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tales down the river :: garden district
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Dryden Faulkner
will be rough in so many sweet ways
Dryden Faulkner
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—  Just saying this, Give me a little kiss, dear. | @darcy luna

Ça partait d'un beau geste.
En tournage ou en déplacement ; c'est derrière ces deux motifs qu'il se cache pour justifier qu'il soit si absent. Et comme il ne fait pas les choses à moitié, Dryden est mauvais pour garder le contact. Il est ce type qui ne répond jamais au premier appel, sur qui il faut insister lourdement, parce qu'il est trop occupé ou bien qu'il considère un caractère urgent uniquement lorsqu'on insiste. Il est celui qui lit un message, se jure de répondre plus tard, oublie et y repense lorsque c'est bien trop tard ou qu'il est sur le point de s'endormir. Alors comme il a déjeuné avec sa mère, à défaut d'avoir donné des nouvelles, et qu'il a promis un verre dans les prochains jours à des potes à qui il a vendu du rêve en annonçant son retour, même provisoire, il a voulu en faire de même avec Darcy. Ça, quand bien même elle est certainement celle à qui il répond le plus. Pas aussi souvent qu'il ne devrait, mais juste assez pour qu'elle puisse, si elle veut, se dorer l'égo en signaler à qui veut l'entendre ou qui en a quelque chose à faire, qu'elle en sait bien plus que tout le monde sur ce qu'il fait de ses journées. La proposition partait vraiment d'une superbe intention. Il savait qu'elle ne s'était toujours pas décidée à rendre une visite, pour essentielle, à la boutique de ses parents, alors il a innocemment proposé d'aller prendre un café et manger des beignets de chez Café du monde au parc, et de l'y déposer en fin d'après-midi. Les beignets, il ne regrette pas. Le café non plus. Le parc ? Un bijou, malgré qu'ils aient été arrêtés régulièrement et pris en photo par l'habituelle horde de fans. La route du retour, en revanche, prend un tournure qu'il n'attendait pas lorsqu'il s'attend à ce qu'elle ouvre la portière, mais qu'il doit se garer pour ne pas gêner davantage la circulation.   “ Wh – Do you expect me to – What ? Come with ? ” L'étonnement provoque le cafouillage. Lui se voyait rentrer, prendre une longue douche, et voir s'il pouvait compiler davantage ses visites, mais visiblement Darcy n'a pas l'air totalement d'accord avec son planning. Probable qu'elle s'en fiche, plutôt, mais il ne comprend pas pourquoi il devrait rencontrer l'accompagner, et rencontrer son père. Comme ça, tout naturellement, comme une évidence, un passage inévitable, alors même qu'il n'y a, dans le fond et outre les petites apparences qu'ils donnent à la presse, aucune raison qui devrait susciter une telle rencontre. Ce n'est ici pas inévitable, pas impérieux, et il ne comprend pas Darcy. Lui a rendu visite à sa mère au restaurant en tout premier, bien avant même de visiter la maison dans laquelle ils habitent. Pour lui, elle aurait déjà dû rendre visite et parce qu'il ne parvient pas à lire un motif sur elle, il insiste bêtement. “ It's your father's store, D. What's so frightening about that ? What is it with this store ?   ”  Il ne peut pas comprendre. Il ne sait pas, certes, mais une partie de lui sait qu'il ne peut pas comprendre. C'est comme s'il disait à Darcy qu'il déteste aller au restaurant de sa mère pour le petit déjeuner parce qu'il sait parfaitement ce qui s'y trame et qu'il ne veut rien savoir, rien entendre, et n'avoir aucune implication. Il y a une raison à tout. Pour ça, il coupe le contact, et se résigne. Pas que ce soit une marche vers l'enfer, ou le dentiste, de toute façon. “ Better make it worth, because I was planning on taking one badass nap.  ” Il échappe un ricanement, juste pour le principe. Il accepte, se rend, sans vraiment savoir pourquoi, sans vraiment savoir à quoi s'attendre, ni comment il devrait se comporter. Justement. “ How am I supposed to behave ? ” La question est importante, mais lâchée sur un ton badin. Est-ce qu'elle a parlé ? Lui n'a fait aucun commentaire auprès de ses proches à propos de Darcy. Jamais volontairement. Depuis le temps, on ne lui pose plus de questions, et souvent, on pense que c'est comme tout le reste : des rumeurs infondées. S'il y a une part de vérité, tout le monde sait qu'il finira par la dire lui-même. Le reste, tant que ce n'est pas confirmé par l'intéressé, est considéré comme un mensonge. Il n'a trouvé que sa soeur pour lui dire ouvertement que cette fille est classe, trop belle, douée. Elle follow Darcy sur tous les réseaux, et oui, elle a reconnu son salon, son entrée. Oui, elle a un tas de questions, mais n'a rien demandé parce que Tina était là. Pour l'heure, il veut savoir s'il doit persévérer dans le rôle, très simple, du petit ami ou si elle a fait le choix de servir la vérité à ses parents. Il n'aimerait pas mentir, c'est toujours délicat de le faire auprès de parents et une partie de lui à l'impression de passer un examen, une autre ne veut pas le louper. Cela dit, il est acteur, c'est faisable et il se pliera à ce que Darcy attend de lui, au delà du soutien (moral ?).  Les mains dans les poches, il lui offre un bras galant alors qu'ils remontent la rue. Il fait encore bien jour et le soleil n'a pas encore décidé d'amorcer son déclin, ce qui promet d'une longue, chaude et belle soirée.  Des notes de musiques flottent dans l'air, comme c'est souvent le cas à la Nouvelle Orléans. Les mélodies se succèdent, chacune persistant dans le sillage de l'autre, et curieusement, dans ce tourbillons de doux détails, Dryden trouve une sérénité exquise. C'est peut-être la première fois depuis qu'il s'est installé de nouveau qu'il se sent parfaitement et absolument à sa place. De retour à la maison, quand bien même celui-ci a changé. Qu'il marche dans une rue qui n'avait auparavant aucune signification à ses yeux, une fille qu'il ne connaissait pas de son temps ici au bras. Tout a changé, mais le sentiment est similaire ; et fugace, aussi. Il n'est pas acquis, ce pourquoi il en profite les poumons et le coeur gonflé. Darcy les arrête devant une devanture qu'il devine être la bonne, et lorsqu'il lui ouvre la porte, il a le sentiment d'entrer dans un autre monde. Comme prévu. La musique change, l'odeur aussi, et la palette de couleurs lui fait l'effet d'un vieux film sur pellicule. Une clochette accrochée à la porte annonce leur arrivée, mais ils ne trouvent personne derrière le compte, et personne pour se précipiter vers eux. Coffee break, maybe. “ Oh, that's very very nice. ” Lui adore. Il est de ceux qui sont persuadé que la musique est de bien meilleure qualitée lorsque sur vinyle. Il a visité bien des boutiques du genre, mais celle-ci, celle-ci, c'est le genre Nouvelle Orléans : indémodable, smooth, jazzy. En marmonnant les paroles de la chanson diffusée par la platine la plus épique qu'il ait jamais vu, il s'égare sur les boites pleines à craquer de vinyles, certains encore sous plastique, d'autres à découvert. Les objets, les posters, lui font penser à sa chambre d'enfant, malgré qu'il n'ait jamais été plus musicien que n'importe qui. “ Man, I love this song. ” Qui n'aime pas Ella Fitzgerald et Louis Armstrong ? Il marmonne, sifflote la chanson qui persiste et l'enveloppe, et au milieu d'une allée, il glisse une main sur Darcy. Pile à la taille, lorsque l'autre glisse et trouve sa main à elle. Ils oscillent de droite à gauche plus qu'ils ne dansent, et c'est tout à fait le but. Parce qu'il refuse de se ridiculiser à chanter devant une vraie chanteuse, ses sifflements meurent dans un sourire tendre. Le moment aurait pu durer davantage, produire quelque chose de parfaitement sensationnel, dire davantage que ce qu'ils sont capables de se dire l'un à l'autre ; mais dans leur dos, on se râcle la gorge et le velour de l'instant disparait. À regret, il se défait de Darcy, mais ne se retourne pas.   “ Well, good afternoon, ” glisse-t-il, suave, avant de cette fois se retourner sur une formidable paire.
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Darcy Luna
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Lorsque Dryden lui propose de passer la journée en sa compagnie, elle accepte séance tenante, lassée de son absence trop apparente dans cette maison trop grande. Et parce qu'elle veut à tout prix éviter la débâcle de la fois dernière, elle s'efforce de contenir ses réflexes, de limiter les contacts physiques, et ainsi leur épargner un potentiel conflit. Elle fait au mieux mais elle ne peut ni empêcher cette main qui frôle celle de son partenaire alors qu'ils flânent dans le parc ni ce sourire timide que le geste provoque. On les arrête à plusieurs reprises, pour des photos, des autographes et des questions parfois indiscrètes. Et si d'ordinaire, Darcy est plus que conciliante et ravie de donner un peu de son temps à ses fans, elle constate qu'aujourd'hui ces interruptions - trop nombreuses à son goût - l'indisposent plus qu'elles ne l'enchantent. Elle oublie surtout qu'en dehors de leur chez eux, elle se doit de le partager avec d'autres. Un sentiment égotiste pour lequel elle se fustigera plus tard. En attendant, elle les couve de son attention, d'une patience sans égale, préservant cette disposition solaire que le monde lui connaît. Puis ils sont dans la voiture, et toute cette histoire de jalousie - qu'elle refusera de qualifier comme telle si la question est un jour abordée - est laissée sur le bas côté ; l'appréhension gagnant du terrain sur cette émotion passagère. Une qui ne fait que croître surtout lorsqu'elle s'imagine investir le magasin de disques seule, les bras ballants, le cœur au bord des lèvres. Côté conducteur, c'est la surprise qui règne en maître, une à laquelle elle cède presque un sourire attendri. Mais sur le siège passager, les bras sont croisés, la ceinture attachée et l'intention sans équivoque. — Bringing me here was your idea, was it not? l'interroge-t-elle, sourcil arqué reflétant sa confusion. Elle ne se préoccupe pas de ses plans pour la fin de journée, et n'a même pas l'amabilité de le sonder à ce sujet. La crainte que la réponse ne lui plaise pas quand bien même n'a-t-il aucune explication à lui donner. Il l'a conduite jusqu'ici, il peut très bien l'accompagner à l'intérieur, point. Et elle comprend sa réticence, malgré cette attitude presque puérile qu'elle met en avant, parce qu'il n'est pas de son ressort d'alléger le fardeau de ce bagage émotionnel qu'elle se trimballe. Et pourtant. — It's not the store per say… it's me, I- never mind that, let's go before I change my mind again. Please? Une fois n'est pas coutume, elle décide d'éluder la question même si Dryden mérite de sa part plus que ce qu'elle consent à livrer… ce qui représente trois fois rien. Elle pourrait tenter de lui expliquer mais même comme ça, elle n'est pas convaincue qu'il comprendrait. It is her father's store after all. Une boutique comme une autre pour beaucoup, un énorme coffre à souvenirs pour la musicienne. Certains dont elle se dispenserait bien aujourd'hui ; à commencer par ceux de Levi qui doivent encore habiter les lieux. Son — I'll do anything you wa- s'élève en même temps que le commentaire résigné de son interlocuteur. Trop facile, qu'elle pense. Elle s'était préparée à sortir l'artillerie lourde : les cils battants, le regard implorant, le charme et la suggestion. Finalement, il ne lui aura suffit que d'une once d'obstination pour obtenir gain de cause. — Wait, really? Thank you, thank you, thank you! Elle s'empresse de détacher sa ceinture et, rassérénée, dépose un baiser spontané sur la joue de Dryden dont la question suivante la prend de court. Elle n'ose pas lui dire que ses parents ne sont pas au courant de leur arrangement, qu'elle n'a ni confirmé ni désavoué les rumeurs des tabloids et que, pour cette simple raison, il n'a pas à sortir le grand jeu. Même sa réponse est incertaine. — Just be yourself? Ça suffira. Elle espère. Elle ne lui dit pas non plus qu'il trouvera en sa mère l'une de ses fans les plus dévouées parce que, de toute manière, Grace n'est pas là et surtout, parce qu'elle n'a pas à s'affliger d'un tel embarras. Pas dans l'immédiat, tout du moins. — My dad doesn't care for gossip columns so I don't think he's aware. Unless my mom told him about us… and I'm not really sure what she thinks she knows. Un haussement d'épaules plus tard, elle se rend compte que ce petit discours ne fait nullement office de clarification et s'accorde à donner une réponse qu'elle espère moins élusive. — What I'm trying to say is we don't have to try too hard, he'll see right through us. Just act natural, dad's not a big talker so he probably won't want to address our relationship anyway. Elle ne dit pas qu'il est surtout homme très exigeant, et qu'à ses yeux, aucun individu ne sera jamais digne de sa progéniture. Levi a fait les frais de cette exigence, s'est plié en quatre pour obtenir l'aval tant convoité de celui qu'il s'imaginait déjà beau-père. Elle ne se souvient que trop bien de son ¡hala, ya era hora! au lendemain de leur rupture. Darcy ne lui a jamais vraiment pardonné son manque d'effort et l'apathie dont il a fait preuve tout au long de leur relation. Elle s'attend à ce que Dryden change d'avis à tout moment et elle ne veut pas lui donner une énième raison de le faire. Elle s'accroche à son bras comme à une bouée de sauvetage et retient sa respiration jusqu'à ce qu'ils ne s'introduisent dans le magasin qui l'a vue grandir et où elle a fait ses premiers pas. Littéralement. — Yeah, forgot how much I loved it in here. Il se laisse charmer par tout ce que la boutique a de mieux à offrir, et elle par l'expression ravie qu'elle peut aisément deviner sur son visage. Une contemplation qui prend fin douloureusement devant l'estrade où elle a fait don de son talent à la communauté pour la première fois. La guitare de ses débuts est toujours là, décoration murale, et elle réprime l'envie de la descendre du mur pour en gratter les cordes. Elle n'en fait rien. — Maybe one day I'll sing it for you. Ses pas la mènent dans une allée, inconsciemment guidée par les sifflements qui dérident un peu plus son expression faussement placide. Le corps de la musicienne réagit ostensiblement à la main de l'acteur qui vient trouver sa taille, à leurs mains jointes, se complaisant dans cette bulle d'intimité qu'on vient éclater sans ménagement. L'échange est interrompu au même titre que son rire alors qu'elle se tourne vers les nouveaux arrivants. — Mom, papi! Son doigt se pose sur la silhouette de son père avant de s'arrêter devant celle de sa mère. Sa mère… qui n'était pas censée être là. À croire que fréquenter l'autre n'est plus une aussi grande tare depuis le divorce. Ce qui n'arrange pas trop son cas présentement. Elle sait comment fonctionne le cerveau de Dryden et elle voudrait pouvoir lui confier qu'elle est aussi perturbée qu'elle. Et que non, elle ne pensait pas qu'il hériterait de deux parents pour le prix d'un, qu'elle ne lui a pas tendu de piège. Et si piège il y a, elle en est indéniablement victime aussi. — Wait, mom? How- why are you here? Ce à quoi Mom réplique "Can't I be here? Do I need to leave? Do we?" Elle n'ajoute pas because we clearly interrupted a private moment mais Darcy l'entend rien qu'à son sourire béat. Et elle est à deux doigts d'attraper Dryden par le bras pour l'entraîner jusqu'à la sortie et le dispenser de la catastrophe à venir. Alvaro qui n'a pas bougé d'un millimètre depuis son arrivée prend la parole pour la première fois : "Aren't you going to introduce us?" Well, hello to you too, Father. — Huh? Yeah, sure. Guys, this is my… Dryden. Dryden, my parents : Alvaro and Grace. My what? — Shit. "Darcy, language. Dryden, dear, it's so good to finally meet you. I don't know if Darcy's told you about me but I'm a big fan. Huge." Si le sol pouvait s'ouvrir sous ses pieds là maintenant tout de suite. — Oh for God's sake. "Mija, don't take the Lord's name in vain." Voilà qu'il s'improvise fervent croyant alors qu'il n'a pas mis les pieds dans un lieu de culte depuis des années. Sa piété n'est rien qu'un prétexte, une fausse tactique d'intimidation. Tout comme sa posture : bras croisés, le port altier. Darcy attire discrètement l'attention de sa mère, pointant du menton l'ex-mari de cette dernière, l'air de dire : Please mom, tell your guard dog to relax, ce qu'elle tente de faire à l'aide d'un coup de coude dans les côtes. — We're not staying long. There. Ils sont prévenus.
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Dryden Faulkner
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Son idée, son idée. Tout est relatif, quand même, partant du principe qu'elle avait uniquement besoin d'une motivation, et visiblement d'un conducteur. Dryden la regarde de biais, parce qu'il ne voit vraiment pas ce qui l'empêche de rendre visite à son père, et surtout quel rôle il pourrait tenir dans ce moment plutôt intime. Pot de fleur de luxe, au mieux. “ Well I did brought you here, didn't I ?  ”  Now I can fuck off. Ses doigts tapotent sur le volant, mais il sait parfaitement qu'il va lui céder, couper le moteur et l'accompagner. Heureusement qu'elle est belle et facile à vivre. Encore une fois, il prouve au commun des mortels que la beauté lui est un poison, une faille, et une incommensurable manière de le manipuler. Il cède sans autre motif valable, alors qu'il a toutes les raisons de rentrer. Ce n'est déjà pas faire un affaire que de rencontrer le père d'une petite amie légitime, mais dans leur situation, ça lui semble absurde - prématuré est un autre mot. C'est encore un moment où il va devoir faire le beau, balancer son meilleur angle et donner le change à un type à qui il ne doit rien. Il ne le doit déjà pas à Darcy, mais une partie de lui nommée éducation et une autre curiosité, lui ordonne de faire ça bien. You never know. Ça ne le coûte rien, à part la sieste qu'il prétexte et qui ne lui fait plus tant envie maintenant qu'il est certain que d'être un soutien finira par lui rapporter. Elle ne termine pas sa phrase, mais il a très bien compris et prend cette perche au vol.   “ Anything I want ? Sure, noted, pleasure. No refund, no backsies. ” Ça va lui coûter. Il sait pas encore comment, ni quand, mais ce serait utilisé à bien escient. Le baiser sur la joue peut éventuellement servir d'inspiration, mais pour l'heure, il lui donne surtout l'impulsion de sortir de la voiture. Comme tout bon acteur, il attend des directives, des pistes à exploiter. Le rôle du genre idéal se rapproche de ce qu'il est, ou de ce qu'il veut absolument être, mais il y a toujours une mesure à adopter et certains angles à prendre en compte. “ Be yourself, she says. ” Il étouffe passablement un ricanement. Lui-même, ce devrait être simple, et pourtant ça ne l'est pas tant que ça. C'est un comble pour un acteur, mais hors caméra, même lorsqu'il n'a pas à être qui que ce soit, Dryden à d'autres rôles. Un pour la critique, un pour la presse, un pour les fans, etc etc.  Être lui-même n'est pas nécessairement le rôle dans lequel il brille le plus, mais il se sert des mots de Darcy lors d'une précédente conversation, à savoir qu'elle apprécie ce qu'il est aujourd'hui, pour jauge. “ That's a funny one. ” Il hausse les épaules, même s'il convient d'un regard que ça devrait être simple. Surtout si le père, sans surprise, ne se régale pas de ce qui se dit dans les torchons américains. Au moins, il part d'une ardoise vierge, et on sait combien il peut être charmant sous l'effet d'une bonne motivation. Un coup d'oeil à Darcy lui en fournit une, mais il ne peut empêcher un dernier commentaire mi-âcre, mi-sarcastique, avant qu'ils n'entrent dans la fameuse boutique. “ So much for being helpful and nice. ”  C'est juste pour la forme. La boutique est superbe, et il ne passe pas un mauvais moment, bien au contraire. L'établissement lui inspire une familiarité sur laquelle il ne parvient pas bien à poser un doigt. Il est certain de ne s'être jamais trouvé ici auparavant, pourtant tout lui fait l'effet d'être dans un souvenir. Peut-être que c'est le studio que Darcy s'est aménagé à la maison, peut-être que c'est juste Darcy. En attendant, il flirte avec tout ce qu'il trouve. Du regard, et bientôt de ses mains qui trouvent sa peau. Peut-être que cette boutique regorge de magie, oui, ou peut-être qu'il est simplement faible ; surement les dents. Ils valsent doucement, paisiblement pour ne pas éclater la bulle dans laquelle ils se trouvent. “ Yes please, ” chuchote-t-il, un sourire sur la commissure. L'idée lui plait, plus que ne l'aurait imaginé. Il admire ces personnes talentueuses, capables de réellement chanter là où lui se contente du minimum syndical de ce côté-là. Il sait chanter. Darcy est chanteuse. Sa voix le transporte à chaque fois que la porte de son studio est ouverte et qu'il se trouve dans la salle à manger. Alors sur cette merveille de chanson... L'instant aurait pu durer, mais il a oublié qu'il y a un monde et qu'ils sont là pour une raison. Ils sont pris sur le fait comme des enfants en pleine bêtise par des parents à la fois attendris et circonspect. Le réflexe est bête, mais il range immédiatement ses mains dans son dos, et fait un pas de côté. Des fois que le père, au-delà d'avoir un regard à tuer, planque un flingue. Lui se serait déjà volontiers contenté d'un père protecteur, mais ses yeux trouvent une femme au sourire étincelant. Le piège se referme davantage, et parce qu'il ne veut pas donner à croire à Darcy qu'il lui en veut, puisque ce n'est pas le cas, Dryden fait mine de regarder droit devant lui. Il laisse la scène se dérouler, le rôle de spectateur lui convient très bien et s'avère plus simple à porter que celui d'acteur. Ses lèvres se fardent d'un sourire éphémère à l'allusion de leur petit moment brisé, et s'intensifie aux présentations d'usage. Il trébuche sur ce my que personne n'attendait, et certainement pas lui. Mieux, il échappe un rire bref, mais franchement amusé. Son père ne cache rien de sa surprise non plus ; personne n'aurait à l'esprit de ménager une Darcy qui s'embourbe dans ce qu'il devine être un rien trop de pression. Havin' stage fright, dear ? Il s'oblige à ne pas relever, ou appuyer, mais l'effort lui coûte. Il jette à Darcy un regard dont elle comprendra le sens. Your what ? Lui est curieux de le savoir. Il fait aussi passer le message qu'elle en entendra parler à la seconde où ils seront de nouveau en tête à tête, avant de se recentrer pleinement sur ses parents. “ Dryden, yes. Hers, apparently. It's very nice to meet you both. ” Nop, il a osé, c'était trop tentant. Il ne devrait pas, et ça ne va que renforcer un problème déjà coriace, mais tant pis. L'opportunité était trop belle. Un ricanement dans la bouche, il tend une main chaleureuse vers n'importe lequel voudra la saisir en premier, et c'est tout naturellement sa mère qui en profite. A huge fan, rien que ça. “ She did not, no, but I'm honored. Thank you very much, I appreciate it. ” Putain, il est bon. Il pourrait tenter une flatterie, mais tout ce qui lui vient relève du cliché à vomir, alors il évite. Grand sourire, sincérité bien dosé, le type se régale et ça suffira. Il est si bon et si à l'aise, que la mère profite de cette main pour l'attirer dans une étreinte soudaine. “ Oh, wow ! Okay. ” Il devrait avoir l'habitude, vraiment. Ce n'est pas la première fois, ce ne sera certainement pas la dernière, mais c'est effroyablement étrange de se retrouver dans les bras, pas d'une femme, mais de la mère d'une fille avec qui c'est compliqué. Sur un raclement de gorge et un air gêné, Grace le libère et se replace à côté de son ... mari ? ex-mari ? Tout à coup, il a honte de n'avoir pas suivi. Toujours est-il que Alvaro lui sert toute la panoplie du père trop peu impressionné. Les bras toujours croisé, le regard de jugement, l'air sévère. Pas de quoi le destabiliser, mais pas de quoi le mettre franchement à l'aise non plus. “ That's a lovely store you've got there. ” Un compliment pour brosser, dans le sens du poil, ne peut pas heurter. En baladant un regard plutôt distrait, il tombe sur une vitrine près de la caisse, où un portrait prend la poussière. “ Is it you ? ” C'est forcément elle, mais bien plus jeune. Et cette bouille à attendrir le plus ferme et le moins tendre des hommes, vraiment. Évidemment que son père peut avoir la rage sur sa fille, quel trésor. “ Look how cute you are. See that's what you should put on your instagram thing. ”  L'idée de l'embarquer et d'en faire un poster géant à accrocher dans le salon le traverse, mais vu le regard que son père lui sert, Dryden garde ses conneries pour lui. Entre la mère qui à tout l'air d'envisager d'en croquer un bout, ou au moins de l'encadrer lui aussi, et le père qui n'a pas l'air de vouloir se défaire de sa position de père condescendant et sur la défensive, vaut mieux qu'il ne tente rien de fou. Tant en terme d'humour que de ... quoi que ce soit. Faire le pot de fleur dans un coin en silence ne lui a jamais semblé une aussi belle alternative.
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Darcy Luna
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Il réchappe de justesse à un énième smartass qui meurt sur les lèvres d'une Darcy à la moue boudeuse ; une qui se transforme en mine désabusée lorsqu'il tente une nouvelle fois de négocier sa porte de sortie. Il n'a qu'une seule issue, celle de la capitulation et de cette portière qui ne s'ouvre pas assez vite à son goût. À sa rétorsion, elle échappe un simple — Dryden, le fait comme on réprimanderait un gamin de six ans, de ce ton qui n'appelle pas à la négociation. Du coin de l'œil, elle note la réaction de l'acteur, le mouvement machinal de ses doigts sur le volant, et s'imagine lui offrir une main réconfortante mais dans la réalité, ses bras sont toujours croisés et bien décidés à le rester ; fermés à toute discussion. Ou presque. I'll do anything you want? Really? — Wait, no, that's- Évidemment qu'il n'est pas réfractaire à l'offre, peu importe ce qu'elle implique. Impossible de faire marche arrière donc, ni de s'armer d'un faux prétexte puisque l'affaire semble déjà avoir été conclue. — Ok, you know what? Fair's fair. Ask and I'll deliver. Céder - ce qu'elle vient tout juste de faire - revient à lui redonner tout le pouvoir, et si cela suffit à la faire hésiter une milliseconde, ses craintes sont presque immédiatement terrassées d'un hochement brusque de la tête. Elle a proposé et elle tiendra parole mais ça ne veut pas dire qu'elle est rassurée par ce revirement. Encore moins par la vitesse à laquelle sa proposition a été adoptée. Qu'importe, elle ressort victorieuse de cette bataille-ci et le baiser sur la joue, spontané, fait gage de dédommagement et reconnaissance. Be yourself, oui, ça lui paraît plutôt raisonnable… elle ne veut pas l'acteur, elle veut l'homme. Quand bien même souhaiterait-il interpréter un rôle - qui ne lui siéra de toute manière jamais aussi bien que sa véritable essence - il ne sera en mesure de compter sur la coopération de Darcy qui passe piètre comédienne - menteuse - face à l'autorité parentale. — What's wrong with being yourself? I like the real you. Et il le sait aussi bien qu'elle, pour toutes les fois où elle en lui en a fait la confession, au travers de mots ou de gestes plus ou moins subtils. They will, too, qu'elle pense. They : la mère, fan de la première heure, probablement déjà conquise ; le père, le seul qu'il aura le privilège - ou le malheur - de rencontrer aujourd'hui, moins amène. Peut-être qu'il a raison et que c'est une mauvaise idée. Elle pourrait aisément le convaincre de faire demi-tour, lui vanter les mérites d'une soirée à deux, de ce tête-à-tête auquel elle aspire depuis le jour où il a quitté la villa, obligations professionnelles obligent. Elle se rabat sur un : — You're very cute when you're bitter avant de passer le seuil, transportée dans le temps, passé qui demeure inchangé. Elle se laisse emporter par ses souvenirs, hors de portée, jusqu'à ce que la voix de Dryden ne la reconnecte à l'instant présent. Elle est encore ailleurs lorsque ses doigts viennent caresser sa peau et l'attire à lui, pas exécutés au gré de la musique. Sa réaction, face à la promesse de cette presque aubade, enchante et alarme. Parce que son talent est reconnu, parce qu'elle n'a jamais chanté pour lui et la perspective de décevoir est bien réelle. — You'll have to sing with me. Make it a duet. Le moment s'achève plus abruptement qu'elle ne l'aurait souhaité, comme si ce simple duet avait suffi à les invoquer. Eux, ses parents. Both of them. Le contraste entre les deux est effarant - sourire pearl white d'un côté et air austère de l'autre - si bien que Darcy ne sait plus bien où se mettre. Sa nervosité est à la source d'un rire qu'elle ne parvient à taire, encore moins lorsqu'elle aperçoit, du coin de l'œil, Dryden faire un pas sur le côté. Cute. Au moins autant que sa gaffe au moment des présentations pour laquelle elle récolte un regard médusé de son père, un sourire excessivement optimiste de sa mère… et chez le principal concerné, une expression qui a tout l'air de dire We're not done talking about this. Elle expire enfin, pensant naïvement que le sujet ne serait pas remis sur le tapis avant quelques heures tout au plus, mais c'est sans compter sur un Dryden résolument joueur qui s'amuse de sa maladresse. It's only a word, relax. Elle n'a même pas le temps de digérer l'information - ce hers qui résonne encore dans ses tympans - que l'acteur se fait alpaguer par cette fan trop entreprenante pour son propre bien… et celui de sa fille qui dissimule son malaise derrière une main dont elle ne sait que faire. Grace est en phase d'admiration - starstruck is the word - et Alvaro, en phase d'observation. Au compliment de Dryden, il cède un "I know" désintéressé qui ne fait que plomber l'atmosphère un peu plus. Dryden fait mention d'une photographie prenant la poussière sur l'étagère d'une vitrine, une qui fait la fierté de son paternel et que Darcy n'est jamais parvenue à déloger de son emplacement malgré tous ses efforts. — Yup. Pour confirmation, elle hoche la tête mais ses prunelles se posent instinctivement sur sa mère qui s'est improvisée photographe en l'espace de quelques secondes. Like the paps ain't enough. L'attention de Dryden est encore tournée vers le portrait, ce qui permet à Darcy d'articuler silencieusement un — mom??? what are you doing? dad??? dans son dos. Mains tendues vers sa mère, pour qu'il se décide enfin à interrompre les lubies de cette dernière. Pas un pour rattraper l'autre, visiblement. Faudrait pas qu'elle ait la mauvaise idée de montrer ces photos à qui veut bien écouter ses toquades. Le commentaire sur son contenu Instagram la fait doucement rire. Elle penche la tête, l'air faussement outrée. — Why? Am I usually not cute on my Instagram thing? C'est qu'elle a tellement pris l'habitude de parader, de flirter avec lui à la moindre occasion qu'elle ne se rend pas compte qu'elle est en train de le faire présentement… et que ses parents s'en retrouvent spectateurs, malgré eux. Ça explique le "Alright, Dryden, what are your intentions with our daughter?" de son géniteur qu'elle fustige du regard. — Ugh seriously? You're doing this? Right now? You know he's not- Levi. He's not Levi. Sa plainte trouve l'oreille attentive de sa mère qui devine et proclame un "Ha, thank God for that" retentissant. Protestation ignorée par Alvaro qui reprend son numéro de gros dur. "Are you gonna break her heart? Because if you do, I might have to do the same wi-" — Alright, that's enough. Enough. Elle les aime, vraiment, mais elle sait aussi combien ils peuvent se montrer étouffants par moments. Dans un geste tendre, elle attrape le bras de Dryden qu'elle entraîne à l'écart des deux énergumènes, un sourire désolé sur la commissure. — This is so weird, I'm so sorry. Not trying to make excuses for them but they're not always like this… with my dad, it's just this whole thing with my ex… Anyway, I think we should tell them. About us. I don't want them to misjudge you or anything. You don't deserve that. Elle comprend maintenant la raison pour laquelle il a royalement éludé sa proposition quant à une éventuelle visite du restaurant de sa mère. Toutefois, elle est persuadée qu'il n'existe pas de famille plus dysfonctionnelle que la sienne, et qu'ainsi, celle de Dryden ne lui aurait certainement pas donné l'envie de prendre la fuite au bout de quelques minutes à peine.
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Dryden Faulkner
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Le prénom sur ce ton lui fait l'effet d'être un gamin qu'on s'apprête à sermonner parce qu'il n'est pas raisonnable. Il fronce les deux sourcils et plisse les yeux parce que Darcy lui donne le sentiment de s'accompagner de sa mère, et que ce n'est pas nécessairement l'effet désiré ici. Au moins elle offre un perspective plus alléchante en ouvrant la porte à une faveur dont il se délecte déjà. Peu importe quand ou quoi, on aime toujours avoir un levier ou un angle de presque-chantage, une gâchette non négligeable. Ils savent tous deux qu'il n'en abusera pas et que ça leur profitera assurément à eux deux, à moins que Darcy ne lui donne un motif de la prendre à contresens ; la journée n'est pas terminée. Ils traitent après tout de l'art et la manière d'aborder des parents qu'il n'avait pas à desseins de rencontrer, et Dryden sait combien les pères sont sensibles, exigeants ; c'est tout naturel. Enfin il sait... Il ne peut que se l'imaginer, faute d'exemple. Il se fie volontiers à l'opinion générale, et s'imagine le plus facilement du monde qu'une fille charmante que Darcy doit avoir un père-bouledogue dans son sillage. L'idée prête à sourire, alors même qu'il s'apprête à le rencontrer. Ce contre tous les codes, toutes les règles tacites qui sont supposées régir l'importance de ces moments. Darcy et lui font tout de travers, et souvent parce qu'ils sont les victimes involontaires d'un plan commercial ou d'un mauvais timing. Lui n'est pas amer et n'en veut pas à Darcy, évidemment, mais pense que ça commence à faire beaucoup d'étapes décisives dans une relation qui repose sur un mensonge. Ils devaient prétendre pour les caméras, d'abord. Ce qui se passe chez eux, ou lorsqu'ils ne restent plus qu'eux, ça les regarde. C'est comme ça qu'il se dédouane du flirt grossier, de l'attirance et de l'affection qu'il ressent pour elle. C'est à lui, à eux. Mais vraiment, les parents, c'est un pas de géant dans un petit mètre carré.  Il ne devrait pas à se sentir obligé de la mission divine de plaire à son père, mais c'est d'abord une habitude que de vouloir charmer, d'y être presque obligé, et aussi le résultat de ce et si permanent dans lequel Darcy et lui semblent vivre depuis qu'elle s'est installée. Une intuition le pousse à croire qu'il ne peut pas se permettre de ne pas séduire son père. Va savoir. En attendant la fille offre de quoi rasséréner. Sa poitrine se soulève dans un rapide soupir amusé, et il lui adresse un regards de biais. Si avec ça il ne comprend pas qu'elle l'aime bien, à force... Il continuera à se voiler la face sur les détails, mais il ne peut pas décemment pas l'ignorer sachant que ce n'est pas la première fois qu'elle le dit. C'est tout innocent, il le devine parfaitement et justement. Elle le dit volontairement, sans honte, sans cacher, sans détour, et son coeur crépite encore lorsqu'ils dansent, si c'est ce qu'ils font, dans la boutique.  Il aborde l'idée d'un duo avec la plus grande perplexité, cloitré qu'il est dans l'envie de l'entendre déjà chanter seule, live, et peut-être d'avoir le privilège d'être son seul public avant qu'elle ne retourne (enfin) à ses fans.   “ Oh, I can carry a tune, sure, but I'm not that good a singer. ” Le dire lui cause une amertume, partant du principe qu'il rêve et ambitionne de troquer les caméras et le grand écran pour une carrière sur Broadway. Chanter est un pré-requis, et s'il se défend admirablement sur le papier, en réalité il ne se démarque pas d'autres artistes bien plus complets. Faut dire que ça n'a jamais été réellement un but par le passé. La différence, et lacune, lui saute d'autant plus à la figure qu'il est désormais entouré de musicos. S'il n'a aucune idée de ce que mère et père donnent dans le domaine, il se doute et sait pertinemment qu'il est le maillon faible ici. Aussi parce qu'il s'agit d'une famille au format classique d'un genre, un qu'il a toujours envié à d'autres. Les présentations sont brouillonnes et le laissent un rien hilare. D'abord pour la marque possession assortie à son prénom, et surtout pour le contraste saisissant entre mère et père. Évidemment, le compliment n'atteint pas sa cible, mais Dryden ne se démonte pas pour autant et le montre d'un sourire banane. When you lose, you take it like a champ. Un sourire que Grace ne loupe pas une occasion de prendre en photo. Oui, malgré qu'il ait désormais le dos tourné, il sent bien que l'excitation est mal contenue. Un habitué entendra toujours le click caractéristique. Il fait l'honneur à Darcy de faire avec et de ne pas relever, sinon il pressent qu'elle finira par faire une crise de nerfs tant elle a l'air d'avoir... pas honte, mais faute d'un terme mieux approprié, honte. Il est de toute façon trop préoccupé par l'adorable bouille qu'il trouve sur une étagère, et dont il fera tout pour ne pas se défaire, à moins qu'on ne lui arrache le portrait des mains. Pourtant il regrette une phrase hasardeuse, même si Darcy trouve moyen de lui envoyer la meilleure réponse possible dans la figure. Il se pince les lèvres lorsque son regard trouve celui d'une mère régalée, joyeuse, prête à cueillir toutes les preuves d'une relation et à les encadrer comme la photo qu'il tient encore dans ses mains. “ I... I honestly wouldn't know. ” Il se mord la lèvre, pas parce qu'il a honte, mais parce que sa réaction donne ouvertement à croire qu'il s'en fiche alors que ce n'est ni le cas, ni le public adéquat pour tenir de tels propos. On ne le trouve sur aucune plateforme à la mode, et c'est là peut-être le défaut et la qualité en même temps, à sa carrière. C'est ce qu'on lui reproche le plus, notamment dans l'équipe qui l'encadre, parce que tous connaissent et mesurent parfaitement l'importance des réseaux sociaux. Certains tiennent des comptes anonymes, mais lui n'a déjà aucune sorte d'attachement à son téléphone. Pour preuve, c'est là qu'il ne rend compte que son téléphone est resté dans la voiture.  Il tente un sourire navré à l'adresse de Darcy, mais son père le prend à revers et pose la question qu'il ne s'attendait pas à recevoir. Un premier réflexe le pousse à éclater de rire, à l'unisson avec Grace qui se détourne. Il laisse Darcy mener ce débat de front, plutôt attentif à ce qu'il ne comprend qu'à moitié. Après avoir reposé le cadre, Il croise les bras sur son torse, et contemple l'échange les lèvres pincées, comme s'il s'agissait d'un match de tennis à l'issue encore incertaine. Il relâche un “ Oh, dear,  ” moitié étonné, moitié-hilare lorsqu'on insiste lourdement auprès de lui. Lui briser le coeur ? Oh, il doute que ce soit même possible. Ils n'en sont pas là, et il n'a jamais été question qu'ils y arrivent. Ça l'est lorsqu'on regarde les détails, lorsqu'on arrondi les angles, qu'on se concentre. Non, il ne compte pas lui briser le coeur, dieu merci. Ça n'a jamais été le but, et il fera tout pour que ça n'arrive pas, qu'importe ce à quoi leur relation risque de ressembler dans le futur.  Pour répondre, parce qu'il juge que c'est hautement important qu'il le fasse, Dryden pousse un soupir, se racle la gorge et fait tomber un regard déterminé dans celui d'Alvaro Luna.   “ I have the best intentions and I don't plan on breakin' anybody's heart, Mr. Luna, I can give you that much. ” Ça n'engage à rien, et il ne ment pas. Les mots sont savamment choisi, et ne donnent rien pour prédire ce qu'ils sont ou ce qu'ils projettent d'être. Pour ponctuer, il sert au maitre des lieux un air solennel auréolé d'un sourire bienveillant ; celui dont il a hérité de sa propre mère. Plutôt satisfait de son intervention, il s'apprête à relancer sur un autre sujet, mais on l'entraine à l'écart, il ne peut réprimer un ricanement. “ My, my, my. I feel so attacked right now, ” lance-t-il, loin d'être aussi outré qu'il le prétend. Il est de toute façon trompé par son sourire et son hilarité. Faut dire que le père est un bulldog ; et à toutes les raisons de l'être. Lui n'a jamais eu que sa mère, et elle est un modèle de bienveillance tel qu'il sait parfaitement qu'elle fera toujours tout pour mettre quelqu'un à l'aise. Il trouve formidable d'avoir deux parents, une famille dévouée, un rien excentrique certes, mais formidable dans les quelques exubérances qu'ils manifestent et qui n'ont pas l'air de le perturber le moins du monde.   “ It's alright, don't worry. I get it, he's worried, he wants the best there is for his little girl, and apparently your ex boyfriend did not deliver. Although I feel like I should know the ex boyfriend story entirely, you know, if I'm being warned because of this dude or compared to him 24/7.”  Pas qu'il envisage de passer plus de temps que nécessaire avec sa famille, mais on s'accordera sur le fait que c'est bien plus simple d'encaisser en ayant tous les essentiels de son côté. Bien sûr, il ne s'attend pas à ce que ce soit simple pour Darcy, ou même à ce qu'elle accepte, mais au moins elle a la pleine mesure de comment lui voit les choses. Putain d'acteur. Toujours prêt à endosser n'importe quel rôle pour le sport et le plaisir de le faire. Heureusement, il y est allé avec le souhait et le conseil de Darcy en tête : il est effroyablement et fabuleusement lui-même. Aussi à l'aise qu'on puisse l'être dans un contexte qui prête ouvertement à tailler la route et oublier Darcy derrière. Heureusement, la fille vaut mille fois toutes les questions hautement gênantes, et il en a essuyé des pires de toute façon. “ Whenever you feel like it, dear. ” Il lui pince doucement la joue, et fronce le nez pour se donner l'air aussi mignon qu'elle, et surtout lui faire comprendre qu'il n'y a rien de grave. Il s'en remettra, elle n'a ni à justifier, ni à être mortifiée parce ce qui se passe.   “ Tell them as much as you want, it's no big deal to me. I'll play along with whatever makes you most comfortable. ”  Il hausse les épaules parce qu'il ne peut que comprendre qu'elle ne soit pas à l'aise avec le mensonge ; lui ne l'est pas non plus. Toutefois il est aussi prêt à endosser pleinement le rôle du petit ami,  à jongler avec un entre-deux comme c'est le cas depuis qu'ils sont arrivé, ou à exposer la vérité. L'entre-deux, toutefois, ne durera certainement pas.   “ You're always cute, by the way. I never meant to make you feel like I don't care or something. ” Même s'il n'a aucun espèce d'intérêt pour instagram et tout ce qu'elle met dessus, tant que ça ne le concerne pas. Oui, il se sent obligé de préciser. Pourquoi ? Parce que. En tout cas c'est une impulsion que sa mère parvient à capter et dont, à en juger par le sourire éclatant qu'elle affiche, elle se régale.
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Darcy Luna
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Elle s'attendait à devoir déployer plus d'effort pour le convaincre de l'impératif de sa présence mais, une fois n'est pas coutume, Dryden provoque la surprise en cédant presque immédiatement à sa requête particulière. Elle sait qu'elle en demande peut-être un peu trop, qu'elle risque cette complicité difficilement contrefaite lorsqu'il n'y a plus qu'eux, s'en prend aux fondations précaires de leur relation. Elle en oublie parfois qu'on a exigé d'elle - d'eux - l'interprétation d'un rôle ; un qui repose cependant sur une sincérité qu'elle se trouve dans l'incapacité de feindre. Pour preuve, cet aveu un rien maladroit dont il pourra se repaître jusqu'à l'oublier avant qu'elle ne ressente l'irrépressible envie de lui rappeler au détour d'une nouvelle conversation. C'est qu'elle ne se rend pas même compte de la fréquence à laquelle ces paroles élogieuses sont prononcées, le naturel avec lequel elle se défait de ces mots flatteurs. Elle n'a pas le loisir de s'épancher davantage sur la question parce qu'ils sont enfin dans la boutique et ses pensées sont accaparées par cette dernière. Darcy se tient immobile au milieu d'une allée mais son regard noisette parcourt chaque recoin du magasin, comme si elle découvrait les lieux pour la première fois. L'endroit lui est étranger et familier à la fois, sauf qu'à part elle, ici rien n'a changé. Le contact de cette main sur sa taille est moins dépaysant que cet espace dans lequel elle a évolué par le passé, pour ce que le geste est rassurant et l'amène à rester ancrée dans le présent. Un dans lequel elle promet de s'enraciner si les moments comme celui-ci perdurent. — Everyone's a singer. Some people just have a little more experience. Elle fait partie de ce groupe d'individus qui croient fermement qu'avec de la bonne volonté et des efforts réguliers, tout peut s'accomplir. Elle le sait excellent acteur mais ne l'a jamais entendu entonner la moindre mélodie. Maintenant qu'il lui a fait cette confidence, il devra subir d'infinies requêtes jusqu'à y céder et lui faire l'honneur d'une prestation. En attendant, elle devra se contenter de celle, excessivement embarrassante, de ses parents. L'intérêt de Dryden pour un certain portrait et le commentaire qui s'ensuit sont bienvenus et accueillis avec un soulagement certain. Mais très vite, le sourire vacille de la distraction naïve à la désillusion. Elle ouvre la bouche pour lui assurer que tout ça n'a aucune espèce d'importance mais aucun son ne parvient à en sortir. Elle hoche de nouveau la tête pour signifier it's okay alors même qu'une part d'elle ne peut s'empêcher d'éprouver une pointe de déception. Et pourquoi ? Ce n'est pas comme si elle était particulièrement fière de la tangente prise par sa carrière. Elle n'ose pas fixer ses prunelles sur ses géniteurs mais elle peut très bien s'imaginer le plissement de front, l'interrogation dans le regard… qui conduit à l'énonciation de cette question tout bonnement inappropriée. Si elle se laisse emporter par ses émotions, Dryden fait preuve d'un flegme qu'elle lui envierait presque. L'élocution est si aisée que nulle âme sensible n'aurait la décence de remettre en question la véracité des propos énoncés. Le discours n'est pas mensonger pour la simple et bonne raison que cette affaire-là n'implique pas le cœur et qu'il n'aura donc aucun mal à être épargné. Du moins, en sont-ils tous les deux convaincus. Elle applaudit néanmoins la performance de l'acteur et l'entraîne à l'écart pour s'excuser de l'extravagance de ces personnes qu'elle ne reconnaît pas. — God, I'm so embarrassed… Et elle a de quoi l'être quand bien même il la rassure et va à la défense d'un Alvaro qui ne mérite pas une once de cette bienveillance. Elle voudrait lui demander comment diable il parvient à garder son calme tandis qu'elle est couverte de honte. La mention de cet ex suffit à calmer ses ardeurs et l'embarras profond est substitué par une rancœur mal maîtrisée. Une qu'elle semble partager avec son paternel. — Right. He's just never been a fan of Levi's. My ex. I'll give you the full story if you keep the drinks coming. It's not that interesting, though. C'est de l'histoire ancienne et il en connaît déjà la partie la plus scandaleuse. Un épisode malheureux venu teinter ceux plus heureux. Une trahison qu'elle ne lui a toujours pas pardonné et qu'elle doute pouvoir un jour passer outre. Elle n'arrive toujours pas à croire que cet homme qui lui a fait don de ses meilleurs instants lui a également fait subir une humiliation dont elle a du mal à se remettre, et ce, même après des années d'absence. Elle souffre encore de cette tromperie, et c'est la raison pour laquelle mentir aux personnes qui lui sont chères l'importune grandement ; elle fait part de son ressenti à un Dryden conciliant et se délecte de l'expression qui adorne son visage. — I just can't lie to them… and I can't ask you to either. Let's do this, then. I'll tell them everything and maybe the old grump can relax. Du moins, elle l'espère. Elle hésite un court instant, se demande s'il n'est pas trop tard pour changer d'avis quand il revient sur un commentaire fait à peine quelques minutes plus tôt et qu'il juge regrettable. — Please, I know I am. Elle, de son côté, a déjà tout oublié de cet incident et le lui prouve par ces quelques mots ponctués d'un sourire malicieux. Elle finit par hausser les épaules parce qu'il n'a pas à s'expliquer mais le compliment est bien reçu et elle en rougirait presque s'ils n'avaient pas une audience qui a tout l'air de commencer à s'impatienter. — It's fine, you don't owe me anything. I was not offended, I swear. Ou très peu. Elle sait où il se positionne quant au débat sur les réseaux sociaux et en conclue donc que son désintérêt n'est pas à prendre personnellement. Il serait également malvenu de sa part que de lui reprocher son détachement quand elle n'a même pas visionné l'intégralité de sa filmographie. Contrairement à sa mère, probablement, dont la voix s'élève dans les airs et les force à la rejoindre. "That reminds me, Levi came here, you know. A couple times, actually." La musicienne laisse échapper un rire nerveux. Grace s'adresse à Darcy mais son regard posé sur Dryden ne laisse planer aucun doute sur sa réelle intention. Celui de Darcy est moralisateur parce que l'acte est puéril à tous les niveaux et qu'elle n'a pas franchement envie de penser à son ex… encore moins aux raisons de sa présence ici. "Yeah, and I kicked him out every single time" ajoute Alvaro. Pourtant, la curiosité est trop forte et elle se surprend à s'y abandonner avant de reprendre ses esprits. — Dad! What did he want? "To see-" — You know what, never mind Levi. I have something more important to tell you right now. But first, I'm gonna need you to promise me not to make a big fuss and to respect my decision. Because, ultimately, I'm a grown woman and I don't need a lecture from my parents. "No promises. What is it?" Alvaro, dont l'impatience se fait sentir. "Promise." Grace, dont le sourire se veut encourageant. Darcy ignore pourquoi la confession à venir semble plus contraignante maintenant qu'elle se retrouve confrontée aux visages expectatifs de ses deux parents. Elle lâche d'abord un soupir puis la vérité d'une traite. — Dryden and I are not an item. I mean, we're not actually dating. Our relation's based on a publicity stunt. People thought we looked good together and one thing lead to another… so now, you're the first people to know, teams aside… yay for an exclusive! Silence. Puis un rire qui fait presque trembler les vitres du magasin. Alvaro dont le corps est tout de suite plus détendu et l'expression aussi. Grace, par contre… Grace est tout sauf soulagée par l'annonce de sa fille qu'elle dévisage afin de tenter de démêler le vrai du faux. "So you two are just pretending? You don't like him at all?" Elle se détourne de Darcy pour s'adresser, cette fois, à Dryden à qui elle retourne la question. "You don't like my daughter? Is she not good enough for you? I saw the way you looked at her, though. The way you looked at each other. You lot are bad at pretending and I have pictures to prove it." — Jesus Christ, woman! Of course I like him, he's my- roommate? friend? pretend boyfriend? Tout ça à la fois, et peut-être plus. — But that doesn't mean anything. I like many people, that's not the point. Elle se tourne vers Dryden pour le rassurer, mortifiée par l'attitude de sa mère. Et par sa propre réaction. — Obviously no one expects you to answer any of that. "I do." Si Darcy n'était pas si stupéfaite, elle s'amuserait probablement de cette inversion des rôles : Grace qui tape du pied, impatience personnifiée, et Alvaro qui est à deux doigts de gratifier Dryden d'un sourire. Vraiment, elle ne sait pas si ce revirement la rassure ou l'inquiète.
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Clairement, elle n'a pas entendu sa soeur, cette casserole intergalactique, pousser la chansonnette. S'il n'est pas tout à fait convaincu que tout le monde est chanteur, en revanche il convient qu'elle est de ceux qui ont une expérience indiscutable. Pour preuve, ils se trouvent dans l'antre où tout a commencé, tout s'est développé, et il devine aisément à la ribambelle d'instruments, platines et autres outils du genre, que Darcy est tombée dedans lorsqu'elle était petite. Pas qu'elle ait été prise de passion à l'adolescence, comme c'est souvent le cas. C'est dans sa fibre, dans son personnage, ce qui le pousse à lui envier davantage ce côté artistique que lui n'effleure qu'en surface. Il se poserait aussi la question à propos de ses parents, dont il sait finalement peu de chose. Cependant ce peu tend à gonfler de minute en minute, au gré des questions et des réflexions dont n'importe qui se passerait volontiers. Si encore il avait a dessein de plaire, vraiment plaire, pour le bien d'un couple qu'il chercherait à former avec Darcy. Mais il est la vitrine reluisante d'un mensonge qui le dérange, ici plus que jamais. Certes, il a réponse à tout, c'est le bon d'être à l'aise avec les journalistes, souvent bien plus hargneux que les parents de Darcy. Il a l'habitude qu'on dissèque sa vie privée, ou au moins qu'on essaye, alors ce n'est pas Alvaro et Grace Luna qui parviendront à le déstabiliser. Lui trouve qu'il s'en sort admirablement, ne manque pas de panache et de répartie. Juste ce qu'il faut pour montrer qu'on ne l'intimide pas et ne pas passer pour plus insolent qu'il n'est vraiment. Son seul éventuel regret est d'être passé à côté de l'occasion de se la boucler à propos des réseaux sociaux. Il offre à Darcy un compliment, quand bien même le regret n'en est qu'un de surface, et comme toujours, elle répond avec tout le bagout qu'on lui connait.   “ Uh-oh, here comes Modesty Luna. ” Il échappe un ricanement moqueur, et c'est tout ce qu'il dira de plus à ce sujet. D'abord parce que ça ne nécessite pas beaucoup plus, et aussi parce qu'elle lui coupe l'herbe sous le pied avec une décision qu'il accepte, certes, mais pense ne fait pas leurs affaires. Il se fie volontiers à son jugement si elle pense que ses parents sont capables de garder un secret, et surtout que de dire la vérité, quelle qu'elle soit, leur apportera plus que de mentir effrontément ; ce qu'ils font déjà. Pourtant il a le sentiment que ça n'ira pas dans leur sens. Des amis comprendraient qu'on puisse jouer avec les apparences, parce qu'une partie d'eux s'en fout et se régale de l'opportunité de les juger pour le fun. Mais des parents ne veulent que de l'authentique pour leurs enfants, et c'est tout naturel. Pour lui, il n'y a rien à gagner ici, même pas la paix ; surtout pas la paix. Qu'elle veuille être honnête est tout à son honneur, mais lui sait qu'elle ouvre la porte à un jugement implacable, à encore plus de questions et des réponses déjà toutes faites dont ils pourraient aisément se passer. Mais parce que c'est son choix, ses parents, et qu'il tient à le respecter, Dryden se la boucle et écoute.  Son rôle en est désormais un d'observation. Il pose un coude sur le comptoir, croise et décroise les mains périodiquement, et se fait public involontaire, mais plutôt impliqué des affaires d'une famille aux discussions bariolées. D'autres seraient dérangés, mais Dryden n'est rien si pas bon public, bon joueur. Il voit ici une famille qui s'aime, et c'est tout ce qui importe. Il assiste à l'échange sans rien dire, mais relève et note tout pour lui-même. Lui arrive de froncer les sourcils, notamment lorsque Darcy manifeste un intérêt spontané à la mention de son ex petit ami, et davantage lorsqu'elle tente de camoufler cet intérêt sous beaucoup trop de mots prononcés beaucoup trop rapidement. Il voit les regards se braquer sur lui lorsque le couperet tombe, et il y répond d'un faux sourire et d'une vague de la main. Oui, c'est lui, le petit ami qui n'est finalement pas. Il assume, et plutôt bien même. Ça parce qu'il considère qu'il n'a aucun compte à rendre, comme toujours et que ce n'est certainement pas auprès de cette famille-ci qu'il va devoir se justifier. S'il gère bien l'histoire, il n'aura même pas à en parler à sa propre mère. Les flots de questions accusatrices s'engouffrent dans la pièce, tombe à ses pieds, et Dryden se perd entre une envie de rire, et une autre de souffler. Il retient de demander une précision à Darcy quant à ce qu'il est, mais oh – A-t-il vraiment besoin de se flageller lui-même  ? En revanche, la suite a au moins le mérite de le piquer au vif. I like many people. Sa langue claque dans sa bouche, ça sans qu'il parvienne à retenir le réflexe, ni l'agacement qui l'accompagne. C'est furtif, et il croit fermement que ça ne s'est pas vu, puisque la seconde d'après, il affiche le même air détaché quoi qu'un rien amusé qu'on lui connait. Voilà au moins de quoi lui faire réaliser qu'il s'est effectivement peut-être trop pris au jeu du flirt. Un qu'il croyait inoffensif, mais dont il voit les petites conséquences là elles sont encore certes sommaires, et que tout peut être rattrapé et remis dans l'ordre. Pris dans la réflexion, il réalisé après un vague silence que c'est à lui qu'on s'adresse. Oh, il va répondre, ça ne lui pose pas de problème. Encore une fois, ce n'est rien qu'il est supposé prendre à coeur ou qui puisse l'ébranler s'il s'en tient au papier et au discours bien arrondi, bien servi de Darcy.   “ Mmmh, let's see. Probably forgot half of it, but here comes the almighty answers. ” Il ponctue d'un soupir, pour ce qu'il sent les regards perplexes glisser sur lui, dont l'un prêt à s'insurger au moindre terme qui ne conviendrait pas ; aucun ne conviendra, les deux parents ont l'air de vouloir des réponses dramatiquement opposées. “ Sure, I like her. What's not to like ? ” Simple, efficace, honnête. Un rien beau parleur sur les angles, mais au moins il ne ment pas ni n'essaye d'en faire trop, ou à l'inverse de retenir. Bien sûr qu'il l'aime bien. Non, il ne sera pas mesquin au point d'essayer d'atténuer le sentiment, de le cacher ou de faire une généralité malheureuse. Lui n'a ni le temps, ni l'envie pour ça. Qu'il l'apprécie ne l'engage à rien, et ne veut probablement pas dire grand chose, ou pas assez pour beaucoup, mais c'est déjà trop lui, et ce qu'ils sont supposé être et faire.
Ses lèvres se fardent d'un début de sourire. Dieu qu'il fait bon d'être doué pour les interviews, d'avoir été rôdé à l'os pour parer à toutes les questions.   “ Pf. If anything, she's way out of my league. ” Ils devraient le savoir et l'appuyer en ce sens, puisque c'est ce que font tous les parents. Ses fans hurleraient peut-être le contraire, mais peu importe. Les goûts et les couleurs. Darcy est fabuleuse, sinon il ne se perdrait pas dans sa contemplation à chaque fois qu'ils se trouvent dans la même pièce. Même s'il envisage de retenir tout flirt après aujourd'hui, parce que vous savez, she likes many people, ça ne change pas qu'elle est absolument stupéfiante. “ The way we look at each other ? Aw, that's cute. ”  Ça veut dire que ça marche, et qu'ils ne font donc pas tout ça dans le vent. Il est acteur, son regard ne devrait avoir aucune valeur, mais puisque même sa mère est tombée dans ce panneau-ci ( ... ) Quant aux photos, par contre, le ton jusque-là avenant, se mue en quelque chose d'un rien plus sérieux. “ I'd prefer you keep those to yourself, if it's not too much to ask. ” Les effacer serait absolument divin de sa part, mais puisqu'il sent qu'il ne faut pas tant lui en demander, alors il propose l'option convenable la plus proche. Il en a assez de ces photos volées, et même s'il ne lui reprochera pas d'avoir été happée, comme beaucoup, et que ça ne pourrait que faire du bien au faux couple qu'ils essayent de vendre, en revanche il n'aime pas l'idée que ça vienne d'une sphère privée. “ Don't worry. Like I said, my intentions are the best, I'm not here to break her heart, because it is, indeed, not the plan. And if she wants out and/or the ex boyfriend wants his girl back, I'll gladly step away. Or punch him in the face, whatever works for her. ” Chaque mot est posé là avec autant de sincérité et d'authenticité dont il est capable. La question de l'ex, dont on ne fait que parler et parler et parler depuis qu'ils sont là à été soulevée et il espère que ça suffira à repousser le sujet parce qu'il n'en peut plus de parler d'un type qu'il ne connait pas, dont il se moque, dont tous prétendent qu'il n'a aucune importance, mais en parlent inévitablement, et envers qui il éprouve une petite pointe de jalousie toute vicieuse. Il s'apprête à s'appuyer de nouveau du coude contre le comptoir et à demander s'il y a d'autres questions, histoire de définitivement tendre le bâton pour se faire battre, mais son téléphone le délivre en sonnant dans sa poche.   “ I'm gonna take this call, if you don't mind. ” Peu importe de qui il s'agit, il prend, ça lui fera prendre l'air. Cameron lui parle de Londres la semaine prochaine, et le coup de fil dure à peine quelques minutes, mais c'est amplement suffisant pour le débarrasser de la vague irritation qui commençait doucement à l'étreindre. Faut dire que ça ne plait à personne de se faire cuisiner/comparer sur la longueur. Heureusement il pousse de nouveau la porte avec un fin sourire sur les lèvres. “ So ? ” Et c'est tout. Lui est prêt à rentrer. Crèverait de devoir dîner, mais se sait trop poli pour refuser. Ils peuvent encore discuter, ça il a encore de la marge. Ou le mieux, Darcy reste là, lui rentre, va râler sous sa douche, et se préparer pour se mettre la murge du siècle et oublier.
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Darcy Luna
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Elle l'entend clairement désormais. Cette voix intérieure qui crie à l'imposture, la supercherie. Fraud. Fraud. Fraud. Elle n'a plus sa place parmi les bacs de vinyles, pusillanime sous le regard moralisateur et désenchanté des plus grands. Elle les a trahis, tous autant qu'ils sont, a désacralisé leur art, dénaturé leurs convictions communes les plus profondes. De musicienne, elle ne possède plus que le titre. Et encore… Si longtemps qu'elle n'a pas chanté pour ces fans qu'elle a un jour eu l'audace de nommer famille, aujourd'hui acculée à vocaliser et solfier dans son studio en toute discrétion, en toute infidélité. La gamine a pratiquement été élevée dans cette échoppe, qui n'a perdu ni de son charme ni de son authenticité. Contrairement à elle, l'influenceuse. Une fonction qu'elle n'a jamais considérée par le passé mais qu'elle endosse à présent avec tout le professionnalisme et l'investissement qu'il lui est donné - exigé - de manifester. Et tant pis si elle n'y trouve pas son compte, tant le contentement de ses abonnés est plus important que le sien. Elle ne saurait pas dire exactement quand tout a commencé, quand cette route qu'elle pensait toute tracée a bifurqué. La folle impression d'avoir été laissée sur le bas-côté, spectatrice de cette existence superficielle qu'on ne lui décernait pas. Ils sont nombreux à juger l'inanité de cette occupation. L'un de ses délateurs se trouve à quelques pas. Influencers with their social media bullshit. Incompétente même dans ce rôle, elle n'a pas pris un seul cliché des lieux et de son joli minois depuis cette visite proche à une invasion. Just a pretty face. Cute, diraient ces autres. La vanité lui est un concept étranger, quand bien même travaille-t-elle dans un monde qui en fait sa principale préoccupation. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle n'est pas consciente de ce physique qu'elle a d'attrayant et dont il lui est arrivé de se servir à des fins personnelles. L'acteur écope d'un — alright, Smartass Faulkner pour sa raillerie. L'aisance de l'échange s'improvise éphémère et bientôt, la tension est reine. Darcy n'a jamais été aussi peu fière de ces parents qu'elle tient trop près du cœur. Elle soupire pour ne pas déverser l'étendue de sa colère, pour leur épargner la richesse de son vocabulaire fleuri. Son you really don't à l'intention de Dryden passe inaperçu pour ce qu'il s'est déjà engagé à subir l'interrogatoire d'une Grace incommodante à souhait, à faire la promesse de réponses qu'elle redoute malgré tout. La première fait réémerger les regrets qui l'ont assaillie alors qu'elle a tenté lâchement de se justifier quant à l'affection qu'elle pouvait ressentir à son égard. Lui ne s'en cache pas, et elle lui envie ce flegme dont il fait preuve malgré le ridicule de la situation. Lui envie, lui reproche, elle oscille, et fronce les sourcils suite à un argument qu'il lui a servi quelques semaines plus tôt et qu'elle a vertement réfuté. Les traits ne se détendent pas pour ce que le commentaire quant aux regards échangés porte atteinte à son ego, puis un peu à cette affinité dont elle se surprend à questionner la légitimité. Peut-être qu'elle s'est laissée berner par tous ses beaux discours et qu'il est meilleur acteur qu'elle ne pensait. Et elle le sait excellent. Certes, elle pourrait laisser ces misérables doutes s'attaquer à son bon sens, mais elle préfère se fier à son vécu et à la certitude que certains gestes ne trompent pas. Son ton est aussi sérieux, si ce n'est plus encore, que Dryden lorsqu'elle se tourne vers Grace. — She will. On s'attend à une confirmation de la mère mais c'est la fille qui prend la parole afin d'éviter un énième malentendu. Darcy lance un regard appuyé à sa génitrice, bras croisés à l'instar de cette dernière. — Right? Le "right" timide de Grace est immédiatement suivi d'un "I wouldn't do that to my daughter" plus ferme, ennuyée d'avoir à se justifier auprès de cet homme qu'elle idolâtrerait presque. À la nouvelle mention de l'ex, Darcy échappe un ricanement. Les belles paroles de Dryden la contrarient plus qu'elles ne la réconfortent. Elle ravale sa fierté avec un I don't need anyone to defend my honor and he doesn't own me, I'm not his, qui lui reste en travers de la gorge. — Please, can we stop talking about him? Thank you. I can handle myself just fine. Comme elle le prouve si bien avec cet emportement soudain. Elle regrette la fin de cette journée qui avait pourtant commencé dans l'allégresse et la complicité, une qui a grandement souffert de cette entrevue. Elle passe une main fébrile dans sa chevelure alors que la porte de la boutique se ferme derrière lui. Alvaro qui n'a pas pipé mot depuis la fameuse annonce - infamous - s'approche de sa fille, pose une main réconfortante sur son épaule et l'entraîne au fond de la boutique, près de l'estrade. "What's really happening here? — What do you mean? — What are you doing? —Nothing, I- — Listen, mija. I didn't say anything when you stopped making music to become an influencer or whatever. But this? This is not you. You don't say yes to stuff like this. — Que no me juzgues. — I'm not, I'm just trying to understand. It's just so out of character for you. Are you okay with this arrangement? I just don't wanna see you get hurt. — We're not together, papi. I like him, sure, but it's not like that. I'll be fine. — You're a terrible liar, cariña… Does he treat you well, at the very least? — We're not doing this anymore, I'm done. He's a great guy, you don't have to worry about that part. You can believe every word he said. — Alright. Alright, I believe you. Never saw Levi make you smile like that, too. — Seriously?" Alvaro lève les mains en signe de reddition au moment où Dryden fait son retour. — Nothing, let's go ho- Nope, trop tôt. Trop tard. Elle ne sait plus. — Let's just go. Un haussement d'épaules et elle s'approche de la porte d'entrée non sans gratifier son père d'une brève étreinte. Ses opales ne s'éternisent pas sur la silhouette de Grace à qui elle adresse son départ sans ménagement. Elle voit toutefois ses lèvres s'entrouvrir et la stoppe dans son élan, paume tendue vers elle. — I don't wanna hear it. I'll call you later. Quand elle aura retrouvé son calme et sa bonhomie habituellement. Pour l'instant, elle n'a qu'une seule envie, s'en aller avant de dire ou faire quelque chose qu'elle finirait par regretter. Elle s'extirpe du magasin aussi rapidement que possible mais parvient à saisir les excuses présentées à Dryden dans son dos. Lorsqu'il la rejoint, elle est adossée à la carrosserie, observant les quelques passants qui défilent dans la rue. Elle prend place dans le véhicule, suivie de Dryden à qui elle n'adresse pas un seul regard. Elle a l'impression de sentir des prunelles sur elle mais n'a pas l'audace de vérifier, encore moins l'intention d'adresser les récents événements. — Can we go? Le ton est plus sec qu'elle ne l'aurait souhaité ; Darcy se passe une main sur le visage avant de faire face à l'acteur, pour la première fois depuis de longues minutes. — Shit, sorry. Didn't mean to snap at you. None of this is your fault. Il n'a rien demandé. C'est elle qui a lourdement insisté pour qu'il l'accompagne. Une décision qui lui aura coûté plus que sa dignité. Un sourire triste étire ses lèvres parce que reconnaître cette bavure lui coûte. — I should've listened to you. Quand il lui a fait part de ses hésitations mais qu'elle n'a rien voulu entendre, figée par l'appréhension. — This was a bad idea. La rencontre, pas leur arrangement dont elle maudit toutefois les revers. Pas non plus cette colocation qui va très certainement souffrir de cet incident malgré les propos rassurants qu'ils s'inventeront et s'échangeront pour nier cette vérité difficile à accepter.
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Dryden Faulkner
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Le cadre était pourtant propice à bien des merveilles, et ils avaient l'air tout à fait charmant, au moins au début. Dryden sent qu'il a fait tout ce qu'il a pu, mais en quittant la boutique, il ne peut empêcher le sentiment d'avoir mal fait l'agripper dans droit dans ce qu'il a d'ego. Ça n'a clairement pas été un franc succès, ni une catastrophe en soit ; à tous le moins pas pour lui. Toutefois il ne voit pas bien où tout a démarré, ni ce qui a entrainé un tel malaise. Même en lui qui se croyait hermétique au sentiment de gêne qui perdure lorsqu'après des au-revoir polis ponctués d'une poignée de mains, il rejoint Darcy qui attend près de la voiture. L'accueil lui arrache un sifflement caustique qui fend l'air, quand bien même il lui en faut beaucoup plus pour l'atteindre. “ Right away, Miss Darcy ” siffle-t-il, de cette voix fluette et docile digne d'un servant dans un film d'époque. Surjoué pour le principe, évidemment. Il l'a sent se tourner à côté, mais ne fait pas l'effort de lui rendre la faveur, ou ne serait-ce que de lui accorder un regard sous prétexte de conduire ; là encore, pour le principe. “ Right. ” C'est tout ce qu'elle gagne. Le ton n'est ni sec, ni tendre. Il hoche doucement la tête, d'accord sur le fait que ce n'est la faute de personne, et certainement pas la sienne. Il s'imagine qu'il devrait dire que ce n'est surtout pas de sa faute, à elle, mais la bonne intention lui reste dans le fond de la gorge et il s'entend plutôt lui servir une once de son arrogance. “ One should always listen to me, yes. Yes. In-deed. ” Faussement navré qu'elle l'ait appris de cette manière, cela dit. Il laisse un sourire subtile glisser sur ses lèvres afin d'alléger la remarque et de lui donner un accent d'humour, puisque c'est ce que c'est en partie : une tentative d'alléger par l'humour. Il ne se prend pas assez au sérieux pour croire un seul instant que sa parole est d'évangile, mais dans ce cas précis, son instinct a prouvé sa valeur. Dryden a l'instinct aiguisé, et même. Dans leur situation, il considère une rencontre avec les parents bien trop officielle pour un couple qui ne l'est pas du tout. La famille est sacrée, au-delà des limites du jeu ; et voilà un jeu auquel il se prête déjà bon gré mal gré. Lui tient à tout compartimenter afin de ne pas se retrouver à devoir endurer la même situation que Darcy. C'est, malheureusement, une question d'habitude. Il ne peut pas en vouloir à Darcy pour ce besoin d'honnêteté, de totale transparence. C'est une autre façon de voir les choses, et une qu'il peut parfaitement concevoir. Certes, c'était une mauvaise idée, mais au moins elle a fait quelque chose et une vérité en a résulté ; c'est bien plus que ce qu'il peut se targuer d'avoir donné à sa mère. S'il fait le choix de ne pas lui répondre, il médite ses mots durant tout le trajet. Une mauvaise idée à quel moment ? C'est une mauvaise idée depuis le tout début, et lui croit qu'ils sont enfin à ce carrefour où ça ne peut plus fonctionner sans discipline, sans règles et/ou sans qu'ils fassent leurs adieux à la décence. Dieu seul sait combien il y est accroché ; c'est tout ce qui le retient de tomber dans ce précipice sans fond et sans morale qu'est Hollywood. Tout ça lui fait l'impression que c'est tout ou rien, et qu'ils marchent sur un fil. Que le flirt évident, l'attirance palpable, les fait tanguer vers ce que pourrait être une heureuse conséquence d'un malheureux plan, ou vers une catastrophe dont la rencontre d'aujourd'hui n'était qu'un signe avant-coureur. “ Don't beat yourself up over this, ok ? ” finit-il par dire, alors qu'il se gare dans l'allée. “ It doesn't matter. ” Ce n'est pas comme s'il y avait un enjeu. Il n'y en a aucun sur le papier. La rencontre avec ses parents ne change rien à ce qu'il pense d'elle, ni à ce qu'il éprouve ; peu importe ce que c'est. Il sait que les mots sont mal choisi, ou plutôt bien selon comment on se place. Qu'il y a mille façon de les interpréter, et bien peu qui iraient en sa faveur. Tant pis, c'est dit, c'est trop tard. “ At least your parents will know and won't freak out if they ever hear about something. ” C'est le seul bon point qui lui vient en tête, alors il ne fait pas grand mal de le poser là. Le reste, peu importe. Rien ne lui semble insurmontable, mais c'est aussi parce que ce n'est pas sa famille, alors il se force à se mettre à la place de Darcy. Darcy est la première à sortir de la voiture, et il lui fait suite après un petit décalage, causé par une réflexion, un soupir, une hésitation. Il claque la porte derrière lui, et s'apprête à la prendre par le poignet alors qu'ils remontent l'allée, mais le geste meurt dans sa propre impulsion avant que ses doigts n'aient atteint sa peau. Keep your hands to yourself at any cost, idiot. La petite frustration le prend à la gorge, et ses lèvres se pincent. Le sentiment est éphémère, et disparait presque immédiatement. “ Hey. ” Il l'interpelle, et se prend sa beauté dans la figure lorsqu'elle se retourne. Forcément, elle ne lui rend pas la tâche facile. “ Like I said, if you're not comfortable with any of it anymore and you want out, you just have to say it. ” Il répète ce qui a toujours été clair, mais a aujourd'hui une importance toute nouvelle. Il ouvre encore cette porte de sortie, sauf que cette fois, le beau geste lui cause une anxiété toute nouvelle ; des fois qu'elle dirait oui. Forcément, il repense au magasin de disques. À ses parents qui veulent mieux pour elle qu'une vitrine bien sapée derrière laquelle se planquer, et à raison. À cet ex qui a l'air de hanter les lieux, et pas seulement. Ça, il n'y a personne qui puisse mieux comprendre que lui. Parfois, on aura tendance à oublier qu'au delà des apparences, et dieu seul sait combien les leurs sont belles, ils sont humains, ont une histoire, des impératifs et des blessures. “ I just want you to be happy, ok ? ” Et il le lui dit d'abord parce qu'il le pense, mais aussi pour se convaincre que si elle s'en va, maintenant, il ne regrettera pas de lui avoir ouvert cette porte. D'ordinaire, il lui aurait pensé la joue, ou l'aurait embrassée à la pommette, mais cette fois il lui sert un sourire tendre et lui passe devant en prenant grand soin de ne pas l'effleurer. Cette fois ce n'est pas une porte métaphorique qu'il ouvre, mais celle de l'entrée. Gentleman, il s'écarte pour la laisser passer la première, main sur la poignée et prend un grande bouffée de son parfum et des effluves dans la maison lorsqu'il pénètre à son tour dans l'entrée. “ You're gonna bake the entire stock of ingredients in the cupboards, aren't you ? ” Petite tentative de détendre l'atmosphère, sait-on jamais. Il lui balance le sourire de l'acteur pour la forme, et c'est aussi là qu'il se rend compte que plus rien n'est tout à fait naturel.
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Darcy Luna
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La dynamique usuelle du couple pâtit de ce fâcheux événement. En témoigne la réaction de Darcy face au commentaire de l'acteur qui s'est improvisé valet et qui l'aurait, dans un tout autre contexte, laissée hilare. La raillerie ne décoche aucun sourire, et c'est bien regrettable. Pour le moment, elle ouvre la portière et s'installe dans le véhicule, résolue à laisser la boutique et le souvenir de cette entrevue terrible derrière elle. La dernière fois qu'ils étaient dans cette voiture, c'est lui qui était d'humeur massacrante. Ce soir, c'est elle qui n'a pas à cœur de prétendre. Plus tard, lorsqu'elle se sera départie de cette atrabile passagère, elle s'amusera de cette analogie. Si le trajet lui avait déjà semblé s'éterniser à l'aller - la faute aux nerfs en pagaille - le retour est particulièrement rude et affligeant. Aucun d'eux n'ose un regard vers l'autre, et quand elle s'y hasarde enfin, elle n'a pas droit à la même mansuétude. Et parce qu'il la prive de ces prunelles azurées auxquelles les siennes aiment se raccrocher, elle prend le parti d'en faire de même. Sa dernière réflexion - avant le silence imposé - ne trouve pas de réponse et la force à reconnaître les dégâts de son choix égotiste. Aussi quand il lui fait part de paroles rassurantes, laisse-t-elle échapper un ricanement malgré elle. — Doesn't it? I almost bit your head off two seconds ago because I was furious at them. They're lucky you were there, manque-t-elle de préciser. Pas certain que les retrouvailles prochaines se passent dans l'accalmie la plus totale pour ce que Darcy n'a pas fini de nourrir une amertume profonde à leur égard et de leur reprocher leur attitude infantile. À l'instar de la sienne lorsqu'elle reprend la parole. — And you can't- no, you won't even look at me now. Elle retient son of course it matters parce qu'elle aurait voulu qu'ils ressortent indemnes de cette petite expédition mais les preuves du contraire sont là, clairement mises en évidence. Ses parents. Elle ne veut plus faire mention de ses parents, de l'embarras auquel ils l'ont assujettis avec leurs interrogations malvenues et leurs menaces à peine déguisées. Certainement qu'il n'est pas enjoué à l'idée d'avoir cette conversation avec elle non plus. Elle ne peut concevoir la réaction qu'ils auraient eu quant à la nouvelle si elle n'avait pas eu à dessein de la leur confier aussi tôt. Elle aime à penser qu'ils savaient déjà, qu'ils se doutaient de la supercherie, et que leur petite mise en scène n'était que ça, un moyen de la punir d'avoir gardé un tel secret. Darcy dit tout à ses parents - dans la limite du raisonnable - elle fait partie de ces personnes là. Elle ne s'est pas imaginée un instant capable de leur épargner cette confession pour ce que la sincérité et la transparence sont les fondations du foyer Luna. — I don't wanna talk about them anymore. Gamine… qui ne perd pas de temps à s'extirper de l'habitacle pour ce que l'air y est devenu trop lourd. Elle s'avance armée d'une détermination certaine quand il l'interpelle et qu'elle se tourne vers lui, interrogation dans le regard. Ses sourcils se froncent face à l'option qu'il lui présente et elle ne prend même pas la peine de considérer une telle éventualité. — Stop. Don't. What you should worry about is me getting too comfortable and not wanting out at all. Parce qu'elle a déjà commencé à prendre ses petites habitudes, parce que l'inconfort des premiers soirs a bien vite été remplacée par un bien-être déroutant dont elle s'accommode volontiers. Au moins autant que les petites attentions d'un Dryden dont elle étudie les traits, à la recherche d'une réponse à une question qui lui brûle les lèvres. — What do you want? This is your life, too. Il devrait avoir son mot à dire au moins tout autant qu'elle. Ce sont eux les protagonistes de cette histoire, les personnes dont les sentiments devraient être prioritisés. Pas leurs proches, encore moins ces agents qui ne se formalisent pas de toute cette palette d'émotions humaines. Darcy profite d'ailleurs de ses derniers instants de « tranquillité » avant le coup de fil certain de son agent qui lui reprochera son manque de discernement et sa connerie phénoménale quand il aura eu vent de la fuite. — I know I don't look like it right now but I'm not uncomfortable. And I'm happy. I want you to be, too. Pas aussi heureuse qu'elle pourrait l'être si elle prenait son courage à deux mains et se résignait à étaler ses vérités au grand jour : I'm done being your puppet. I don't wanna be an influencer, I wanna be an artist again. I'm pretty sure I'm starting to like him. Like-like him. Ce him qui s'avise de désamorcer la situation, et qu'elle ne parvient plus à priver de son sourire. Un qui n'est pas aussi enjoué que l'habituel pour ce que la réalisation n'aurait pas pu tomber sur pire moment. Le terme n'est pas tout à fait approprié puisqu'elle était déjà consciente des changements opérés ces dernières semaines - le corps qui trahit les secrets du cœur et de l'esprit - encore fallait-il qu'elle les accepte ainsi que les conséquences qui en découleraient incontestablement. Le fait qu'il se rappelle sa confession - when I'm stressed, I bake - ne règle en rien son dilemme. — Maybe. Or I could always empty your liquor cabinet. Elle pourrait, elle a considéré la chose, s'est dit que c'était là le seul moyen d'enrayer cette journée de sa mémoire, de son existence. C'est peut-être aussi une mauvaise idée mais ce ne serait pas la première de la journée et pas la plus terrible non plus. Elle prétexte un appel urgent, l'abandonne dans le hall d'entrée et s'enferme dans sa chambre afin de se ressaisir. Sur l'écran de son smartphone, des dizaines de notifications qu'elle ignore alors que l'appareil vole dans les airs pour atterrir sur le lit à un mètre. Not dealing with this mess right now. Elle a fait les cent pas, a réfléchi à mille et une manière d'aborder une conversation avec Dryden qui viendrait à bout de ce malaise nouveau, a enfilé une tenue plus décontractée avant de rejoindre la cuisine, tout ça sans obtenir de réponses miracles à ses questions. Elle y trouve l'hôte des lieux qui a certainement fait le choix de noyer ses problèmes dans les eaux-de-vie ; une entreprise dont elle ne peut lui tenir rigueur puisqu'elle a contemplé cette éventualité quelques minutes plus tôt. Elle s'introduit un peu plus dans la pièce, et dans sa quête aux ingrédients, son corps frôle celui de l'acteur. Elle prétend que le contact ne la grise nullement et retourne fouiller dans les tiroirs. Les portes s'ouvrent et se referment, impossible de mettre la main sur ce qu'elle cherche vraiment, quand bien même une part d'elle sait que l'objet de ses désirs ne se trouve pas dans le fond d'un tiroir mais à quelques pas. — You know what? This is so dumb. Une impulsion qui la pousse à s'élancer vers Dryden, qu'elle saisit par le col pour rapprocher son visage du sien tandis qu'elle se hisse sur la pointe des pieds. Elle ne réfléchit pas - par crainte de se dégonfler - et vient emprisonner ses lèvres dans un baiser trahissant toute la frustration qu'il lui a été donné de ressentir depuis les prémices de cette colocation. Pour toutes ces fois où elle a été tentée de mettre son bon sens de côté afin de satisfaire ce désir grandissant, se perdre dans l'étau de ses bras. Électricité parcourt son corps tout entier, jusqu'à ses terminaisons nerveuses, et elle peine à étouffer la plainte qui s'échappe d'entre ses lèvres lorsqu'elle fait un pas en arrière, le souffle court, les joues qui s'empourprent. L'audace se fait la malle aussitôt qu'elle s'est pointée. Darcy n'ose pas relever la tête vers lui, et se mord la lèvre inférieure pour réprimer toute envie de réitérer l'expérience. — Sorry, I thought- I don't know what came over me. This day is just- pleine de surprises, apparemment — wow.
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