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tales down the river :: garden district
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Dryden Faulkner
will be rough in so many sweet ways
Dryden Faulkner
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rédigé Sam 3 Avr - 18:38

— I look at you, and my feelings are like an impossibly tangled pair of headphones. | @darcy luna

Les lumières sont allumées, la porte est ouverte avec un trousseau de clefs posé sur le meuble d'entrée, et s'il n'y a pas passé la journée, ni la nuit précédente, il y fait chaud comme s'il n'avait pas quitté la villa depuis des jours. Ce n'est jamais arrivé chez lui que des fans s'introduisent malgré la sécurité, mais c'est arrivé. Cela dit, il est à la Nouvelle Orléans et ces choses n'arrivent pas ici. Il y a des malades, mais pas dans ce genre-là. Cannibalisme, d'accord, mais pas d'entrée par effraction. Pourtant l'idée le traverse vaguement, parce qu'il est certain que tout était éteint, dans le noir, lorsqu'il est parti travailler la veille. Encore une fois, il est victime des décisions qui sont prises pour lui. Pas contre lui, mais presque. Contre son avis, sans son opinion, plutôt. Encore que dans ce cas ça n'aurait pas changé grand chose. Pas un coup de fil, ni un message, rien. Pourtant ça n'a rien de bien compliqué, et on ne peut décemment pas mettre sur le compte d'un mauvais réseau, ou absence de, la surprise qu'il trouve sur son palier. Ou presque. Darcy est dans le salon lorsqu'il franchit la porte, mais il est d'abord surpris par l'enceinte allumée crachant une musique d'ambiance, la guitare en exposition dans le hall et l'odeur de bougie parfumée qu'il est pourtant certain de ne pas avoir, même pour décorer. C'est tout Darcy, ça. Il sent et entend la musicienne avant de la voir, c'est dire, mais il sait parfaitement à qui s'attendre parce que l'odeur, l'ambiance lui fait l'effet d'être vraiment à la maison. Celle de Los Angeles. C'est d'autant plus étrange de se trouver ici que ses deux vies, pourtant volontairement et soigneusement compartimentées, se percutent brutalement. Il était en train de boire un café en ville avec Sacha quinze minutes plus tôt, et Darcy est là, comme s'il avait traversé le pays en ouvrant seulement sa porte. En l'apercevant au milieu du salon, il ouvre la bouche, mais les mots ne viennent pas. Il pointe du doigt et se retourne une fois, puis deux, des fois qu'on lui cacherait d'autres surprises, avant de revenir sur elle. “ What the f – What are you doing here ?! Aren't you supposed to be in Los Angeles, doing – ”  Peu importe ce qu'elle est supposée y faire. Il a arrêté de suivre depuis longtemps ; ça, s'il s'y est un jour réellement intéressé. Elle est musicienne, et il est absolument d'accord pour dire qu'elle est formidable dans ce qu'elle fait. Il serait même prêt à s'auto-proclamer fan de la première heure, le plus grand, le plus fier, s'il le faut. Mais le reste, ces histoires de réseaux sociaux et de promotions, est dans une nébuleuse dont il ne veut ni faire parti, ni rien savoir - pas plus qu'il ne devrait. S'il s'y intéressait, au moins un peu, il aurait su qu'elle a pris un vol ce matin. Qu'elle a fait une story à son arrivée dans le poumon louisianais, et que la guitare dans le hall n'est pas anodine, parait que c'est le retour aux sources. Le souffle à moitié coupé par la surprise, il considère Darcy du regard, un milliard de questions sur les lèvres. La surprise est bonne. Il n'en a pas l'air comme ça, et ne donne rien pour qu'elle y croit elle aussi, mais il est en parti heureux de la voir. C'est juste que Darcy, c'est ailleurs, c'est autre chose, c'est pas ici. Quelques secondes meurent dans un silence de contemplation avide, perdue, et au prix d'un soupir et d'une claque mentale, il se racle la gorge et force légèrement un sourire sur ses lèvres. “ Right. Sorry, love. I'm just...” Perdu. Pris de court. À côté de ses pompes. Il s'avance vers elle, tend un bras pour une accolade courtoise - elles ne le sont jamais vraiment entre eux - et comme toujours, celle-ci perdure quelques secondes de trop. Cette fille sent excessivement bon. Dieu merci, elle a déjà embaumé toute la maison. Comme quoi, contre tout ce en quoi il croyait fermement, il y a quand même quelque chose qui lui manque - manquait - de Los Angeles.  Il note évidemment un changement drastique, le considère vaguement du regard, l'apprécie même, avant de céder un compliment largement mérité.   “ I like the blond hair, really brings out your eyes. ”  And you're a legit snack. Il ne le dit pas, et ne sait vraiment pas ce qui le retient - l'éducation peut-être ? - parce qu'il na pas à enrober, mais le regard parle pour lui.  Elle le regarde avec ses deux émeraudes étincelantes, et lui s'y perdrait volontiers, si seulement le pourquoi du comment ne flottaient pas si péniblement entre eux. “ Still, a text would've been nice. ” Ou un effort de courtoisie bienvenue. Pas que ça lui déplaise de trouver une jolie fille dans son salon en rentrant d'une nuit et d'une longue journée de shooting, mais il est fatigué, tout court, et surtout fatigué d'être le pantin de cet accord qu'ils ont. Non seulement eux, mais surtout les équipes derrière eux qui ne voient que le bon plan, l'image, alors qu'ils ne sont, après tout, que des êtres humains. “ Care to explain ? ” demande-t-il, en se débarrassant de son téléphone, de ses clefs, de ses pompes, et peut-être de sa dignité. Un coup d'oeil autour de lui, et il sait qu'elle s'est installée. Qu'elle a pas seulement ramené ses valises, mais sa vie ; même si c'est aussi provisoire que ça l'est pour lui. Darcy a des rituels, des objets fétiches. La guitare est le premier témoin d'une longue série d'habitudes, de marques de fabrique. Sa surprise est d'autant plus légitime qu'après tout, ils ne vivent pas ensemble en Californie. C'est tout comme, c'est jouer sur les termes et les circonstances, mais tout cela à l'air trop officiel pour quelque chose qui ne l'est uniquement que pour le show. “ Don't get me wrong, I'm glad you're here. It's just... ” Finish your damn sentences. C'est juste qu'il croyait s'être éloigné de la mascarade, au moins un temps. Qu'il a toute sa famille ici, à qui il est incapable de mentir. Ses amis, à qui il ne veut pas mentir. Et d'autres, auxquels il ne veut pas penser. Il n'aurait aucun problème à la présenter, cette fille est un trésor et il n'y a qu'à voir le regard qu'il porte sur elle pour mesurer tout le respect qu'il ressent pour elle - si c'est vraiment ça qu'il ressent. Mais il ne veut pas présenter, balader, s'afficher ici avec un mensonge au bras. Los Angeles, c'est un acte, une pièce, toujours. Ici, tout est trop réel.
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Darcy Luna
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rédigé Sam 3 Avr - 19:02

Home sweet home. Il y a bien longtemps qu'elle a pas souri comme ça, Darcy ; l'expression fidèle à son ressenti. Un sourire authentique, non pas de ceux qu'elle a pris pour habitude de présenter à ses abonnés sur les réseaux à toute heure du jour ou de la nuit. Et ça lui fait un bien fou que de ne plus avoir à prétendre, à incarner un rôle qui ne lui sied que vaguement. Là, elle est convaincue que nul obstacle ne sera apte à entraver sa bonne humeur ; une promesse intérieure que la gamine se jure d'honorer lorsqu'elle aperçoit enfin ses parents, le baume au cœur. Une vision qui lui procure un bien-être fou, qui l'emmène des années en arrière lorsque les problèmes d'adultes ne marquaient pas son quotidien. Et c'est ainsi qu'elle passe les deux premières heures de ce qu'elle espère être un nouveau pan de son existence, entourée de sa famille. Un coup de fil. Un misérable appel et c'est tout ce qu'il faut pour la faire tomber de son piédestal. Elle aurait pu - dû ? - ne rien dire, taire la nouvelle de son arrivée à la Nouvelle-Orléans, mais Darcy n'est rien si professionnelle, alors elle prend la décision de prévenir son agent qui lui intime que c'est là une excellente décision. Elle est si désireuse de renouer avec ses origines qu'elle ne décèle pas le déconcertant de la situation : son agent est tout sauf conciliant. C'est son problème, elle est peut-être trop naïve. Ça expliquerait ce volte-face qu'elle aurait dû voir venir. Le ton est mielleux, l'échange saccharine, pourtant la menace de l'ultimatum - qui n'en est pas vraiment un lui assure-t-on - n'est pas aussi sous-jacente qu'elle a la prétention d'être. Well, shit. C'est tout ce que lui inspire la nouvelle et la vision de cette villa devant laquelle elle est plantée depuis cinq bonnes minutes. Elle en a vu des constructions plus tapageuses à Los Angeles, c'est juste que celle-ci est la sienne et qu'elle est pas certaine d'avoir un jour foutu les pieds chez lui. La baraque est à l'image de son propriétaire - canon - et c'est pas cette raison qui l'empêche d'investir les lieux, c'est tout ce cinéma, elle aurait jamais pensé qu'ils en arriveraient là. Rien que d'insérer la clé dans la serrure lui paraît geste trop intime. Elle se départ de ses bagages à main, se dit qu'elle récupérera le reste chez ses parents dans la journée, et entreprend en attendant la visite du pavillon. Darcy n'a pas conscience des heures qui défilent, lançant des œillades inquiètes vers la porte d'entrée qui ne bouge pas, incapable de dire si cette absence qui s'éternise la rassure ou la perturbe. Heureusement, la musique qui s'élève dans les airs lui permet d'oublier le caractère saugrenu de toute cette mise en scène. Emportée par l'émotion, elle n'entend pas la porte qui s'ouvre puis se referme, n'a conscience de l'arrivée du propriétaire des lieux que lorsqu'il s'adresse à elle. Elle laisse échapper un rire nerveux face à la réaction de Dryden parce que vraiment, what the f- is she doing here exactly? — Stalking you, Faulkner, obviously. Elle n'est pas certaine de comprendre, c'est comme s'il était dans le flou quant à la raison de sa présence ici. They wouldn't do that, would they? Les traits de son visage ne se détendent que lorsqu'il a le réflexe de l'accueillir en bonne et due forme. Cette proximité soudaine lui est aussi troublante que réconfortante. Son regard se perd sur son visage, là où il ne devrait pas, et son sourire refait une brève apparition alors qu'il note le changement opéré. — A text to let you know I dyed my hair? Didn't know we were supposed to be that couple. Oh God. Le mot qu'elle s'était jurée de ne jamais prononcer pour parler d'eux. Parce qu'ils sont tout sauf ça, même si les tabloids aiment à souligner le contraire. — Thanks, not too shabby looking yourself. Elle l'observe un peu trop longuement pour quelqu'un qui se dit insensible à son charme. Vraiment, confrontée à cette belle gueule, elle ne peut qu'applaudir sa capacité à ne pas céder les armes. — They said I needed a new look to expand my fanbase or whatever… I don't know what one has got to do with the other but yeah, they're the professionals… Darcy, dans le privé, ne semble plus qu'être l'ombre d'elle-même. Résignée, elle ne prend que trop rarement la peine de s'indigner face aux demandes de son équipe. Le blond, une nouvelle lubie, et tout ça la conforte dans l'idée qu'elle n'est devenue qu'une jolie poupée tout juste bonne à regarder. Et non plus à écouter. Elle croit encore qu'il fait allusion à sa couleur quand il reprend la parole, mais à en juger par le ton et l'expression, faut croire que non. — Wait, you really didn't know? Parfait, grandiose. Ils n'ont jamais strictement officialisé leur relation et une cohabitation va très certainement à l'encontre de toutes les résolutions prises jusqu'ici. Des heures ont passé et elle ne parvient toujours pas à saisir la logique de cette décision, encore moins lorsqu'il la confronte directement à ce sujet. — These sons of- I'm sorry, I can- go? Maintenant qu'elle est installée ? Elle n'hésiterait pas s'il venait à lui en faire la demande, mais une infime part d'elle - celle qu'elle tente tant bien que mal de brider - refuse de considérer une telle éventualité. Ses joues prennent une teinte rosée qu'elle tente de camoufler tandis qu'il lui fait affectueusement savoir que sa présence n'est pas indésirée. Pour autant, toute cette histoire est plus compliquée qu'elle ne devrait l'être et elle ne peut que comprendre son appréhension. — Yeah, I know, it's…weird. Don't worry, you won't even notice I'm here. Ses prunelles balaient l'espace avant de se reposer sur Dryden qu'elle fixe avec un air désolé. Elle aurait eu l'obligeance de ne pas trop s'imposer si elle avait été tenue au courant de l'ignorance de Dryden face à la situation. Maybe you could've tried harder. — Okay, maybe a little but it's your house so if anything I do makes you uncomfortable, you let me know. On the spot. Soupir. — Listen, I know this is not ideal but maybe we could… I don't know, give it a try? We don't have to like eat, sleep together like real couples do. There are no cameras here, we don't have to pretend. This is still your home and I'm just a guest. We- Sa phrase est laissée en suspens par un bruit provenant de la cuisine. Elle s'absente quelques instants avant de refaire irruption dans le salon, aux côtés de son nouveau colocataire. — Sorry, you were gone for a long time and when I'm stressed, I bake. Not that this- sa main enchaîne les va-et-vient entre leurs deux silhouettes — stresses me out, it's just. I'm rambling. Say something. Anything, really. Elle a toujours été consciente de cette tension entre eux, une qu'elle a su nier avec brio à Los Angeles parce que les circonstances le lui permettaient. Living in close quarters with Dryden Faulkner, now that's a different story altogether.
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Dryden Faulkner
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Re: falsely yours · w/ darcy.
rédigé Sam 3 Avr - 19:14

What the f – indeed. Au moins, elle n'a pas perdu de son humour. Il la considère longuement, comme s'il ne l'avait pas vu depuis un siècle et qu'elle avait inévitablement changée. C'est un réflexe nouveau et légitime, attrapé au cours des dernières semaines, puisqu'il se confronte à tant de figures sorties du passé que l'amalgame est devenu inévitable. Darcy ne peut pas avoir changée en si peu de temps, c'est idiot, mais tout se brouille dans sa tête parce qu'il ne s'attendait pas à elle, n'avait pas calculé, et parvient mal à l'imaginer dans un contexte différent de celui de Los Angeles. Là où il se moque éperdument d'être vu avec elle, d'alimenter les rumeurs, voire d'en jouer. Au contraire, la compagnie est belle, le piège est un régal. Ici, on lui demande de passer des petites manigances moitié innocentes dans la ville où il n'a aucun compte à rendre, à la cohabitation problématique là où il ne peut pas se permettre de jouer.  Pas qu'il supposait avoir quartier totalement libre et comptait ramener une conquête différente chaque soir, ce n'est après tout pas le genre de la maison, mais au moins la possibilité était sur le tapis. Plus maintenant, parce qu'il est respectueux à ce point et qu'une partie de lui n'a pas vraiment envie de transmettre le mauvais message, quel qu'il soit, à Darcy. Le bordel lui monte au crâne, et il vient à peine de prononcer ses premiers mots. La soirée s'annonce glorieuse.   “ I do like it when you do that. Did you jump over the fence and bruised your knees, like you did that one time ?  ” Comme si. Il invente uniquement pour rentrer dans son petit jeu, parce qu'il est aussi bon qu'elle à ce niveau, et que l'image à au moins le mérite de le détendre un peu. Pour preuve, il échappe un vague ricanement et appui sa volonté de surtout, surtout, ne pas s'empêtrer dans l'embarras, d'un regard entendu.  Darcy est belle en blonde. S'il refuse de déterminer s'il l'a préfère en brune ou en blonde par principe, même si le regard qu'il porte sur elle parle pour lui, force est de constater qu'elle est mignonne comme tout. Tout naturellement, il trébuche sur la notion de couple qu'elle mentionne avec tout le naturel, toute la spontanéité dont elle est faite. S'il fait l'effort de ne rien montrer de sa gêne, il est incapable d'ignorer le léger pincement dans son estomac, ou son ego,  ou son coeur, qui ne sait plus s'il doit être flatté ou gêné d'un tel terme. Pas de doute, il ne s'y fera jamais. “  Smartass, ” finit-il par rétorquer, avant d'appuyer la réflexion et de répondre au compliment d'un sourire. Ils se regardent dans le blanc des yeux, bleu sur vert, le temps de quelques secondes volées, avant que sa langue ne claque dans sa bouche et qu'elle tempère tout ce qu'elle donne à le régaler en reprenant la parole.   “ That's a whole lot of fake reasons to get a haircut. ” Et s'il est aussi attentif aux conseils de Laura, sa manager, il ne comprend pas qu'on puisse aller jusqu'à changer sa couleur de cheveux pour quelques fans de plus. Lui subit les transformations en fonction des rôles, mais il ne ferait rien de son look, impeccable et soigné, sans un motif valable. Une fanbase, n'en est pas un, mais Darcy à une autre vie, un autre moyen de fonctionner et s'il ne comprend pas, il peut en revanche respecter. “ Do you, at least, like it ? ” Lui oui, beaucoup, et il ne le cache pas le moins du monde. Son regard traine sur ses traits fins, et une impulsion bête l'inspire à ranger quelques mèches perdues derrière son oreille. Il se dégage du moment sur un soupir, sachant pertinemment que cet égarement lui coutera forcément à un moment. Peut-être pas ce soir, peut-être pas demain, mais un jour, à n'en pas douter. Las de ces magouilles, et surtout d'avoir si peu de contrôle dessus, il échappe un soupir vaincu et se frictionne la nuque. La journée a été longue, difficile, et il subit là cette cerise amer sur un gâteau à la saveur étrange. “ Is this the face of someone who knows ? ” rétorque-t-il, cette fois bien moins enjoué. Les bras ouverts, il fait quelques pas sans but, de droite à gauche, ricane vaguement à des insultes méritées, et davantage à l'idée de la foutre dehors. Bien sûr que non. Elle est là, elle y reste. Il l'a, il l'a garde. Elle se trompe lourdement si elle croit qu'il ne remarquera pas qu'elle est là. Il se connait assez, et sait parfaitement comment ça va se passer. Ce sera davantage étrange de ne pas l'entendre trainer des pieds dans le hall, marmonner distraitement quelques mélodies pendant qu'il tente de lire, toutes ces petites choses auxquelles il s'est curieusement habitué. Ça l'était lorsqu'il est arrivé, et il ne l'admettra pas, mais oui, ces petites choses manquaient au début. Puis il faut dire qu'elle offre un paysage pas désagréable à regarder, donc qu'il ne pourra pas s'empêcher de lorgner dans sa direction même si elle essaye d'être discrète.   “ Well, it's not my house, per say.  ” Il tente de lui couper la parole, parce qu'elle commence à déballer des prétextes dont il n'a vraiment pas besoin, mais elle continue dans son laïus et lui s'arrête sur ce qu'il aurait vraiment dû laisser filer. “ What do you mean we don't have to sleep together ? ” demande-t-il, grossièrement et surtout faussement outré. Il joue sans le vouloir, et pour le masquer, même passablement et juste pour la forme, il ponctue d'un rire taquin. “ You're taking all the fun out of it. ” Évidemment qu'ils ne vont pas coucher ensemble, ou dormir ensemble, peu importe ce qu'elle veut dire. Ça n'est jamais arrivé, et il y a bien trop de chambres dans cette maison pour justifier qu'ils partagent un lit. Effectivement, ils sont libres une fois que la porte d'entrée est scellée. Libre de se respecter. Libre d'un grand n'importe quoi, aussi. “ I'm kidding. ” La précision lui semble nécessaire, quand bien même elle est idiote. C'est évident qu'il plaisante. Le sourire goguenard sur ses lèvres disparait immédiatement pour affirmer, s'il le faut, qu'il a bien l'intention de lui laisser son espace.   “  You're not a guest, though. Like I said, it's not my house, it's a rental and the movie is paying for it so, whatever... Make yourself as comfortable as you possibly can. No big deal. I'm barely here anyway.  ” Il allège le contexte pour tenter d'apaiser Darcy, mais la vérité c'est qu'il n'est pas tout à fait à l'aise avec tout ça. Pour toutes les raisons du monde, et aucune en même temps. Dieu, que c'est compliqué. Tout l'est depuis qu'il est revenu, mais ce coup de Trafalgar-ci est au-delà de tout ce qu'il imaginait. Pendant qu'elle disparait dans la cuisine, il se frotte les yeux de ses paumes, se gratte l'arrière de la tête, et tous ces réflexes absurdes. Un réflex, un autre, l'invite à passer un coup de fil, mais à qui ? Pourquoi faire ? Il est effroyablement seul dans cette magouille qui commence à prendre trop de place dans sa vie. C'est lui et elle, c'est tout. Et parce qu'il veut garder la face, ses lèvres se fardent de nouveau d'un sourire quand elle revient. Pas parce qu'il force ce sourire, mais plutôt parce qu'elle est capable de l'attendrir, ce d'une façon déroutante, presque brutale. “ This ? ” Il fait le même geste qu'elle pour appuyer. “ And I had the nerve to forget how funny you get when you're unconfortable. ” Cette fois, il échappe un rire franc, joyeux, adorable. “ Relax. It's alright. Yes, it's weird, but manageable. After all, it's only for a few months, and if you bake ? My word, life ought to be good. ” Pour rejoindre la cuisine, d'où une odeur divine flotte, il passe à côté d'elle, et glisse une main sur son épaule au passage. Le geste est bref, subtile, mais le fait hésiter une demi-seconde, avant qu'il ne reprenne sa marche déterminée vers la cuisine.   “ What did you bake ? Can I eat some of it ? Or ... you know... all of it ? You made it for me ? I'm eating it anyway. You're greating me with fresh baked goods, so ... See, I think we're off to a wonderful start.” Il a l'air tout à fait à l'aise, comme ça, mais l'anxiété le prendra à la gorge lorsqu'il sera seul, probablement dans sa chambre. Il repensera chaque détail, chaque aspect, se posera mille questions, dans le confort de ses draps et du lit trop grand pour lui seul ; en se sachant gâté d'une voisine de chambrée particulièrement délicieuse. Curieux de savoir ce que le stress a donné, il s'installe sur un tabouret, derrière l'îlot central et croise les bras, coudes sur le marbre. “ So... Did they openly threaten you ?  Or ... was it the usual passive-agressive-you-have-the-choice-but-not-so-much kinda crap ? ” demande-t-il, après une vague réflexion. Le fait est qu'il veut, plus que tout, qu'ils soient honnêtes l'un envers l'autre. “ Listen, I don't want you to be here if you don't want to. I know how hard it can be to draw the line and say no. At some point, we'll have to stand up for ourselves. This can be the moment. I can make some calls, ” propose-t-il, inconsciemment noyé dans dans son désir de l'entendre dire que ' non, ça ira '. Pour lui, ça ira. Mais il veut lui offrir cette porte de sortie, refusant catégoriquement qu'elle subisse autant que lui ce plan comm' qui perdure, et s'enfonce, et s'aggrave, et promet des choses qu'il n'est pas certain qu'ils sauront gérer. Lui a des enjeux. Probable qu'elle aussi. Lui se sent capable de gérer - il a tort. Reste à savoir s'ils sont sur la même longueur d'onde.
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Darcy Luna
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rédigé Sam 3 Avr - 20:31

Les circonstances sont tout sauf ordinaires et, pourtant, ni Dryden ni elle ne laissent l'occasion à la conversation de tourner à la crise ou l'aigre. Elle s'amuse de sa répartie, sentant le malaise initial légèrement se dissiper pour faire place à une atmosphère - en apparence seulement - plus détendue. Comme s'ils faisaient ça tous les soirs. Il n'y a bien qu'avec lui qu'elle se permet ce genre de légèretés et le simple fait qu'il accepte de rentrer dans son jeu l'enveloppe d'un sentiment de sérénité. Son rire emplit l'espace alors qu'elle se délecte de cet échange pour le moins naturel. — You remember that? But yeah, I got waaay better at it, though. Check me out, no bruises whatsoever! Elle fait un tour sur elle-même pour lui faire admirer cette nouvelle adresse dont elle semble supposément avoir hérité… puis fait moins l'impertinente lorsqu'il s'avance vers elle pour venir sceller leurs retrouvailles d'une brève étreinte. Une qui la laisse pantoise, d'autant plus qu'il lui fait l'abandon d'un sourire qui a tout pour la faire craquer. Il ne relève pas ce lapsus qui n'en est pas vraiment un et elle lui en est au moins reconnaissante pour cette omission. Darcy plisse le nez face au smartass qu'il laisse échapper, à deux doigts de lui tirer la langue comme le ferait une môme insolente. La conversation dévie et la frivolité du moment en pâtit. — You're telling me. Elle ne sait - veut - plus se regarder dans le miroir, Darcy, parce qu'elle ne reconnaît pas la silhouette qui lui est reflétée. Quelques années plus tôt, elle n'aurait jamais accepté de mettre ses principes de côté pour plaire à d'autres. Elle voudrait lui lâcher un don't judge me parce qu'elle le fait déjà assez bien pour deux, mais ce serait malvenu de sa part alors elle se pince simplement les lèvres. Does she like it? — Well, I- C'est tout ce qu'elle parvient à articuler alors qu'il prend l'initiative de chasser les quelques mèches rebelles qui viennent légèrement obscurcir son visage. Elle n'est sûre de rien, mais elle a presque l'impression d'avoir retenu sa respiration pendant cette délicate petite parenthèse. Elle s'éclaircit la voix tandis qu'il soupire et tout ça les ramène à la réalité. Ou presque. — I guess I could get used to it. If you keep looking at me like that, qu'elle pense. Vraiment, faut qu'il cesse d'étudier ses traits de cette manière là, parce qu'elle est déjà bien assez perdue comme ça. Il faudrait pas qu'elle se retrouve dans un scénario où elle serait dans l'incapacité de démêler le vrai du faux. C'est à son tour pourtant de l'inspecter de ses opales inquisitrices pour deviner son ressenti actuel. Son regard se meut au rythme des déplacements de Dryden à qui elle offre un énième sourire mutin. — I don't know, smartass, aren't you an actor? Elle hausse les épaules pour dédramatiser le tout, mais elle ne peut pas lui reprocher son emportement. Comme il ne peut lui reprocher le sien. — I'm gonna kill them. Encore un mauvais coup comme celui-là et rien ni personne ne saura la retenir. Elle a cette foutue impression de n'être qu'un pion dans un jeu d'échecs et tout ça attise cette rage - pour le moment - dormante au fond de ses entrailles. Elle retrouve un peu de son calme intérieur quand il lui fait part de sa prétendue déception suite à sa « décision » de faire chambre à part. Elle hausse un sourcil amusé, prend un air faussement désolé pour contrer celui d'un Dryden prétendument outré. — Mister Faulkner, who do you take me for? Cette fois, c'est à son tour de s'affirmer scandalisée par les insinuations de son interlocuteur. Ses bras se croisent devant sa poitrine, comme pour se protéger de ces sous-entendus. Ils s'aventurent sur une pente savonneuse et c'est presque s'ils ne s'en rendent même pas compte. Enough. Faut qu'ils cessent ce petit jeu immédiatement, pour se préserver. Il y a rien de bon qui découlera de ces badineries. — Ah well, could've been easily convinced, you know. Tough luck. Plus facile à dire qu'à faire. Elle ne peut pas s'en empêcher, pas quand il la suit dans ces divagations folles. On pourrait penser qu'il lit dans ses pensées parce que la discussion prend subitement un air plus sérieux. — Oh sure, alright. Elle espère que la déception ne suinte pas de tout son être. Elle sait qu'il tente de relativiser, de la rassurer autant que faire se peut mais ses mots ont tout sauf l'effet escompté. À dire vrai, elle ne sait pas trop à quoi elle s'attendait. Comme si elle avait oublié l'espace d'un court instant qu'ils étaient tout sauf en couple, que tout n'était qu'une histoire d'apparence. — I know the house is big and all but if you ever need to be alone or bring- someone else over? Come on, you can say it, it's not like any of this is real, right? Elle essaie de se convaincre qu'elle n'est pas jalouse pour un sou. Et c'est vrai, en partie. Les crises de jalousie, ça n'a jamais été son truc. Elle se dit juste que s'il se fait prendre en flagrant délit avec une autre nana, leur petite mésaventure tombe à l'eau. Et n'est-ce pas là ce qu'ils souhaitent depuis le premier jour, au fond ? — All I'm saying is I can go crash at my dad's or a hotel somewhere for a couple of days. You just ask. Le minuteur vient clore le sujet et la gratitude que lui inspire ce petit appareil est indescriptible. Get a grip, qu'elle s'auto-fustige une fois dans la cuisine avant de revenir vers Dryden, le cœur plus léger. Il mime le même geste qu'elle et elle lui donne une légère tape sur l'épaule en guise de réponse. — Stop it, you know what I mean. Relax. Il a raison, ça lui ferait pas de mal que de se détendre un peu. Une fois n'est pas coutume, elle peut compter sur son aide pour retrouver un peu de sa contenance. Avant qu'il ne quitte la pièce à vivre pour la cuisine, elle laisse échapper un — You, sir, are a very lucky man, indeed. Darcy est toujours derrière les fourneaux lorsqu'elle sent l'inspiration lui manquer. Son carnet où reposent les paroles de ses plus grandes chansons à l'encre noire se trouve toujours sur le plan de travail. Son stylo est venu gratter le papier un bon nombre de fois aujourd'hui. Elle suit Dryden jusque dans la cuisine et contourne prestement le comptoir pour récupérer le petit cahier qu'elle fourre dans la poche de son tablier avant de se tourner vers lui, grand sourire innocent pointé sur les lèvres. — Hm, you know what? I don't normally share but since you're letting me crash here, I might make an exception. Elle lui fait dos tandis qu'elle l'entend prendre place sur un tabouret, s'affaire à terminer le glaçage de son gâteau, et ne se retourne vers lui, spatule pointé dans sa direction, que lorsqu'il termine d'énumérer les vraies raisons de sa présence ici. — That one! Allons, son équipe est bien trop professionnelle pour avoir recours aux menaces transparentes. Alors non, ils ne lui ont pas dit ouvertement qu'elle devait accepter cette nouvelle clause mais lui ont fait très peu subtilement comprendre qu'elle n'avait pas son mot à dire. — I still can't believe they didn't tell you. Elle est quasi-certaine d'avoir entendu son agent lui assurer qu'il était au courant. Ou peut-être qu'elle s'est convaincue toute seule de l'existence puis de la véracité de ces propos. — Do you want to? Draw the line and say no. Elle ne sait pas quelle réponse il attend d'elle. La vérité, c'est qu'elle n'en sait strictement rien. Elle l'apprécie davantage qu'il pense à son contentement plutôt qu'à toute la promo gratuite - encore que ce dernier point est largement discutable - que ça leur rapporte. — I mean… I'm here now. C'est comme ils ont dit : ils ne se doivent rien entre ces quatre murs. Elle tape des mains pour mettre un terme à cet aparté et va récupérer sa confection qu'elle pose sur le comptoir devant Dryden avec toute la satisfaction qu'il lui est donné de ressentir. Elle se permet de lui couper une part, appréhendant sa réaction. — Alright, moment of truth. How does it taste? How does it look? Bien meilleur que la trace de chocolat à peine perceptible qui repose sagement sur sa pommette et dont elle n'a nullement conscience. Elle a oublié de préciser qu'elle était une de ces messy bakers. Trois fois rien.
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Dryden Faulkner
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Re: falsely yours · w/ darcy.
rédigé Sam 3 Avr - 21:45

Ravissante. Bien sûr, il la regarde tournoyer ; faut dire qu'elle se donne légèrement en spectacle, et lui n'est qu'un homme attentif et parfaitement charmé. Pour lui répondre, il lui sert un regard attentif et un sourire lourd de sens. Faut qu'elle arrête de se rendre plus séduisante qu'elle n'est. De tendre toutes les perches, saisir toutes les occasions, rentrer dans son jeu en courant et armée de son plus beau sourire. Il est certain que la moitié du temps, elle ne se rend pas compte, mais qui pour se porter garant du reste ? Ils ne sont que ça, une collection de sourires, de regards et de quelques phrases pas si innocentes que ça. Son hésitation la rend davantage attendrissante, mais il regrette qu'elle ait été de nouveau victime des délires de sa team, et qu'elle ne soit pas plus emballée que ça par son nouveau look. Il promet secrètement de l'être pour deux, si c'est ce qu'il faut pour atténué l'aigreur d'avoir dit oui à un changement si drastique.   “ So you don't like it. ” Mais elle ne veut pas l'admettre. Pas à voix haute, pas tout à fait pour elle-même, certainement pas devant ceux qui ont ordonné un tel changement, et qu'à moitié devant lui à qui ça ne devrait pas importer le moins du monde. Ils en sont donc à ce point. À obéir au doigt et à l'oeil, par crainte de représailles, ou d'être lâchés peut-être. À changer des fondamentaux, presque insulter leurs droits d'humains, ça pour gagner quelques fans supplémentaires, à qui ils ne doivent rien et qui n'ont jamais, jamais demandé à ce que Darcy passe du brun au blond. Dryden la considère du regard, pensif, se demandant jusqu'où toute cette histoire ira. Lui adore le blond. Oui, ça change, mais le changement n'est pas un mal, surtout lorsqu'il fait ressortir ses traits candides. C'est seulement regrettable qu'elle ne se voit pas comme lui l'a voit. Peu importe. Ce n'est pas la seule surprise dont ils devront s'accommoder, et tout de suite, ce blond devient dérisoire. Il ricane à ce smartass qu'elle lui rend, et manque d'applaudir cette formidable répartie, mais le ton ne s'y prête plus.   “ Only when the camera's rolling. ” Sinon il est aussi naturel et authentique qu'on puisse l'être. Souvent mauvais menteur, même. Un comble, pour un acteur de son envergure, mais c'est aussi tout ce qui fait son charme, selon l'édition de people's magazine de novembre dernier.  Alors qu'il se croit à l'abris dans une conversation plutôt sérieuse, c'est lui qui tend une énième perche, et il se sermonne en silence d'avoir osé ; quand bien même il moque les conséquences. Et comme toujours, Darcy saute à pieds joints, faisant ainsi naitre un rictus satisfait sur sa commissure.   Il retient de demander ouvertement comment diable pourrait-il la convaincre, encore qu'il est pleinement conscient de ses atouts, de ses armes, mais cette conversation doit impérativement cesser avant d'aller trop loin ; se rendra-t-il un jour compte que d'aller trop loin lui ferait leur ferait le plus grand bien ? Ils ont déjà cédé, en surface, à ces moments impudiques, tout sauf innocents, et même si cette fois rien n'a l'air de l'empêcher de la chercher, ils ont mille autres choses à traiter avant. Leur colocation un rien forcée, par exemple. Parce qu'il y a des détails à revoir, des imprévus à considérer, et il n'y pense pas tout de suite, mais Darcy lui envoi le tenant le plus délicat entre tous d'emblée. “ That's not – ” gonna happen. La seule idée de ramener quelqu'un ici, alors qu'elle se trouve là, ou pire, de devoir lui envoyer un message d'alerte pour qu'elle vide les lieux lui semble être la pire idée du siècle. Il ne ferait déjà pas ça à un ami, même pas à Adriel,  le bro par excellence qui déguerpirait séance tenante, sourire de connard fier de son pote sur les lèvres. Dryden est bien des choses, mais il n'est pas chien en chasse à ce point ; voire pas du tout. L'idée seule le répugne, et pour en témoigner, l'air débecté affiché. “ And now we have explicit, definite, full-on awkward. ” Il secoue la tête de droite à gauche, partagé entre l'hilarité et l'indignation.   “ Don't worry about that.  ” Ça, étant le fait qu'il puisse ramener qui que ce soit. C'est arrivé, il y a peu, d'accord, mais comme toujours, Darcy change tout sans le vouloir. Il a des principes, des valeurs, et puisqu'il est supposé lui laisser toute la place, alors elle prendra toute la place. C'est la moindre des courtoisies, sa mère ne l'a pas élevé comme un cochon sans coeur. Il ne le précise pas, mais il compte sur elle pour lui rendre la politesse, ou au moins être discrète à ce point qu'il n'y verra rien. À y penser, il est incapable de déterminer comment il réagirait. Probablement pas aussi bien qu'il le croit. Pour chasser le sujet qui viendra bien assez tôt, il convient que la cuisine reste encore une excellente distraction. Les coudes sur le comptoir et le menton dans la paume, il fixe un regard pensif sur Darcy qui a fait des merveilles. C'est tout ce qu'il manquait à cette maison. Une nana, qui apporte son confort, ses touches, son ambiance, sa chaleur. La cuisine encore, il sait faire, mais c'est un bonus non négligeable dont il est plus que ravi de bénéficier. Very lucky indeed. Beaucoup diraient même trop pour son propre bien. “ You don't share your food ?! Oh I like you. People who like to share food are mental. No, you can't take some of my fries, get your freakin' hand out of my plate and order some for yourself. God. ” Il s'est emballé ; peut-être un peu trop, mais c'est un sujet, pas sensible, mais presque. Il déteste ces mains voraces dans son assiette, n'aime pas partager sa nourriture en sachant qu'il est plus que ravi de payer pour plusieurs portions. Ces filles qui viennent piquer sous prétexte qu'elles ont voulu une salade, fake diet much,  se trouvent dans son top 5 des filles avec qui il refuse catégoriquement un rencard.   “ Yes, I'm one of those. So glad you're sharing though. You're allowed to steal something from me next time we have diner. ” Il ricane vaguement, parce qu'il ne se vend pas bien du tout par rapport à cette histoire de gâteau qu'elle a cuisiné et qu'elle aurait toutes les raisons du monde de lui enlever l'assiette sous le nez. Lui aussi ne réalise pas bien qu'ils vont devoir vivre ensemble sous prétexte qu'on l'a décidé pour eux. Il a passé la trentaine, donc l'âge de recevoir des ordres, et surtout celui-ci. Pourtant on le surprend à ne pas combattre, mais à accepter, plus ou moins, d'emblée. La porte de sortie qu'il lui ouvre, Darcy ne s'y engouffre pas, et pour ça, il hausse les épaules et se joint à son bon jugement.  I mean, you're here now, but this publicity bit is getting ridiculous.  ” Et ridicule ne rend pas tout à fait justice à ce que c'est réellement. Ils ne sont pas au cirque, et ne sont certainement pas les animaux bien dressés de ces maitres à penser qui croient pouvoir juger de qui devrait fréquenter qui. Il serait prêt à s'enhardir, même si ça ne sert à rien, juste pour le plaisir de le faire, mais elle pose devant lui un morceau de gâteau qu'il s'empresse de découper à la fourchette et d'enfourner. Une première bouchée qu'il fait mine de réfléchir, peser, considérer avec la plus grande précaution. Seconde bouchée, il acquiesce.   “ You know what else is ridiculous ? This cake. ” Le ton est sérieux, presque hautain, le monde acteur est activé. Il mâche vaguement, reprend un morceau, qu'il termine avant de rendre un jugement final. “ Ridiculously good. ” L'extase. D'accord, il n'est pas bien difficile, mais rien ne vaut un gâteau maison et dieu seul sait que ce n'est pas donné à tout le monde de pâtisser. Lui, par exemple, est formidable dans les plats, mais pitoyables pour les desserts.   “ If this is a trick to convince me you're wife material,  ” commence-t-il, bouche pleine des dernières miettes d'une part trop vite engloutie.   “ Kinda working.  ” Il convint volontiers, même s'il regrette d'avoir jeté là le mot wife et de n'avoir pas opté pour le plus simple, plus passe partout, girlfriend. Toujours plus, Dryden, toujours plus. Enfin, et tristement terminée, il repousse ce qu'il reste de sa part devant lui, et lève enfin les yeux pour passer d'un chef d'oeuvre à un autre. “ You've got some on your cheek. ”  Il montre sa pommette, et parce qu'elle ne sait visiblement pas viser, à tous les instants et à tous les niveaux, il se sent obligé de se lever, prendre un morceau de papier absorbant et régler l'affaire pour elle. Il pose sa main dans sa nuque, le pouce sous le manteau, l'inspecte des fois qu'il aurait oublié une trace, et s'attarder pour le plaisir. “ There,  ” souffle-t-il, un fin sourire sur les lèvres. Et il ne s'en défait pas. Pas tout de suite. Les secondes s'égrènent, ses yeux bleus ternes flânent sur ses joues, le contour saillant de son menton et de sa mâchoire, et lorsqu'il trouve ses lèvres, les siennes se pincent en une fine ligne et il bascule la tête sur le côté. Assez, ça ira, ça suffit. Ses mains retombent le long de ses hanches, et il se râcle la gorge avant de s'éloigner vers la cave de fortune qu'il s'est constitué derrière l'ilot central.   “  Well, I don't know about you, but this calls for ... celebration ? I guess. ” Ce n'est qu'un prétexte pour un verre dont il a rudement besoin, tout au plus. “ And I could use a good glass of wine.  ” Ou plusieurs. Du vin, parce qu'elle est là, sinon il se serait fait couler un bain de liqueur plus sérieuse. “ Anything I should know ? Weird habits ? Pet peeves ? Pets ? ” demanda-t-il, en servant deux verres.   “ Please tell me you don't have a cat, a bunny, a fuckin' rat, or something. I really can't with those things. ” Chien, aucun problème. Le reste, impossible. Pas qu'il soit allergique ou quoi que ce soit, mais il ne voit pas l'intérêt. C'est surtout une question d'hygiène et ce n'est pas la compagnie qui lui manque. Le temps et l'attention, en revanche. Le peu qu'il a, il préfère encore le distribuer plus savamment entre de vraies personnes, plutôt qu'à sortir le cabot ou nettoyer la litière. Quoi qu'il en soit, ce sera pas son problème.
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rédigé Sam 3 Avr - 22:06

Elle aurait dû s'abstenir de faire le moindre commentaire. Probablement. C'est juste que cette discussion a le don de lui rappeler que ses faits et gestes sont contrôlés par cette misérable team tapie dans l'ombre, qu'elle en est ouvertement consciente mais qu'elle n'a pas l'audace de hausser le ton pour manifester son indignation. Il y a une pointe d'humiliation qui s'insinue en elle lorsqu'elle croise le regard de Dryden et qu'elle lève les épaules en signe de capitulation. — No, it's fine, I just- it's just hair, it's whatever. Ce n'est pas tant la couleur qui dérange, plutôt la décision qui a presque été prise pour elle et qu'elle a accepté sans trop flancher. Elle sait qu'il ne comprend pas sa passivité, qu'il juge même un peu sur le fond. Et ça lui arrache un léger pincement au cœur… mais peut-elle vraiment lui en vouloir quand elle partage sa prise de position ? Elle sait aussi que c'est plutôt leurs équipes respectives qu'il tient pour responsable, et qu'elle n'est pas seule victime de leurs manigances. Suffit de voir le carcan dans lequel ils sont empêtrés. Only when the camera's rolling. Elle souffle toutefois un could've fooled me à peine perceptible. Il faut savoir qu'une importante partie de leurs échanges à Los Angeles se faisait sous les flashs des caméras, à quelques exceptions près. Et pour cette simple raison, Darcy en vient à questionner la sincérité de leurs rapports passés. Qu'est-elle censée retenir de ce commentaire a priori innocent ? Qu'il ne remplissait que son contrat lorsqu'il était avec elle ? Peut-elle vraiment l'en blâmer alors qu'elle en faisait de même ? Il est tout aussi possible - il y a même fort à parier - qu'elle se monte la tête pour rien. Il n'y a qu'à voir la façon dont il se comporte avec elle hors champ, elle le sait bon acteur, mais certaines paroles, certaines actions ne mentent pas. Ces tergiversations idiotes ne dureront que le temps d'un soupir et voilà, c'est oublié. Non, elle est certaine que ça, ce qu'ils ont là, ne peut être scripté. Darcy lui tend une énième perche, une qu'il ne saisit cette fois pas, et on pourrait presque lire une certaine déception sur ses traits. Ils testent les limites de l'autre, c'est une évidence. En ont-ils seulement conscience ? Plus ou moins contestable. — Oh, I wasn't worried qu'elle affirme, sûre d'elle, comme si elle n'avait pas laissé sa phrase en suspens quelques secondes auparavant, préoccupée par la perspective qu'il puisse en divertir d'autres qu'elle dans cette même pièce. Il est, certes, meilleur acteur qu'elle mais la musicienne peut se targuer d'avoir plus d'une corde à son arc et se lance dans une charade qu'elle n'est même pas convaincue de pouvoir gérer. — We're friends, are we not? Un truc comme ça. Ce n'est pas le terme le plus approprié mais elle se dit qu'il fera l'affaire, à défaut de trouver mieux. Que sont-ils au juste ? Damned if I know. C'est une conversation pour un autre jour, ils ont déjà bien à faire avec leur nouveau statut de colocataires. — We can talk about this like the two grown people that we are. Nouveau revirement de situation. Et pour lui prouver que le sujet n'est en rien tabou, elle s'enfonce encore plus dans la gêne avec sa prochaine réplique. — It's not awkward, you have needs, I have needs. Effectivement… en est la preuve cette tension qui devient chaque fois plus palpable lorsqu'ils se trouvent dans la même pièce. — Best get it out of the way. Tout ça prête à confusion, on aurait presque l'impression qu'elle suggère une partie de jambes en l'air pour évacuer ladite tension. Mais vraiment, c'est pas du tout le cas. Get a grip and your head out of the gutter. — The topic, I mean, not… us… needs… together. Et ça y est, elle a perdu le fil de ses pensées à trop vouloir faire la nana décompressée, sans complexe. Il a tenté de l'épargner, elle n'a rien voulu savoir. Qu'importe, elle estime que le problème vient de l'interlocuteur, le problème surtout c'est qu'il ne la laisse pas aussi indifférente qu'elle le souhaiterait. Dieu merci, la sonnerie stridente en provenance de la cuisine leur donne l'excuse parfaite pour se dérober à cet entretien déconcertant. Nouvelle salle, nouvelle ambiance. Une qui ne lui donne plus autant envie de se réfugier sous ses draps pour pleurer sa bêtise. Elle l'écoute s'élancer dans un discours galvanisant, se mordant la lèvre inférieure empêchant l'écho de son rire cristallin de résonner entre les murs de la pièce. C'est qu'elle le trouve presque adorable à s'emballer pour - d'après elle - si peu. — Anything? I'll keep that in mind. Elle s'amuse de cette scène avant de le remercier pour ce privilège qu'il lui octroie. — I know. Son sourire perd de son intensité quand il lui rappelle que tout ça n'est qu'un autre coup de pub dont ils sont les premiers - et seuls - martyrs. Il y a des jours où elle se surprend à être reconnaissante envers cette troupe de marionnettistes, quand bien même sait-elle qu'elle ne devrait pas. Ils en ont passé de bons moments ensemble, ceux à l'abri de la presse à scandale où ils pouvaient être eux, apprendre à se connaître en toute simplicité. Hollywood est un monde de faux-semblants, là-bas, ils pouvaient tous deux se convaincre de la théâtralité de la chose. Ici, c'est différent. Ici, il n'y a pas de caméras mais de nombreux extras qu'ils ne sauront duper aussi facilement que les fans. — How dare you? This, Faulkner, is no trick. But uh, thank you very much. Elle accompagne ses paroles d'une révérence des plus exagérées avant de rire du ridicule de son geste. Ses prunelles brillent d'une fierté sans pareille lorsqu'il repousse son assiette, l'air satisfait, l'un des meilleurs compliments qu'on puisse lui faire. — My baking does bring all the boys to the yard. Elle ne peut pas s'en empêcher, tout le stress de cette journée semble s'être dissipée en quelques minutes. Un dammit lui échappe tandis qu'elle tente de localiser la fameuse tache venue teinter son épiderme mais Dryden se montre plus impatient qu'elle et vole à son secours. Elle entreprend de faire un pas en arrière, prise de court par cette initiative, mais ses jambes ne coopèrent pas. Alors, elle reste plantée là, sent la main de l'acteur se glisser sur sa nuque et elle est à deux doigts de perdre l'équilibre pour ce que ce contact l'électrise plus qu'il ne devrait. — Th-thanks. À la surprise de la belle, il ne recule pas et elle retient son souffle, un réflexe maudit chaque fois qu'il daigne investir son espace vital. Ses prunelles suivent la trajectoire de celles de Dryden, qui peut aisément sentir le rouge lui monter aux joues ; ses lèvres s'entrouvrent légèrement mais aucun son ne parvient à s'en échapper. Son palpitant, traître organe, fait un bond dans sa poitrine ; tout son corps s'arrange pour dévoiler au monde entier ses émotions les plus profondes. Elle peine à retrouver de son aisance même lorsqu'il tourne la tête et met fin à cet interstice jugé trop intime, trop dangereux pour eux. Et c'est peut-être mieux ainsi. Elle pose deux mains tremblantes sur ses joues fiévreuses lorsqu'il lui tourne le dos. L'une d'entre elle se détache de son visage pour se loger contre sa poitrine. You're ridiculous. La voix de Dryden la sort de sa torpeur, elle n'entend qu'à moitié, mais le mot wine suffit à lui arracher un assourdissant — YES. L'enthousiasme est débordant, peut-être trop pour un simple verre de vin. — Yes, répète-t-elle, cette fois avec moins d'entrain. Elle se saisit d'un des verres et se retient de vider son contenu d'une traite. Elle l'écoute attentivement mais ne pipe mot, ce qui l'arrange grandement, car elle n'a pas l'air d'avoir totalement retrouvé l'usage de la parole. — Oh no, your first flaw. We might have to break up over this. Fausse moue boudeuse sur le visage quand il lui fait part de son aversion pour les chats et autres animaux de compagnie. Semblerait que la chance a encore tourné en sa faveur. C'est jamais l'envie qui a manqué, mais elle est allergique depuis son plus jeune âge, alors… — Well, you sure you're ready? Okay so, I sleepwalk and I talk in my sleep. I crack my joints so, you know, that's very loud. Hm, what else? On aurait pu croire à son improvisation si un air amusé ne trônait pas fièrement sur son visage depuis le début de son discours. — None of that's true, I'm sorry. In all seriousness, I like to think I'm a very accommodating, very respectful roommate. So I don't think there's anything to worry about. Well, sometimes when I'm stressed out and I can't sleep, I wake up in the middle of night and bake, or read, maybe nibble on a little something. What about you? Think you can share all your darkest, deepest secrets with me? Anything that might make me pack up my things and run out the door right now? qu'elle l'interroge, une main pointée en direction du hall d'entrée. Des fois que…
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Re: falsely yours · w/ darcy.
rédigé Sam 3 Avr - 22:25

Naturellement, il pourrait tromper son monde à la carte, selon les heures et les humeurs, les enjeux et les ambitions. C'est le propre de l'acteur, et ils sont beaucoup à user et abuser de la profession ; ils sont beaucoup à devenir des connards imbus qui ne connaissent plus la différence entre devant et hors caméra. Ça lui arrive aussi parfois, selon comment il veut se placer, selon le contexte et, encore une fois, l'enjeu. Pourtant il se plait à dire et à croire, qu'il n'est rien si pas complètement ouvert, authentique, aussi lisible qu'un livre rédigé en police serif de 12. Il pourrait jouer, oui, mais Darcy apprendra rapidement qu'il laisse les personnages derrière lui lorsqu'on annonce le clap de fin et que la fond n'est qu'animé des meilleures intentions. Comme beaucoup, il ne ramène pas le travail à la maison. Alors oui, ce serait simple pour lui de prétendre, mais il ne le fait pas, au nom de l'éducation et parce qu'il s'agrippe à une authenticité qui manque cruellement au monde des people. D'autant plus qu'il est ici chez lui, et ne pourrait pas prétendre même s'il le voulait. Sur un air mi-sérieux, mi-amusé, il convint que leur colocation risque de provoquer des émules. À quel sujet, dans quel sens et dans quelle mesure, il ne saurait dire, mais Darcy se lance dans le plus délicat des points d'emblée et ignore superbement toute l'assurance qu'il met dans ses réponses. Si elle ne s'inquiète pas de ce que pourrait produire une rencontre au petit matin avec une conquête, lui trébuche sur son aisance et ne peut s'imaginer l'éventualité qu'elle croise une femme au petit matin, ou lui, un mec. Plus encore lorsqu'elle évoque une amitié, et qu'il répond d'un froncement de sourcil perplexe. Il a des amis et sait parfaitement comment manoeuvrer ce genre de relation ; il sait aussi que ce n'est pas ce qui se passe entre eux. Alors pour faire passer un message sans employer de mots - il n'en a aucun de juste en tête, Dryden la considère avec précaution, en silence, un demi-sourire amusé sur les lèvres pour la forme. Il a tout l'air de vouloir lui faire comprendre qu'ils sont amis si c'est ce qu'elle veut, ce qu'elle croit, ce qu'elle ambitionne, mais lui n'est qu'à moitié convaincu par le terme. Il pourrait arrondir les angles et convenir que oui, ils sont amis, mais s'il est bien des choses, Dryden n'est pas un menteur. Lui ne sait pas ce qu'ils sont et refuse de coller une étiquette dessus prématurément. Le temps le fera pour eux. “ I'm not a dog, Darcy, ” dit-il, sur le ton de l'évidence, ça pendant qu'elle s'empêtre davantage dans ce qu'il aurait préféré clôturer sur la garantie solide qu'il ne compte ramener personne. Le fait est qu'elle le pousse à se demander si elle ne veut pas lui faire comprendre, par bien trop de détours, qu'elle espère son approbation si jamais elle décidait de. L'idée le traverse, et il la jauge du regard, pensif et troublé. “ Do you want to talk about your needs ? ” demande-t-il franchement, un faux sourire moqueur braqué sur les lèvres. Elle n'osera pas, il en est certain. Aucune femme n'aime étaler ses fantasmes, tout le moins pas devant quelqu'un qu'on connait à peine ; pas devant lui. Si oui, elle aura au moins de son côté de parvenir à le surprendre. Le sourire régalé et l'assurance de crétin, c'est sa parade d'acteur pour dissimuler le sérieux avec lequel il la catalogue. Trop tard, elle s'est lancée. Elle est sa propre victime. Celle de cette persistance, et de cette pseudo-aisance qui passe un faux message pour elle. Elle est donc une de ces filles. Il n'aurait jamais deviné. Ses traits laissent passer une pointe de déception, pour quelques poignées de secondes, mais en échappant un ricanement un rien forcé, il parvient à remettre le masque. “ I'd say we're comfortable around each other just enough, but not this much, ” conclut-il sagement. Pour répondre à cette satanée question d'amitié, d'abord, puis boucler ce détour de conversation dont il se serait bien passé. “ But hey, If you ever get the chance, don't mind me. ” Point final. Respectueux jusqu'à un certain point, il ne lui fera pas un procès si elle ramène un gars, mais ne lui fera plus l'honneur de l'épargner poliment si elle tire en première ; pun intended. Il aurait aimé se débarrasser de cette impression idiote qu'elle lui a fait, parce qu'une partie de lui sait - s'imagine - que ce n'est pas le genre de la maison. Pourtant, devant les miettes de son gâteau au chocolat et les cendres d'une plaisanterie qu'elle a tous les droits de lui reprocher, le préjugé s'installe davantage à une réplique qu'il lui fait l'honneur de moquer malgré tout. The boys to the yard, ricane-t-il, ouvertement en secouant la tête. “ Such poetry. Never thought you were this kinda girl, but hey, whatever floats your boat, honey. ” Et il ne fait rien pour déguiser la pointe de déception qui l'étreint, quand bien même celle-ci meurt très rapidement dans le ton léger qu'il force un brin. Heureusement pour eux, elle est tout à fait charmante, pour ne pas dire envoutante, et il oublie ses préjugés le ton de se perdre dans ses yeux. S'ils ont au moins discuté l'épineux sujet des conquêtes, ou plutôt survolé lamentablement, Ils vont devoir établir des limites. Au moins quant à l'espace personnel. De ce côté-là, il ne respecte clairement rien. Pas volontairement, pas par provocation, mais plutôt parce qu'il est encore dans la surprise, la soudaineté, l'impulsion et surtout l'habitude. Auparavant, il n'y avait que le jeu des apparences, et même lorsqu'ils étaient en tête à tête, loin des regards, le jeu continuait pour le faciliter et le crédibiliser davantage. Il n'était pas question d'un espace personnel, puisqu'après tout, il fallait s'habituer l'un à l'autre, et le faire vite. Mais là, tout était remis en cause par une colocation, et la longue durée. Incapable de tracer cette ligne de décence ce soir, par fatigue et manque de volonté, Dryden ne se détache d'elle que lorsque l'appel du vin devient plus fort que celui de la noyer sous un regard d'envie. Un air satisfait sur les traits, il fait tournoyer le liquide dans son verre, ses doigts sur le pied. L'idée qu'ils soient obligé de rompre pour un chat le fait vaguement rire. D'abord parce qu'on ne largue pas Dryden Faulkner pour une histoire de chat, mais aussi parce qu'elle a cette manie de glaner des mots tout sauf judicieux, mais qui lui plaisent sans qu'il puisse l'expliquer, pour les caractériser. Trop attentive, il se penche sur le comptoir, un coude sur le marbre et son menton dans sa paume, et fixe un regard avide sur elle. Encore une fois, il ne s'empêche de rien, alors qu'il devrait. “ So you don't sleepwalk ? Too bad. Would've been fun. ” Il rit à l'idée de la voir traverser le hall et s'en aller en pleine nuit par la grande porte, dans son joli petit pyjama - si elle en porte un. please, god, no. . La question du pyjama - ou absence de - lui traverse l'esprit, et l'étouffe sur une gorgée de vin. Pas la peine de se l'imaginer nue dans les couloirs, elle n'est pas somnambule. Moving on. Elle confirme ce qu'il s'imaginait : elle est plutôt simple à vivre. Ça tombe bien, lui aussi. “ I don't have deep dark secrets, no. Otherwise it'll be all over the internet. M'afraid I'm a rather boring man, except for the, you know, mess I bring along with my unusual lifestyle. ” Les photographes, encore qu'ici il n'en a vu aucun et que c'est justement ce pourquoi ils sont ensemble. Les irruptions spontanées de son équipe, et surtout de son manager qui, là aussi, ne connait pas la décence et l'espace vitale. Les retards, parce qu'on l'a arrêté dans la rue pour une photo, une signature, et que c'est immanquablement parti en live. D'ailleurs. “ Mmmh, what else ? I have a tight schedule. I wake up very early, because I like to run and work out first thing in the morning. I'm always late, which is my fatal flaw, and I always have last minute plans. Well, not always, but quite often. The evenings are the only window of freedom I get, so I never say no to my friends for drinks, or diner, or whatever. Especially here. So there's a chance I'm not even gonna be around so much. ” Il ne dit jamais non parce que c'est la première fois qu'il s'installe de nouveau à Nola, tout le moins durablement. Il est déjà vaguement revenu pour des week ends, consacrés à sa mère et sa soeur pour la plupart. De fait, il s'oblige - comme si - à favorablement répondre à des amis qu'il n'a pas fréquenté depuis des lustres. Tout ça pour dire que Dryden est un homme occupé, mais pas incapable de prendre le temps (et de faire de la place) pour ce qui a de la valeur, if asked nicely. “ Unless you want to see me. In that case, I'll gladly hang around with you, but I believe since you're from here as well, you have your own fun circle to go out with. ” Ce qui ne devrait en aucun cas les empêcher. “ Or boys to bring to the yard. ” Il éclate d'un rire franc et joyeux, puis l'étouffe dans une gorgée de vin. Elle est gratuite et ce sera, il le jure, la dernière réflexion idiote qu'il ose ce soir. En terminant son premier verre, il garantit sa meilleure attitude, sa meilleure tenue, et d'être l'ami, si c'est ce qu'elle exige de lui. Dryden est adaptable, bon acteur à ce point qu'il peut porter ce masque d'ami jusqu'à ce que l'attraction que son corps éprouve pour elle ne s'apaise, puis s'efface. Ou bien, il est mauvais acteur et de fait, envisagera de changer de carrière. “ Anyway. Also, for your information, I make breakfast everyday, so you'll always have that done for you. ” Husband material. Pour être si serviable, il se ressert un verre, et décide d'aller le boire vautré dans le salon. Qui l'aime le suive. Something like that .

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Darcy Luna
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rédigé Sam 3 Avr - 22:33

Elle rit. Darcy ne trouve rien de mieux à faire ou à dire que de pouffer, pas parce que l'occasion s'y prête - loin de là - mais de toutes les réactions, celle-ci lui semble la moins scabreuse. Au mieux, il rit de sa bêtise avec elle - discutable au vu du léger changement d'atmosphère qui la prend de court - au pire, elle passe pour moins saine qu'elle n'est et il déplore cette colocation avant même qu'elle n'ait officiellement commencé. Elle ne dit pas I know you're not a dog mais — I'm sorry, parce qu'elle l'est, désolée, et ce pour un bon nombre de raisons. Pour s'être lancée dans cette mascarade foireuse avant de finir par en rire. Pour cet écart encombrant d'une soirée qui s'annonçait pleine d'espoir. — I'm sorry, it really isn't funny. I've just had a very long day. I don't know what came over me. Elle peut, sans conteste, mettre ça sur le compte de la fatigue, des rebondissements de la journée depuis son atterrissage ce matin. C'est une excuse valable et sensée mais pas la plus juste. — Just wanted to express the fact that we shouldn't have to tiptoe around each other. Well up to a certain point which I seem to have crossed. And I realize now that I could've just said that. Great. Parfait, ils peuvent enfin passer à autre chose avant qu'elle ne s'enfonce toujours un peu plus dans les méandres de son esprit perturbé. Oui, sauf que… — It's your fault for getting me all flustered and- Elle ferme brièvement les yeux, une main placée devant elle afin de s'empêcher de terminer cette phrase qui n'aurait pas dû lui échapper en premier lieu. Elle en a déjà trop dit. Wonderful, how are you going to get yourself out of this one now, Darcy? C'est vrai qu'il est troublant, au moins autant que cet arrangement alambiqué. Elle laisse glisser une main nerveuse dans sa nouvelle chevelure dorée, et lâche un soupir. Elle refuse que ses propos soient encore une fois mal interprétés alors elle tente de rétropédaler le cours de la conversation, mais ses efforts ont été jusque là vains. Il ne reste qu'une seule chose à faire, à savoir : clore ce chapitre désastreux - dans son intérêt plutôt que dans celui de l'acteur - dans l'optique de pouvoir en rire dans un avenir certain. Does she want to talk about her needs? — Ha, you know what? I think I'm fine actually. Voilà qui est plus raisonnable. Elle pourrait aisément en discuter, mais il ne vaut mieux pas, pas avec lui tout du moins. Un coup à s'abaisser davantage, une occasion qu'elle laisse volontiers passer. — Sure. Comfortable. À l'image de cette scène dont elle est protagoniste et qui aurait dû très certainement être coupée au montage. Next time, think harder before you speak. Elle s'attendait à quoi, Darcy ? À ce qu'il lui défende d'inviter ses conquêtes à la villa ? Et puis quoi ? Elle aurait obtempéré et point ? À quoi bon ? Non, il a raison, they're comfortable around each other just enough, but not that much. Ses intentions avec elle auront au moins le mérite d'être claires. — Great. Likewise. Moving on. Make a damn sentence, Darcy. Une compositrice qui est à court de mots, le comble. Elle est capable d'écrire une chanson en quelques minutes mais voilà qu'elle est pas foutue d'aligner deux mots pour former une phrase cohérente. Heureusement, le malaise ne les suit pas jusque dans la cuisine. Qu'elle croit. Une pauvre référence musicale, innocente au demeurant, qui a l'air de passer aussi bien que son laïus d'il y a quelques minutes. — And what's that supposed to mean? Un rire accompagne la question mais elle ne comprend pas. Il y a comme quelque chose qui bloque soudainement. La remarque a tout l'air de déranger. This kinda girl, vraiment ? Le honey désappointé, à la limite du condescendant, qui lui reste en travers de la gorge. — Nope, don't answer that. Pas certaine qu'elle ait envie d'entendre ce qu'il pense savoir d'elle ou de ces kind of girls. Il se pourrait également qu'elle soit en train de s'imaginer des choses parce qu'elle s'en veut terriblement d'avoir pourri l'ambiance. Juste un peu. Assez pour remarquer le jugement porté sur elle, ses propos antérieurs. La musicienne se perd dans l'instant d'après, dans cet échange qui la bouleverse plus que de raison. Elle l'observe avec convoitise, même lorsqu'il s'éloigne d'elle et que la déception s'invite dans l'équation. Elle essaie de lire sur le visage de Dryden toute trace de ce dernier sentiment mais elle s'en trouve bien incapable. Elle aime à penser que c'est un fort bon acteur puisqu'une telle alchimie ne s'imagine pas. Et puis, elle est trop occupée à fixer le fond de son verre pour noter l'attention avec laquelle il l'écoute déblatérer ses inepties. Non, elle n'est pas somnambule. Heureusement. Fun? Sourcil arqué, air diverti, son regard se pose sur Dryden qu'elle considère avec attention, tentant de deviner ce qui doit présentement lui passer par la tête. Mission interrompue alors qu'il répond à la question à son tour. Elle pense un I don't think you're boring qu'elle n'énonce pas. Elle n'a pas le souvenir de s'être jamais ennuyée en sa présence. Darcy hoche la tête d'un air entendu parce qu'elle ne sait que trop bien ce qu'implique ce mess dont il parle. Elle y contribue même avec ce coup de pub, oui, mais également ses posts sur les réseaux sociaux, ses campagnes et autres activités qu'elle souhaiterait pouvoir sacrifier aux dépends de sa musique. Elle échappe un rire adorable lorsqu'il narre ses habitudes parce que c'est bien là le tableau qu'elle avait, dans sa tête, dressé de lui au terme de leur première rencontre. — That makes sense. Si elle ne peut décemment pas lui reprocher ses obligations professionnelles et sociales, une part d'elle lui envie son emploi du temps chargé. Darcy a comme trop de temps à revendre depuis que sa passion première a été reléguée au dernier plan. — Yeah, actually. I thought I might check out the family record store. It's been years since I've been there. Maybe help out a little. Working there was just- they were simpler times, you know? Elle ne sait pas grand chose de la vie privée de Dryden, de sa situation familiale, mais ils avaient tous deux à cette période l'insouciance qu'on accorde aux plus jeunes ; ils ne pouvaient se douter de ce que le destin avait en réserve pour eux. Elle repense à l'appartement au-dessus du magasin de disques et vient cette impossible larme qu'elle s'empresse d'essuyer d'un revers de la main. — Sorry, being back here brings out so many memories. Des bons comme des moins bons. Mais à cette époque, la musique faisait partie intégrante de sa vie. Elle savait alors ce qu'elle désirait vraiment et avait fait l'absolu nécessaire pour l'obtenir. Past Darcy would side-eye Present Darcy very hard. Present Darcy qui manque de s'étouffer suite au commentaire de Dryden qu'elle fustige du regard avant d'éclater de rire à son tour. — Oh God, are you ever gonna let me live that down? La planète entière s'accorde à dire que ce type là a tout du gendre idéal, la mère de Darcy la première… qui attend sagement que sa fille daigne faire les présentations. Way too early, Mom. Even so, how am I supposed to introduce him anyway? — See now, that? That's good news. Greater s'il lui fait le plaisir de sa compagnie. Il quitte la cuisine pour le salon et Darcy tente de remettre un peu d'ordre dans la pièce, puis ses esprits, avant de l'y rejoindre. — I do. qu'elle déclare subitement - et hors contexte - lorsqu'elle fait son arrivée dans la pièce à vivre deux minutes plus tard. — Want to see you, I mean. Il est installé sur le canapé, elle se tient debout dans l'entrée, hésitante suite à sa confession, mais ose enfin un pas dans sa direction et s'installe à ses côtés, tout en veillant à instaurer une certaine distance de sécurité entre eux. Par précaution. Pour s'éviter un remake de cette scène dans la cuisine, voire pire. Pas que ça la dérangerait plus que ça - au contraire - mais… c'est compliqué. — Thanks, by the way. For agreeing to this whole thing. And for letting me stay here. Son corps est légèrement penché vers l'avant, sa main instinctivement posée sur la cuisse de son colocataire. Une main retirée trop brusquement pour ne pas attirer l'attention sur le geste et qui l'incite à noyer toute sa frustration dans son verre de vin. Yeah, gonna need another one. Or two.
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Dryden Faulkner
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rédigé Sam 3 Avr - 22:57

Un rien de bienveillance devrait le pousser à lui préciser que ça n'a aucune importance, et qu'elle n'a pas à être navrée. Elle est libre de rire de tout ce qui se passe, lui ne peut que comprendre. Entre les conversations un rien lubriques, alambiquées, et tout ce qui a justement amené ces conversations à avoir lieu, il y a de quoi rire et il préfère ce traitement à ce qu'ils s'énervent, se frustrent et à terme, se déchirent pour des idioties pour lesquels ils n'ont pas à porter la faute. Au moins, ils sont au diapason, même fragile, sur certains points et il y a désormais plus de place pour autre chose. Quoi ? Lui ne sait pas encore, mais il a le sentiment, fugace et vicieux, que le mieux est encore de se laisser porter. La laisser valser tranquillement dans une zone qui lui est confortable, rentrer dans son jeu lorsqu'il sent qu'il peut et la décrypter autant que faire ce peut au passage. Donner un petit peu de lui, aussi, puisque c'est si essentiel et qu'il n'a pas à être si secret devant elle. Après tout, ils vivent désormais ensemble. L'idée lui fait encore tout drôle, et le sentiment trainera certainement pendant quelques jours, jusqu'à ce qu'il ne se fasse à elle. Là, les vrais problèmes commenceront. Il n'y pense pas encore, ou pas tout à fait, pas vraiment, parce qu'elle est douée à ce point qu'elle contrecarre ce qui pourrait provoquer une anxiété à grand renfort de gâteau. D'emblée, elle est formidable. Elle est drôle, délicieuse sous toutes les coutures qu'elle veut bien donner, naturelle ; et il s'égare sur une référence douteuse et sa contemplation tout sauf subtile de ses lèvres qui se plissent lorsqu'elle prononce le moindre mot. Dommage qu'elle soit si prompt à donner à croire qu'elle lorgne aisément sur les hommes, lorsque lui est un rien obnubilé. “ Nothing offensive, ” répond-t-il malgré tout, un sourire cette fois plutôt honnête sur la bouche. Et c'est tout ce qu'il dira à ce sujet, d'abord parce qu'il ne devrait avoir une espèce d'importance, ensuite parce qu'il a le pressentiment qu'elle finira par le convaincre, d'une manière ou d'une autre, qu'il a incroyablement tort. Les femmes trouvent toujours un moyen, et il est bien placé pour le savoir, ayant grandi sous la coupe d'une mère célibataire. Tout comme elles ont toujours raison, et il n'aura aucun mal à donner raison à l'adage si Darcy continue d'être si mignonne. Les détails donnés donnent vent à une vague de nostalgie qui l'enveloppe immédiatement. À les mentionner, il accorde une pensée fugitive à ses amis, sa famille, et ne peut que comprendre l'engouement de Darcy à propos de ces époques où tout était plus simple. Certes. Ne pas se sentir obligé de regarder par-dessus son épaule lorsqu'il marche dans la rue est un luxe qui lui manque cruellement. Toutes ces petites choses, ces détails qui avaient semblé insignifiants à l'époque, ces rituels idiots, ces lieux et ces personnes qu'il trouvait banals à l'époque et lui font l'effet de retrouver un vieux trésor aujourd'hui. Un sourire sur les lèvres, il penche vaguement la tête vers elle. Voilà que la nostalgie de Darcy, en plus de son sourire, son rire et sa bonne humeur, est elle aussi contagieuse. “ Family record store ? God, I love those. It's like bookshops : you enter a completely different world when you're in one of them. Must be heaven on earth for a musician like yourself. ” Le ton s'est vaguement emballé, mais à peine assez pour exprimer un intérêt. S'il s'imagine difficilement qu'un magasin de disque doit encore bien fonctionner dans cette ère de téléchargement, lui n'aurait aucun mal à y rentrer et dépenser des fortunes, ne serait-ce que pour s'en faire une décoration. Alors qu'il rêvasse brièvement, un début de larme attire son attention et le fait froncer un sourcil. Immédiatement, il est pris dans un tourbillon de questions qu'il voudrait poser et de chose qu'il voudrait dire pour la réconforter. Il s'imagine qu'elle ne va pas bien, au moins en partie, sinon ce qu'il croyait être un simple souvenir ne provoquerait pas une peine, même éphémère. Par réflexe, il lève une main en même temps qu'elle et ses doigts se posent en partie sur sa main qui tente d'effacer, et sur sa joue. Immédiatement bête, comme pris sur le fait, il reprend cette main aventureuse et ne sait plus où la maitre pour la cacher, à part dans son dos. “ Sorry. I didin't mean – I should stop touching your face. ” Ah, cette politesse. Tant un cadeau qu'un fardeau. Au moins on ne lui reprochera pas sa bonne volonté. “ Anyway. It's alright. I get it. My mother owns a restaurant, and it's just the best place on earth, ” confit-il sagement. Tout naturellement, il ne dira rien à propos de tous les souvenirs qui hantent ce restaurant, à commencer par Tina, dont il a le sentiment que c'est elle à chaque fois que quelqu'un pousse la porte d'entrée. Une habitude, puisque c'était effectivement souvent elle. Étrangement, il adore cette endroit, et le déteste à la fois, sans pouvoir se l'expliquer. “ It's weird to move back here, isn't it ? ” finit-il par demander, l'histoire de se prouver, de se rassurer, qu'il n'est pas le seul pour qui revenir est étrange. Encore qu'il - ils - ne déménage-nt- pas définitivement. Il est même ancré que ce n'est que provisoire, mais tout de même. Il a le sentiment que ces quelques mois sont sur le point de changer son existence, altérer sa trajectoire, ou carrément y mettre un stop ; et il ne peut qu'y assister. Bien ou mal, reste à voir. En attendant, le vin n'aidera pas à voir plus clair, mais allègera certainement l'atmosphère. Son deuxième verre à la main, il se vautre et s'étire, après une trop longue journée couronnée par l'inattendu. “ Na, I'm relentless in those situations, ” assure-t-il, rictus mesquin sur les lèvres. Darcy ferait mieux de s'accrocher. S'il est moqueur juste ce qu'il faut auprès d'amis ou dans son cercle élargi, en revanche il est capable d'en tenir une sacrée couche face à ses propres ; et quel bonheur, puisqu'elle est désormais officiellement sa colocataire. Encore que le mot lui semble encore un rien étrange, voire carrément à côté, éloigné de ce qu'ils sont supposé être. Son rictus ne faiblit pas devant ce I do évocateur, qui lui fait l'effet d'une réponse toute naturelle à une question éternelle - la fameuse. Il trouve même l'inspiration d'en rire brièvement, plutôt amusé, avant de se régaler davantage du fait qu'elle admette si volontairement, si naturellement, qu'elle a effectivement envie de le voir. Ils ont au moins ça de réciproque. “ Cool. ” Peu mieux faire. Il hoche la tête, sa pleine satisfaction affichée, et reprend immédiatement pour ne pas laisser ce cool passable la duper. “ You might regret, though, but no backsies. ” Il fera en sorte que ce ne soit pas le cas, mais une partie de lui est plutôt emballée à l'idée de passer davantage de temps avec elle. Faut dire qu'ils ne se connaissent pas si bien, qu'ils n'ont qu'à peine le temps à Los Angeles et lorsque c'est le cas... Ils finissent par s'embrasser devant l'élection de Biden et Harris. Il n'y avait pas repensé depuis, et le souvenir le traverse alors qu'il darde un regard sur elle, assise juste à côté de lui. Il considère longuement Darcy, perdu dans ses pensées, et probablement dans les sentiments un rien contradictoires qui l'étranglent. Par le fait qu'ils n'en aient jamais reparlé, aussi. Qu'ils fassent tous deux comme si de rien n'était, parce c'est le genre d'attitude conseillée s'ils veulent survivre à Hollywood. Mais ici tout est dramatiquement différent, authentique. Oh, stop it this instant, you gigantic moron. Il voudrait passer sur le sujet, chasser la pensée, mais elle ne l'aide pas en posant une main sur sa cuisse, à laquelle il répond d'une main sur l'épaule, presque dans la nuque, qu'il effleure du bout des doigts. “ It's alright. Truth is, I might need someone from my current life to ... I don't know... be there so I don't lose my mind, ” confesse-t-il, d'une effarante sincérité. En même temps, il s'est tourné et regarde droit devant lui, pensif. Ses doigts, en revanche, refusent de quitter la peau fine, terriblement douce, qui fait l'angle entre son épaule et son cou. “ It's just people here expect me to be a certain way, like I was ten years ago when I left, and I just don't know what to tell them, or what they expect me to do, or ... ” Il ne sait rien, à part qu'il est différent. Immanquablement. Qu'il a parfois l'impression de décevoir, ou à l'inverse, d'être trop ceci cela pour ce commun des mortels ; eux sont ces intouchables de l'olympe américain, parait-il. Lui ne voit pas ça comme ça, mais tout ce qu'il sait, c'est que tout est différent, compliqué, et peut-être qu'il s'est davantage attaché à sa vie Hollywoodienne qu'il ne croyait. L'idée lui arrache un long soupir, et il se rassure en jouant avec un de ses longues mèches blondes entre ses doigts. “ Sorry. It's stupid. I'm glad you're here. It's gonna be great. ” Peut-être que c'est différent pour elle. Probablement que ça va avoir du bon, cette colocataire ; il fera tout pour. Peut-être qu'il devrait arrêter de jouer avec sa peau et ses cheveux, aussi. Réflexe tendre d'un homme pensif, voilà ce que c'est.
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Darcy Luna
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rédigé Sam 3 Avr - 23:01

Darcy peut enfin souffler, se délestant au passage de cette culpabilité qui s'est faite fardeau et sous laquelle elle semblait crouler. L'atmosphère est nettement plus détendue parce qu'ils prennent la plus responsable, la plus judicieuse des décisions, celle de ne pas s'attarder sur des désagréments futiles, qu'ils auront tôt fait d'oublier à renfort de compliments et regards langoureux mal déguisés. Une tension momentanément écartée - as if - au profit d'une conversation un peu plus sérieuse. Ils ont, à n'en pas douter, vécu des enfances extrêmement différentes mais ils semblent au moins s'accorder sur le fait que tout était plus simple avant. À un certain degré. Le poids des responsabilités ne reposaient pas sur leurs épaules frêles, l'insouciance au quotidien. — Yes, exactly! Il comprend l'attachement, le caractère authentique de ces magasins injustement laissés à l'abandon. C'est effectivement là que réside la magie de ces lieux. Y pénétrer c'est être transporté dans un monde à part, une contrée merveilleuse qui a tant de secrets à partager. L'enthousiasme est rapidement détrôné par une mélancolie féroce qu'elle s'efforce de dissimuler derrière un sourire de façade, sans grand succès. — Yeah, it was. It is, I guess. I haven't been there in years. We used to live in a small apartment upstairs. That building? It was my favorite place in the whole wide world. The music never stopped. Until now. La musique a fait partie intégrante de sa jeunesse. Darcy a grandi entourée de vinyles, bercée par la voix des plus grands, de Dylan à Etta James en passant par Prince and the Revolution. Un amour profond pour la musique partagée depuis toujours avec ses proches. Happée par une indomptable vague de nostalgie, elle ne parvient à contenir son émotion. Une larme qui s'échappe, son cœur à deux doigts de suivre le mouvement face au geste de Dryden. Un geste tendre mais bref, synonyme de frustration, pour ce que le contact lui était salvateur. — It's fine, I don't- mind. La cuisine n'est pas étroite - c'est même tout le contraire, elle pourrait s'y perdre - pourtant Darcy semble manquer d'air chaque fois qu'il vient effleurer son épiderme d'une main délicate. Il n'a pas à s'excuser. Ou peut-être bien que si. Pour s'être dérobé aussi vite. Mais il mentionne sa mère et ses lèvres s'étirent en un sourire attendri. — Yeah? Tell me about it. You have to bring me down there sometime soon! Elle ne veut pas qu'il se sente pris au piège par sa remarque. Loin d'elle l'idée de lui forcer la main à propos d'une éventuelle rencontre, de lui imposer les présentations trompeuses. Après tout, ils ne font que prétendre, n'est-ce pas ? Elle marque un temps d'hésitation et relève la tête vers Dryden afin de jauger sa réaction. — Or give me the address. Whichever. Not smooth. Comme son retour à la Nouvelle-Orléans. Un périple qu'elle qualifierait de tout sauf ordinaire. Interrogée sur son retour, elle acquiesce sagement. — It is… Not really sure what I was expecting but it wasn't… this. I feel like the whole place moved on without us and I don't know, it's like I missed too much and I can't catch up. Il faut également souligner qu'elle n'a pas eu l'occasion de se refamiliariser complètement avec sa ville natale. Pas parce que l'envie lui manquait, au contraire, mais parce qu'elle a été forcée d'avorter ses projets au profit d'un tout autre plan. Un qui l'incommode beaucoup moins qu'elle n'oserait avouer. — But keep in mind I've only been here for a few hours, se permet-elle de lui rappeler, bien décidée à retrouver le confort des premiers jours, de l'avant Los Angeles. À commencer par passer du temps avec ses parents, revisiter les lieux symboliques de son passé et surtout, surtout, s'enfermer dans son studio pour reprendre le contrôle sur cet avenir incertain. Excepté quand Dryden lui fera l'honneur de sa présence, bien évidemment. L'assurance de ce dernier la fait doucement sourire puis lever les yeux au ciel. S'il pense qu'elle n'est pas du genre à riposter, c'est bien mal la connaître. Mais ne sont-ils pas là pour cette raison après tout ? Apprendre à mieux se connaître, faire tomber des murs. — Careful there, you don't know who you're dealing with, Dryden Faulkner. There. Il ne pourra pas dire qu'elle avait manqué de le prévenir. Et parce qu'elle n'est rien si sincère, elle lui fait clairement savoir que passer du temps en sa compagnie a toujours fait partie de ses plans. Might regret it later? Doesn't sound ominous at all. Les yeux sont plissés face à la mise en garde. Expression dubitative très vite éclipsée par une intense satisfaction. Perfect, ils savent au moins à quoi s'attendre. Elle le rejoint sur le canapé, si près et si loin à la fois. Si elle ôte rapidement sa main, celle de l'acteur s'est confortablement installée près de son cou et elle, de son côté, ne fait rien pour la déloger, s'abstenant presque de faire le moindre mouvement au risque de le brusquer. Ses opales étudient la courbe de ses cils, son nez, puis ses lèvres qu'elle voit s'ouvrir puis se refermer. — You know you don't owe them anything, right? People change, that's life. That's just how it works. Elle est la première victime du temps et de ses affres. Aucun être humain n'est capable d'être confronté aux vicissitudes de la vie et de ressortir indemne de l'expérience. Elle est la somme de toutes ses décisions. Elle n'est pas parfaite, mais elle aime à penser qu'elle reste digne de l'affection, du respect de son entourage malgré les changements opérés avec les années. Tout le monde a droit à sa marge d'erreurs. Elle relève la démarcation faite entre ses deux vies, une dont elle ne connaît pas les dessous parce qu'ils n'ont jamais pris la peine de discuter de choses si sérieuses. Elle, c'est Los Angeles. Ville de substitution, maîtresse avec laquelle il trompe son premier amour : la Nouvelle-Orléans. L'impression d'être the other woman une nouvelle fois quand bien même l'usage du terme est approprié et qu'elle ne peut moralement lui reprocher la distinction entre ces deux mondes. Elle n'est pas malhonnête à ce point. D'autant qu'elle est terriblement à l'aise là, à ses côtés, avec sa main contre sa peau. — I didn't know you back then but for what it's worth, I like the person that you are today. Elle lui offre un sourire qui se veut rassurant même s'il ne l'a pas regardée depuis quelque temps et qu'elle se languit désormais de la sensation de ses prunelles sur elle. Elle change légèrement de position, se saisit de la main de Dryden qu'elle place tendrement entre les siennes. Paume vers le haut qu'elle vient caresser du bout des doigts, tête qu'elle secoue pour désapprouver sa réaction. — Hey, no, it's not. It's not stupid. You shouldn't apologize for being real. Not to me. Jamais. Ils n'ont pas besoin de faire comme si. Pas ici. Ils ne sont plus à Los Angeles, plus dans l'obligation de feindre la sincérité de leurs actions et de leurs discours pour les beaux yeux de leurs agents et l'adoration des fans. Encore que… aux yeux de certaines personnes, la musicienne est tout sauf digne du grand Dryden Faulkner. Elle repense à ces lettres de fans insurgés qui n'avaient rien de bien glorieux à dire à son sujet, étranglés par une jalousie illégitime à laquelle elle n'a jamais su quoi répondre. Leur naïveté lui décroche un sourire alors qu'elle continue de tracer les lignes de la main du briseur de cœurs. Ce n'est que quand elle soulève la tête qu'elle se rend compte à quel point la distance entre eux s'est refermée. — Yeah, me too, parvient-elle à déglutir péniblement. Perdue dans l'instant, elle en oublie son portable - auquel elle est habituellement scotché, train de vie oblige - abandonné dans une pièce de la villa qu'elle a improvisé studio. Elle tentera dans quelques heures de justifier auprès de son équipe et de ses parents son silence radio, et de calmer les palpitations d'un organe déchiré par la vision d'un nom qu'elle redoutait de voir s'afficher à l'écran. En attendant, elle relâche doucement la main de Dryden retenue prisonnière depuis bien trop longtemps pour que le geste soit encore considéré innocent, platonique ou tout autre qualificatif qui ne leur convient, de toute façon, pas. — I think this is yours. Une remarque faite sur le ton de la confidence, sourire embarrassé pointé sur les lèvres. Darcy - frileuse extraordinaire - se frictionne les bras, soudainement consciente de la baisse de température. Elle devrait pallier ce problème mais l'idée de se lever et de l'abandonner là ne l'attire guère plus que ça. Parce qu'elle sait que si elle quitte ce canapé, tout s'effondre. La bulle éclate, la réalité les rattrape. Nope, rather freeze than put an end to this moment.
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