsara Nyus
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Peut-être qu'elle exagère, oui. Peut-être qu'elle va trop loin, qu'elle se sent trop à l'aise, pousser des ailes qu'elle n'a pas, et qu'elle devrait se cantonner au rôle de cliente qui discute très poliment, très solennellement avec son avocat. Mais ils ne sont pas que ça, et même si elle joue la comédien, elle a le sentiment qu'à un moment, même pour ça, ils devraient s'accorder un répit. Rire ensemble, ça ne fait de mal à personne. Lenny est une fille entière, vraie, stupéfiante de spontanéité. Elle n'avance pas dans cette vie à reculons ou en regardant où elle pose le pied. Elle saute à pieds joints dans les flaques d'eau. Dans leur contexte, ça leur fera peut-être du mal, mais elle sait aussi que dans un autre, bien plus doux et bien plus authentique, ça leur fait un bien fou. Oui, elle va faire mieux attention, mais il n'a qu'à pas la mettre si bien à l'aise. Il n'a qu'à pas être aussi simple à vivre dans le cocon secret qu'ils se sont créés. Ces moments très publiques lui font l'effet d'une plaie. “ Mmmh ... Oui. ” L'habitude viendra ; ou peut-être pas. Lenny n'est rien si pas ouvertement moqueuse, mais toujours dans un registre précautionneusement respectueux. Elle gâte sa réponse d'un fin sourire malicieux, et détourne le regard qu'elle a d'avide sur lui, pour le poser un peu plus loin sur Teddy qui accueille encore ses convives. Elle sent les regards entailler sa peau, mais une partie d'elle tente de se convaincre que tout se passe dans sa tête et n'est le résultat que d'une petite psychose qu'elle regrette. Mais on regarde malgré tout et elle aurait dû mieux se méfier, certes. En jouant la carte de la décontraction, elle jouait sur le fait que les autres convives avaient mieux à faire que d'écouter des conversations se voulant banales. Si pas, quel mal y a-t-il à un tutoiement, tant qu'ils demeurent en dehors des bureaux où sa stratégie de divorce et les négociations inhérentes ont lieux. Surtout, quelle importance ? Elle se le demande toujours lorsqu'elle commande au bar, et une fois qu'elle sirote son verre. L'importance c'est Wren, qui n'attend qu'une énième excuse pour se placer en victime et lui prendre davantage. Wren qui a des yeux partout dans ses villes, qui lui a assuré que signer les papiers du divorce ne garantissait pas qu'il sorte de sa vie aussi facilement, et qui deviendrait fou s'il savait ce qui se trame. Les coudes sur le comptoir,  Lenny sirote son verre en gardant une distance toute respectueuse. Deux pas, c'est la règle de distance élémentaire qu'applique la reine d'Angleterre auprès de tous ses sujets et même de sa famille. Deux pas, c'est un juste milieu convenable ; un dont ils devront de toute façon se contenter. Tout comme ils devront se contenter d'être normaux ce soir. De ce juste milieu entre pro et perso qu'ils n'explorent pas assez. Peut-être que ce n'est pas un mal, finalement. “ Il l'est. ” souffle-t-elle, à propos de Darren. Maintenant, oui. Il a l'air comme ça, avec son grand sourire et ses bonnes manières, et il a toujours été cool, en un sens. Il a aussi été très con.   “ Mais c'était vraiment un sale gosse avant. Je crois que tu connais deux de ses grands potes de l'époque, Max Hazelgrave et Nash Richardson ? Ils étaient tous dans l'équipe de football. J'ai pas été à l'école avec, mais bon... ” Tout le monde connait. Les stars, la promotion glorieuse. Elle fait un amalgame cependant douteux parce que ce n'est pas du tout la même histoire. Darren volait des bagnoles sur la carrière de son grand-père, pas pour avoir une voiture, mais plutôt pour l'adrénaline de le faire et le plaisir de se faire gauler. Elle croit savoir que Max et Nash étaient plutôt amis avec Darren, et c'est en quelque sorte le cas, mais ce n'était malgré tout pas la même bande, pas la même ambiance, pas les mêmes délires. “ Cela dit, il a gagné à la loterie avec Teddy,  ” convient-elle. Large. Teddy, c'est le saint graal. Elle soupçonne même Wren d'avoir été sous le charme, et qui pourrait lui en vouloir ? Le nez dans son verre, elle repense à l'époque où tout était plus simple, heureux même. Au chemin qu'elle a parcouru pour en arriver là, effroyablement seule, presque paria, et couverte de honte pour un truc pourtant honorable. Évidemment, elle pense le loup, alors on le mentionne. Cependant elle ne s'attendait pas à ce que Isiah se lance avant un autre. On voudra toujours lui parler de Wren, la juger en face à face pour ça, et elle est en paix avec ça - plus ou moins. Le fait que Isiah soit le premier de la soirée, et d'une longue lignée, parvient cependant à la troubler. “ Voldemort. ” Elle éclaterait de rire, si une partie d'elle ne veillait pas aux apparences, alors c'est tout juste s'il recueille un sourire amusé. Un qui se fige et retombe à une main sur la sienne. Son regard se fixe sur leurs mains qui se touchent, son coeur s'arrête sous sa poitrine, et elle devrait sursauter et la retirer, mais le temps s'arrête. Elle est aussi catastrophée que lui, quand bien même...Aah, Isiah. S'ils avaient été dans un cartoon : coeur dans les yeux. Alors elle se râcle la gorge et retourne à son verre. Ce n'est plus deux, mais trois pas maintenant, et elle ne se fera pas de mal à regardant autour d'eux pour voir si quelqu'un est parvenu à capter l'audace d'un geste équivoque. “ Pas très pro, tout ça. ” Elle tente un sourire, une boutade, mais venant d'elle... Et surtout, au point où ils en sont. La réflexion est tout sauf sérieuse, évidemment.   “ Non, ça va. Je suis pas traumatisée à ce point.” Si, bien sûr que si. Elle mettra toujours un point d'honneur à arborer un air décontracté, jovial, mais la seule mention de Wren provoque toujours irrémédiablement un tumulte. Elle ment par réflexe, parce qu'on attend d'elle qu'elle craque, qu'importe de quelle manière, et elle refuse de donner ses véritables états d'âmes en pâture à la petite gens mesquine de Crescent Grove. “ Il a été invité, oui, mais tu te doutes bien que s'il y avait la moindre chance pour qu'il se pointe, je serais pas là.  ” Curieusement, sa voix est tout de suite basse. Manquerait plus qu'on l'entende. Darren s'est débrouillé pour obtenir une absence certaine de la part de Wren, encore qu'elle ne serait pas surprise que sa présence fasse du bruit et que son bientôt ex-mari ne décide d'une incursion spontanée. Juste pour le plaisir. “ On croirait que la Nouvelle Orléans, c'est une grande ville, mais je la trouve minuscule, ” souffle-t-elle, lassée. Crescent Grove est un microcosme, et qu'il est devenu subitement injuste et intolérable d'y vivre. Ses yeux n'ont pas quitté son verre, son ancre, pourtant elle n'a pas bu une seule gorgée. “ Si tu vivais pas ici, tu voudrais vivre où ? ” La question est anodine, inoffensive, sans arrière-pensée. Vrai qu'elle n'a jamais été aussi proche de plier bagage et de partir, pour ne jamais se retourner. Il faut remercier ses jumelles et l'instance de divorce pour sa présence ici ce soir, ou tout simplement en ville.
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Isiah Caldwell
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Isiah Caldwell
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Isiah rend machinalement à Lenny le sourire qu’elle lui tend. Ce n’est pas calculé, ce n’est pas réfléchi, il ne peut simplement pas s’empêcher d’éprouver un étrange sentiment de confort, de bonheur même lorsqu’il voit ce sourire s’affiche sur les lèvres de Lenora. Elle a raison de vouloir laisser tomber les formalités, d’agir plus ou moins normalement et ce, malgré la présence de plusieurs hyènes qui ne se priveront pas pour faire circuler de nouvelles rumeurs. En dépit des risques qu’ils encourent, ils ne doivent pas oublier de vivre, de profiter de la présence de l’autre. Toujours être sur le qui-vive, toujours se méfier des éventuelles retombées ne pourrait pas faire de bien à leur relation, cela ne ferait qu’installer un climat anxiogène entre eux, cela ne pourrait que les pousser à une fin prématurée. Et l’épilogue de leur histoire, Isiah n’est pas prêt de l’envisager. Plus les semaines passent, plus les moments passées ensemble défilent, plus elle occupe son esprit. Ne pouvoir en parler à personne, même pas à Max, même pas à Levi – surtout pas à Hayden – est sûrement le pire dans tout cela. Il a enfin trouvé quelqu’un, quelqu’un avec qui il est prêt à envisager un futur, quelqu’un qui le rend heureux, mais pour que ce bonheur persiste, il doit le garder secret. Accoudés au bar, le ton est cordial, détendu et Isiah est de toute façon prêt à faire parler son éloquence d’avocat pour faire taire toute personne ayant l’audace de faire le moindre commentaire déplacé. « Oh un pote de Max et Nash, ça ne peut en effet n’être que quelqu’un de bien. » précise-t-il en évoquant Darren. En réalité, pas nécessairement, être ami avec Max et Nash n’était pas un gage de bonne conduite. Gage de s’entendre avec Isiah, peut-être, mais ça s’arrêtait là. « J’en suis la preuve vivante. » Il se laisse aller à un petit rire, commençant à faire fi des gens qui les entourent. Isiah n’a réellement connu Max et Nash qu’une fois adulte, il a croisé leur chemin plusieurs fois sur des terrains de football, leurs écoles respectives s’affrontant régulièrement saison après saison. Mais en réalité, cela ne fait qu’une dizaine d’années qu’ils sont amis, alors bien entendu, Isiah ne connait pas tous leurs amis ou coéquipiers du temps du lycée. Quant à Teddy, c’est l’une des collaboratrices avec qui il préfère travailler depuis son arrivée dans le cabinet et Isiah a même fait partie des personnes qui l’ont poussé à passer l’examen du barreau alors qu’elle n’était qu’une assistante juridique. Là où la plupart de ses collègues se démarquent par leur arrogance, Teddy, elle se démarque par son empathie et son ouverture d’esprit, deux qualités auxquelles Isiah accorde beaucoup d’importance. « Ouais. Elle fait clairement partie des collègues avec qui je pourrais traîner en dehors du boulot sans aucun problème, même si je ne suis pas vraiment du genre à mélanger le professionnel et le privé. » Il se rend compte de l’ironie de la dernière partie de sa phrase au moment où il prononce les mots et ne peut s’empêcher d’afficher un nouveau sourire, celui-là beaucoup plus franc. « La plupart du temps. » Pendant un court laps de temps, Isiah se perd dans cette petite bulle qu’ils ont pris l’habitude de se construire, il oublie les personnes qui les entourent et tente de se montrer prévenant avec Lenny, le tout en abordant le sujet brûlant qu’est Wren Lancaster. Compte tenu des abus émotionnels qu’il a fait – et fait toujours subir – à Lenny, Isiah serait tenté d’avoir une petite confrontation avec lui, pour mettre les choses au point. Mais au-delà de la carrière qu’il risque, au-delà de la réputation de Lenny et de la réponse qu’elle pourrait avoir en réaction à une éventuelle violence, Isiah s’est facilement persuadé que tout cela n’a guère d’importance. Après tout, c’est lui qu’elle a choisi, c’est lui l’heureux élu. Lancaster est le perdant. Ce moment d’évasion le mène tout droit à une erreur qui, il l’espère, est passée inaperçue aux yeux des autres convives. Sa main sur celle de Lenny, la recherche d’un contact manquant mais dont la seule conséquence est de creuser davantage la distance qui les sépare. Un pas de plus les sépare et ils plongent tous les deux le nez dans leur verre respectif. Heureusement, Lenny a cette faculté déconcertante de le mettre à l’aise comme personne et le moment de gêne se termine aussi rapidement qu’il s’est installé. « Pas de travail le week-end. » réplique-t-il à l’allusion sur son professionnalisme avant de continuer, cette fois-ci à voix basse et armé d’un sourire charmeur. « Que du plaisir. » Corny. Peut-être aurait-il préféré qu’ils s’enferment chez lui, passent la soirée ensemble, loin des regardes trop curieux de leur audience actuelle, peut-être. Mais être ici, ensemble, en public, c’est une étape qu’ils ont besoin de franchir, pour garder un équilibre, une bonne santé mentale, pour ne pas devenir fous et se laisser ronger par la paranoïa. Ils parlent ensemble depuis plusieurs minutes et personne n’a encore rien trouvé à redire à ce sujet, un vrai pas en avant. Isiah se contente d’un assentiment lorsque Lenny livre son ressenti sur la situation avec Wren. Il ne veut pas entrer davantage dans les détails, n’est pas venu à cette soirée pour pousser Lenny à se remémorer des souvenirs sûrement douloureux. Non, il ne souhaite que profiter de sa présence. Alors, lorsqu’elle explique qu’elle ne serait pas ici s’il y avait une chance que Wren assiste à cette fête, Isiah en profite pour changer de sujet et réinstaller une ambiance un poil plus légère. « Oui j’imagine. » commence-t-il, très solennel, avant qu’un énorme sourire vienne étirer ses lèvres. « Tu serais probablement dans ton appartement, peut-être même en très bonne compagnie, qui sait ? » Ce programme-là, ils se le réservent pour la fin de la soirée, une fois qu’ils auront franchi ce baptême du feu avec succès. Seulement, l’esprit de Lenny semble s’être porté sur les rumeurs qui circulent actuellement à son sujet. C’est en tout cas l’interprétation qu’en fait Isiah quand elle évoque la Nouvelle-Orléans et son côté minuscule. « On tombe malheureusement souvent sur les mêmes personnes oui. Et les rumeurs ont l’air de circuler aussi rapidement que dans un patelin de cinq cents personnes. » A savoir s’il s’agit là d’une caractéristique de toute la Nouvelle-Orléans ou bien de Crescent Grove qu’ils fréquentent sûrement un peu trop pour leur propre bien. Il ne peut pas s’imaginer ce que Lenny traverse Isiah, risquer gros professionnellement est une chose, voir la plupart de ses proches lui tourner le dos en est une autre. Une dont il ignore s’il aurait la force de l’affronter. C’est une des nombreuses choses qu’il aime chez elle, cette force qu’elle dégage, cette manière qu’elle a de franchir les obstacles un à un. Quant à la question d’une autre ville dans laquelle il aimerait vivre, c’en est une à laquelle Isiah n’a jamais vraiment réfléchi, alors il le fait, à voix haute. « J’sais pas, même si la ville a beaucoup de défauts, dont certains que je ne découvre que dernièrement, je pense que j’aurais dû mal à la quitter pour la simple et bonne raison que tous mes amis, toute ma famille proche est ici. » Ses sœurs, son p’tit con de frère, Hayden, Levi, Max, Nash… Isiah aurait beaucoup de mal à quitter tout cela. La Nouvelle-Orléans est la ville dans laquelle il a toujours vécu, celle qu’il considère sa maison il serait difficile de lui y arracher. « Mais si je faisais exception de ça… J’pense que j’aimerais vivre à l’étranger, en Europe peut-être pour la culture, l’Italie ? Ou alors sur une île, pour me réveiller tous les jours avec une vue magnifique sur la mer. » Il prend une nouvelle gorgée de sa bière avant d’enchaîner, les yeux remplis de malice. « Et sur la femme avec qui je partage ma vie. » C’est finalement un tableau auquel il pourrait sûrement s’habituer. Lenny, lui, la plage et sa tranquillité. « Et toi, une destination particulière dont tu rêves ? Une envie de quitter la Nouvelle-Orléans ? » Au moment où il le prononce, Isiah est parcouru d’un frisson qui lui contracte la plupart des muscles. Si l’envie de Lenny était de quitter la Nouvelle-Orléans, il ne sait pas quelle serait sa réaction, il ne sait pas ce que cela signifierait pour eux. Il en est amoureux, il n’a pas le moindre doute à ce sujet, mais choisir entre elle et sa famille, ses amis ? Un choix cornélien qui lui briserait le cœur, quel qu’il soit.
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Ilhsara Nyus
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Ilhsara Nyus
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Quelqu'un de bien, oui. Quelqu'un bien de bien au passé trouble et dont il faut toujours se méfier un peu. Pas parce qu'il n'est pas digne de confiance, loin de là, mais parce qu'il est plutôt impulsif et un rien je m'en-foutiste face aux conséquences, et que ça lui a jadis beaucoup coûté. On se méfie toujours de Darren. On s'attend à un retournement de situation, un imprévu, à ce qu'il sorte du cadre et prenne tout le monde complètement à revers. Lenny ne sait pas comment Teddy fait avec lui, mais elle n'a pas tous les éléments en main et leur histoire, c'est leur histoire. Qu'elle s'occupe plutôt des siennes, qui sont monstrueusement complexes. Trop.  Plutôt que de répondre, elle acquiesce vaguement. Les Darren, Max, Nash, c'est un autre monde. Elle en a pas l'air comme ça, mais elle sort des profondeurs de la Louisiane, où on mange le Gumbo dans un bol avec les mains. Les semi-bourgeois des beaux quartiers, c'est la came de Wren, encore qu'elle ne soit pas certaine que les Lancaster puissent être en odeur de sainteté avec le gang dont il est question ; ils ont au moins ça pour eux aux yeux de Lenny.  Quant a Teddy, le portrait est fidèle à l'idée qu'elle se fait, quand bien même une partie d'elle aurait voulu que ce soit elle qui s'occupe de son divorce. Pas que Isiah fasse un mauvais avocat, bien au contraire, mais plutôt pour aspect logistique et surtout, surtout, personnel. La fine ligne tracée en le professionnel et le personnel donne encore à sourire, même si elle se demande combien de temps va durer le cirque des allusions et des secrets qu'elles renferment.   “ Ça a l'air simple comme ça...  ” mais ça ne l'est pas du tout, et ils en sont la preuve concrète. Secrète aussi. Elle couronne la réflexion d'un vague sourire, gardant de sa contenance pour ne pas lui céder un large et chaleureux sourire ravi, parce qu'une partie d'elle se délecte d'être une exception. Il y a un aspect privilège dans tout ça. Il pourrait avoir qui il veut, se défaire très simplement de toutes les difficultés qui viennent avec le fait de la fréquenter. Il aurait pu laisser tomber, voire ne pas s'y intéresser ; et pourtant.  Regrettable que les gens qui s'aiment doivent subir les autres, alors que ces autres, bien souvent, sont les premiers à désirer un amour qui ne vient pas. Karma. Leurs mains qui se touchent ne lui sont d'aucune aide dans sa volonté de garder ses distances. Elle sirote son verre, les deux coudes sur le comptoir, brûlée à l'endroit où il l'a touchée, et les joues tièdes. C'est pas possible de vivre comme ça. Elle trouve ça bête, vraiment, de devoir se planquer ou prétendre, sous prétexte d'autres. Elle n'a pas mal choisi, c'est la fatalité qui se moque d'elle, et c'est tout à fait différent. C'est insensé, toute cette histoire, mais c'est comme ça. Bien souvent, l'amour c'est une histoire de non-sens. Elle échappe quelques sourires, quelques ricanement, en prétendant être moitié obnubilée par son verre, moitié présente dans la conversation. Elle espère qu'il devinera qu'elle l'écoute vraiment, et que ce n'est qu'une façade pour donner à croire qu'ils parlent de sujets triviaux autour d'un verre bien mérité qu'ils s'offrent au milieu de la seule affaire susceptible de les lier. Sans preuve, les rumeurs peuvent parler, elles n'en demeurent pas moins creuses. Wren n'est pas là, et elle jure pour elle-même qu'il ne trouvera personne ici pour alimenter bêtement la fournaise à conneries sur laquelle il s'entête. Probable qu'elle serait chez elle, oui. Probable qu'ils y seraient ensemble, aussi. À bien y penser, elle regrette d'être là ; l'autre alternative lui semble tout de suite bien plus douce et bien moins chargée en contraintes idiotes. “ Je serais en train de me la coller sur Bourbon avec ma soeur. ” Menteuse, c'est juste pour titiller. Bourbon, c'est pour les touristes et les petites connes qui veulent attraper des étudiants. Par pure coïncidence, ils sont repéré par Del qui lève la main au loin et lui fait signe. La sorcière a flairé la mention. “ L'autre.  ” La précision lui semble importante, parce que l'alcoolique des triplées, c'est malgré tout Sera. Même si elles ont toutes une descente plus que respectable, Sera a l'endurance d'un pirate - certes. Ce qu'il y a de bien avec Crescent Grove, c'est que le quartier regorge de bars et donc, de possibilités. Chaque bande à son siège, son QG, et il est rare qu'on s'égare dans les attrapes-touristes du centre ville de Nola. Ça arrive, mais il est bien peu fréquent de croiser un visage familier là-bas, quand on connait les bons endroits et évite les Funky Pirate, Absinthe house et consorts. Ils pourraient, en fait, tenter une soirée à l'extérieur loin d'ici. Son coeur s'emballe à l'idée, mais comme toujours, elle met tout en oeuvre pour ne rien laisser transparaitre. Ce serait fou de le faire, et c'est toujours comme ça qu'on se fait prendre ; en tentant. “ Et peut-être en bonne compagnie, oui. ” Elle minaude un sourire, et c'est tout. Elle voudrait, si pas enrouler ses bras autour de ses épaules et de sa nuque, et glisser un baiser sur ses lèvres, au moins balader une main sur son bras. Mais non. Alors ses doigts frappent nerveusement sur le comptoir, et sa main libre accueille la pointe de son menton.   “ À qui le dis-tu, ” souffle-t-elle, puisque c'est tout ce qu'évoque ces fameuses rumeurs en elle.  On la soupçonne d'avoir quitté Wren pour un autre, d'être une gold digger qui a trouvé mieux, ou simplement d'être une petite pétasse ingrate - oui, ce sont les mots qu'elle a entendu. Crescent Grove est cruelle, lorsqu'on fait l'erreur de froisser sa petite bourgeoisie bien influente. La moins que rien qu'elle est a touché le jackpot lorsque Wren Lancaster s'est arrêté sur elle, et tout le monde à l'air de croire qu'elle aurait dû s'en contenter, encaisser, tolérer. Ils font aussi un amalgame trop simple, parce que James est un homme droit, poli, jovial. Elle sait que son frère fait de son mieux pour sortir de son ombre, alors même qu'il est celui des deux qui se rapproche le plus des standards de la famille. Famille de connards, pense-t-elle en levant les yeux, avant de retrouver Isiah du regard et de se laisser bercer par tout le confort que sa seule présence lui apporte.   “ C'est un bon argument, ” convient-elle, pensive. Il n'y a à ses yeux rien de plus important que la famille, celle de naissance et celle qu'elle voudrait se construire ; la première tentative loupée n'aura pas eu raison de l'ambition. Del et Sera sont autonomes, encore que sa famille jure qu'il n'y a personne qu'il faille plus suivre que la première née du trio. Mais c'est uniquement parce que Sera vit dans un tout autre monde ; et Lenny ne peut pas même s'imaginer combien c'est eux qui ne vivent pas dans le bon. Dans tous les cas, elle sait que c'est elle qui a besoin de ses soeurs, mais que l'inverse n'est pas. C'est peut-être circonstanciel, après tout. L'idée qu'il se fait d'un ailleurs lui semble plutôt prometteuse, plutôt fantaisiste, aussi. Elle se l'image et un échappe un soupir un rien rêveur au-dessus du verre qu'elle n'a toujours pas touché. “ La chanceuse.  ” Elle planque un sourire derrière sa paume, ses ongles flirtant avec ses lèvres, parce qu'elle vit pour ces petites allusions et les moments qu'ils passent ensemble. Privilégiée, encore. “ Pas vraiment, non. Faut dire que l'idée m'a jamais effleurée non plus. ” Menteuse. Elle l'a envisagé au moment même où Wren lui a juré que si elle demandait le divorce, il lui prendrait tout. C'est ce qu'il est en train de faire, mais lorsqu'elle regarde Isiah, elle se rend compte que dans le divorce, elle gagne malgré tout et qu'il ne pourra pas tout lui prendre ; ou peut-être que si, à terme. “ Envie de quitter Nola, oui, peut-être.  ” Et elle a toutes les raisons du monde de s'en aller. Laisser tout ça derrière elle. Laisser les mauvaises langues parler et lécher son dos, sans leur tendre le couteau pour la poignarder. Pourtant, le fait de le dire à voix hautes rend l'ambition tout de suite absurde ; surtout de la confier à lui en particulier. “ De là à vraiment le faire, y a un gouffre.  ” Mais elle pourrait péter un plomb du jour au lendemain, parce que cette ville, ou plutôt ce quartier, met tout en oeuvre pour la démolir et pousser ses restes vers le fleuve. Tout ça pour un gosse des beaux quartiers. Elle aurait dû la sentir venir, mais Del s'interpose entre eux, tournée vers Isiah qu'elle ne regarde pas, mais reluque copieusement. C'est parti. “ Tu présentes paaaas, Sestra ? ”  Sa voix est bien plus aigüe que la sienne, et elle parle avec un accent indescriptible. Entre esthéticienne débile et perroquet qui essaye de répéter tout ce qu'on lui dit. Lenny tolère sa soeur parce que c'est le mode par défaut, mais si elles n'étaient pas de la même famille, elles ne se fréquenteraient jamais. Elle sait pourquoi elle se pointe : beau gosse en vue. Lenny s'entend lui rétorquer ' Non, va te faire foutre ' , mais poussée par le motif qu'ils ne sont pas totalement ensemble, elle s'oblige.   “ Mon avocat, Isiah Caldwell.  Delaya Armstrong, la soeur vulgaire. ” Elle dit vulgaire, pour pas dire connasse. Del ne s'offusque pas, parce que c'est absolument vrai et qu'elle ne se formalise plus du terme depuis longtemps. Elle sait que tout dans ses choix et son attitude hurle la vulgarité, et a même fait de son image peu enviable un crédo, un produit vendeur.   “ HOT ” Ses dents claquent entre elles pour appuyer le mot, et Lenny grogne en elle de tolérer les délires de sa soeur et de ne pas pouvoir lui mettre la tête dans un mur. “ Même pas en rêve, ptite connasse. T'es pas son genre.  ” Un peu, quand même. Le visage, y a quelque chose ; faut espérer. “ On verra bien, on verra bien. ” Elle ricane, et les laisse sur le ton d'une promesse et d'un défi pour elle-même.   “ Je l'aime mais – ” mais elle envisage de la tuer au moins dix fois pour jour. Sera refuse catégoriquement de la voir, c'est dire.   “ J'ai envie de dire que tu finiras par t'y faire, comme tout le monde, mais... ” Mais quoi ?
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Isiah Caldwell
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Ça a l’air simple comme ça. Ça l’a toujours été jusqu’à ce qu’elle rentre dans sa vie et chamboule toutes les règles qu’il a érigées au fil des années. Mais elle est ce genre de fille Lenny, le genre de fille pour qui on est prêt à casser les codes, bousculer les habitudes, pour qui on est prêt à prendre des risques qui paraissaient autrefois démesurées. Avec toute l’expérience d’un adulte en termes de relations sentimentales, Isiah se voit pourtant retomber en adolescence quand il s’agit de Lenny. Il est complètement tombé sous son charme dès leur premier échange et là où il apporte habituellement sa part de cynisme, elle est aujourd’hui remplacé par une grosse dose d’espoir. C’est elle, celle avec qui il partagera sa vie, celle avec qui il vieillira. Il y croit avec autant d’aplomb que deux plus deux font quatre. Il n’a pas besoin de preuve, pas besoin de justification, il sait, c’est tout. Et s’il faut que ce soit eux contre le reste du monde, ainsi soit-il. Pour autant, ce secret commence à lui peser. Pourquoi faut-il cacher son bonheur pour ne pas écorcher la petite sensibilité d’une minorité. Son bonheur, il aimerait l’exposer à la gueule de tout le monde, le partager avec ses proches, ça lui est malheureusement interdit. Elle est là, devant lui et à chaque sourire échangé, à chaque regard complice partagé, son envie de la prendre dans ses bras, de l’embrasser grandi. Mais il ne peut pas. Briser des règles pour se retrouver confronter à d’autres, celles de la société. Des règles, toujours des putains de règles, comme si le plaisir, l’allégresse ne peut être autorisée que dans un cadre bien défini. Isiah a envie de les envoyer valser, de dire à tout le monde d’aller se faire foutre, de vivre son histoire au grand jour mais les conséquences sont trop lourdes pour qu’il puisse s’y risquer. Pas uniquement pour lui, il aurait peut-être déjà sauté le pas s’il était le seul à risque quelque chose dans cette histoire, mais ce n’est pas le cas. Lenny risque tout autant si ce n’est plus, surtout tant que le divorce n’est pas définitivement prononcé. « Programme intéressant. » répond Isiah à l’aide d’un hochement de tête à la mention d’une cuite sur Bourbon Street. Si ce n’est pas son quartier favori – trop de touristes – il n’est pas vraiment du genre à refuser une soirée bien (trop) alcoolisée. Il est à deux doigts de la prendre au mot, de lui proposer de partir pour un autre bar. Un bar rempli de touristes où personne ne les connaîtra, où ils n'auront pas à se cacher, où ils pourront passer la soirée ensemble, au grand jour, sans avoir peur des possibles conséquences. Mais ils viennent juste d’arriver à la soirée de Teddy, partir si rapidement serait suspect, trop pour qu’ils puissent se le permettre. L’évasion est au goût du jour puisque rapidement Isiah se met à rêver d’une vie ailleurs, une vie loin de toute cette pression mais également une vie loin de sa famille, de ses amis. L’idée lui arrache une grimace. Pourquoi devrait-il choisir entre la tranquillité d’esprit et ses proches ? Est-ce si mal de vouloir tout avoir ? La fille, la famille, les potes, le boulot ? Il estime s’être suffisamment démené depuis des années pour mériter tout ça, lui qu’on prédestinait à une vie précaire mais qui a déjoué tous les pronostics à force de travail et d’abnégation. A la mention la chanceuse, Isiah ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire qu’il réprime rapidement pour ne pas trop attirer l’attention. Mieux, il en profite pour brouiller les pistes dans l’optique où des oreilles bien trop curieuses traîneraient. « Oh c’est plutôt moi qui suis chanceux. » Ça il l’est, et pas qu’un peu. Même si les moments qu’ils partagent sont secrets, même s’ils sont forcés de contenir leur bonheur au sein de la petite bulle qu’ils se sont créés, dernièrement Isiah ne vit que pour ces instants. « Je devrais d’ailleurs lui écrire pour lui dire qu’elle me manque. » Il prend son téléphone et s’exécute, envoyant un message à Lenny. C’est stupide, il en a conscience, mais c’est comme ça. Elle fait ressortir son côté le plus sentimental, l’homme en lui qui croit en l’amour et par conséquent, celui capable de ce genre de petits gestes attentionnés qui donneraient de l’urticaire à toute personne célibataire. Il ne faut que quelques dizaines de secondes supplémentaires pour faire retomber l’euphorie qui gagnait Isiah. Partir de Nola, peut-être. S’il ne peut que comprendre Lenny, il espère tout de même faire partie de l’équation si jamais la question vient à se poser de manière sérieuse. La nuance qu’elle pose par la suite vient cependant apporter un peu de réconfort à Isiah qui en profite pour émettre une hypothèse. « Peut-être que deux ou trois semaines de vacances loin de Nola feraient l’affaire. » Une invitation ? Là aussi, peut-être. Même sans aller jusqu’à plusieurs semaines, un week-end tous les deux, loin de l’effervescence que représente Nola, ne pourrait que leur être bénéfique. Mais avant qu’il ne puisse enchaîner, qu’il ne puisse rendre cette invitation un peu plus officielle, une des sœurs de Lenny les interrompt de manière plutôt osée. Isiah laisse échapper un léger rire à la mention sœur vulgaire lorsque Lenny fait les présentations. « Enchanté. » Il se contente de lui tendre la main en guise d’introduction. Si Lenny lui a déjà parlé à plusieurs reprises de ses sœurs, c’est la première fois qu’il rencontre l’une d’entre elles. Là où il souhaite se montrer courtois pour gagner les faveurs de la famille Armstrong, Del, elle agit de manière bien plus décomplexée, presque vulgaire pour reprendre les termes de sa sœur. Les yeux d’Isiah s’agrandissent alors qu’elle se permet de commenter son apparence physique de manière lubrique. Si la ressemblance physique est frappante, les caractères des deux sœurs, eux, semblent être aux extrêmes l’un de l’autre. Pas forcément à l’aise sur le coup, Isiah laisse néanmoins échapper un ricanement alors que Del prend congé de leur compagnie. « Un phénomène. » Elle sait faire une première impression remarquée, Isiah ne peut lui enlever ça. Et alors que Lenny tente d’excuser le comportement de sa sœur, il se permet de la couper avant qu’elle n’aille plus loin. « Elle est importante pour toi, je m’y ferai. Pas de mais. » La famille est primordiale aux yeux d’Isiah, alors il ferait tous les efforts nécessaires pour apprécier celle de Lenny et surtout, pour se faire apprécier d’eux. Ça compte à ses yeux et il est d’ailleurs satisfait d’avoir enfin eu l’occasion de rencontrer l’une des sœurs de Lenny. « C’est sympa de rencontrer les gens qui partagent ta vie. » Ça change de leur petite bulle, lui donne l’impression d’être un couple plus proche de la norme, d’avoir fait un pas dans la bonne direction. En parlant d’étape franchie, il a tout à coup une révélation. « J’y pense mais… est-ce que ça ne serait pas notre premier rendez-vous ? » Même s’il est enthousiaste à l’idée que ceci soit leur premier vrai date, le volume a chuté de plusieurs décibels ; pas vraiment le genre de phrase qu’il peut se permettre de crier sur les toits. « Comment je m’en sors ? » demande-t-il, armé de son habituel sourire charmeur. « Déjà envie de t’enfuir en prenant tes jambes à ton cou ? » Lui, de son côté, a en effet de s’enfuir, avec elle.
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