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Sebastian Aldridge
a cigarette for a thousand problems
Sebastian Aldridge
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Le répit attendrait, visiblement. Alors qu’il s’apprêtait à se délester de sa tenue d’apparat, abimée par une longue nuit à courir les alentours et à épuiser ses propres ressources magiques, Jack fut halté dans sa démarche par une bonne, dont les nerfs mis à rude épreuve eurent raison d’une allocution ordinairement parfaite. On l’informa que le prince Flynn exigeait une audience avec sa soeur, ce qu’il aurait ordinairement laissé filtrer sans s’en préoccuper, si seulement Elsa n’avait pas été si malade. Qu’il effrayait le petit personnel et agaçait la garde, frappait à toutes les portes, réclamait et obligeait, cela dans un royaume où son seul droit était de se tenir debout en silence, les mains dans le dos. Profondément usé, et par conséquent, passablement irritable, Jack poussa un soupir de douleur en se frottant les yeux. S’en venait un moment qu’il avait évité sans réellement le vouloir, et qui n’aurait pas pu tomber à pire moment, quand bien même il convint pour lui-même que maintenant demeurait la plus grande évidence. D’un pas déterminé, il se redit en toute hâte dans l’aile ouest, où il savait Elsa plongée dans un profond sommeil réparateur. S’il appréhendait de toute évidence Flynn, Jack craignait davantage que sa jumelle soit perturbée dans un sommeil qui devait impérativement être réparateur. Elsa avait souffert plus qu’eux tous de la nuit passée dehors sur les traces d’Aureen, et s’il sentait qu’il ne tiendrait pas lui-même la journée s’il n’allait pas se coucher, alors Elsa…  Il put entendre Flynn avant de le voir et prendre toute la mesure de son emportement une fois arrivé à l’angle des appartements de la Reine. Heureusement, Flynn arrivait à peine à la porte lorsqu’il fit à son tour irruption.   “ Pas si vite,  ”  protesta-t-il, le ton bien moins autoritaire que celui de sa jumelle. Au prix d’un effort considérable, il leva une main et un miroir de glace scella la porte d’entrée dans un claquement caractéristique.    “ Ma soeur a besoin de repos.  ”  Et il était aussi légitime qu’Elsa dans son rôle, malgré qu’on lui préfère bien souvent le calme, la sagesse et le sérieux de sa jumelle lors des situations délicates.    “ Je crois de toute façon savoir que c’est avec moi que tu as des comptes à régler, alors voilà ton opportunité,  ”  fit-il, une lassitude dans le timbre.  S’il fallait qu’il ait une conversation redoutée avec lui pour détourner l’attention d’Elsa, alors ainsi soit-il. Jack n’avait de toute façon pas à appréhender ce qui serait assurément une esclandre, ses intentions ayant toujours été plus que louables. Il n’avait pas à être tenu responsable de tous les maux qui semblaient rompre Flynn à tous les angles, partant du principe immuable que l’on récolte ce que l’on sème. Et puis merde, n’avait-il pas plus important à traiter que les déboires pseudo-sentimentaux des autres ? Ils se dirigèrent vers un bureau, non loin de là, et il referma la porte sur les regards inquiets du personnel, à qui il tenta d’offrir le change par un faux sourire espiègle.   “ Pour qui te tu prends ? ”  demanda-t-il simplement, un sourcils froncé. Il fit glisser une main frémissante dans sa nuque endolorie, et s’imagina y abandonner quelques flocons afin d’adoucir la douleur, mais rien ne se produisit.   “ J’ai laissé passer beaucoup de choses te concernant,  ”  Le comportement, l’attaque vicieuse et injustifiée au mariage de Caerwyn, Aureen, par exemple.   “ Mais comme tout le monde, j’ai mes limites et elles émergent lorsqu’il est question de ma soeur.  ”  Tout, mais pas sa soeur. Flynn n’avait aucun droit ici. Aucun. Ils avaient gracieusement accueilli sa carcasse, à la générosité du coeur de Frostväll et par amitié, mais cela ne lui donnait aucun droit, aucune emprise sur leur domaine et certainement pas le droit de faire irruption et exiger de déranger la Reine. S’il était cependant navré de l’incident survenu la veille avec Aureen, et était aussi inquiet qu’on puisse l’être à son propos, Flynn n’avait aucun droit sur elle. Voilà un sujet sur lequel leurs avis risquaient de diverger drastiquement, mais Jack ne plierait pas à ce propos. Aussi, il était atrocement fatigué, sur ses réserves, dans le rouge, et plus sujet que quiconque à perdre de son sang froid, et très rapidement. Jack était peut-être de très bonne composition, bon de nature, et plutôt résolu à tenir son rôle, mais il restait dramatiquement humain et donc prompt à répondre aux sirènes de la colère.    “ Tu as tous les droits de t’inquiéter, mais plutôt que de venir hurler bêtement à notre porte, je t’invite à te joindre aux recherches, et à le faire de façon efficace. ”  Ou à rentrer chez toi jouer dans ton cirque, et arrêter de nous les briser. Oh, Jack ne dit rien, mais il n’en pense pas moins.   “  Et vraiment, Flynn… Nous sommes amis depuis toujours et tu serais prêt à t’aliéner peut-être le seul soutien que tu as encore pour une femme ? ”  Aussi spéciale fut-elle. S’il éprouvait le plus grand respect, la plus grande sympathie et un rien de sentiments mal gérés à l’égard d’Aureen, Jack ne pouvait concevoir de la placer avant le bien être de son peuple, celui de sa soeur, et peut-être le problème se trouvait-il là. Peut-être pas le problème, mais au moins la différence entre ce qu’il ressentait, et ce que Flynn avait l’air de ressentir.   “ Écoute, je comprends. Aureen est… ”  Faute d’un mot qui complimenterait justement Aureen sans froisser davantage l’homme qui se tenait devant lui, Jack se ravisa sur sa démarche et ponctua très sobrement :   “ Je comprends.  ”  Et c’est tout. Il jura qu’il s’agissait là du seul commentaire qu’il se permettrait. Qu’il n’avait pas à débattre, ni à propos d’elle, ni de ce qu’il envisageait, ni du rapport délicat avec Flynn. Il poussa un soupir, tourmenté par toutes ces affaires, et surtout atterré de toutes les complications que comprenait un début d’histoire avec la princesse du royaume des lumières. Combien on tournait autour d’elle, souvent de façon avide, alors qu’il ne lui voulait que du bien. Et ç’aurait pu en rester là, si seulement une partie de lui ne voulait pas en finir une bonne fois pour toute avec ces histoires et ainsi obtenir, soit la paix, soit la main de la femme qu’il avait toujours ardemment désiré.   “ En réalité, non, je ne comprends pas. Tu as passé ta vie à nous rabattre les oreilles avec tes histoires de coucheries sordides, et là, il faudrait arrêter de faire marcher le monde parce que le Prince Flynn de Nighon serait amoureux ?  ”   Les bras croisés sur son torse et les fesses posées sur le bureau en acajou, il attendait plutôt d’être convaincu qu’une véritable guerre ouverte. S’il était prêt à bien des miracles, il ne se tuerait pas à la tâche pour Aureen si elle en aimait un autre. Lui en aussi en aimait une autre, quand bien même cette histoire-ci en était une qui le concernait et dont il ne ferait pas l’étalage. Surtout pas devant Flynn.
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Julian Carlyle
goin' down the bayou, takin' you all the way
Julian Carlyle
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Il avait eu connaissance de la disparition d’Aureen bien trop tard selon lui. On n’aurait jamais pu imaginer jusqu’à présent le maître d’Oqitara délaisser sa troupe avec une telle facilité pour regagner les sentiers enneigés de Frostväll. Ses gestes furent mécaniques et les mots ordonnés sans qu’il n’en prenne véritablement conscience. La rage au coeur, le prince de Nighon fit une entrée pour le moins remarquée au sein du château déjà suffisamment retourné par la fugue inexpliquée de leur protégée. D’un pas déterminé, Flynn se passait volontiers de la permission de la garde qui s’acharnait tant bien que mal à stopper sa progression. Ses gestes étaient fluides et sa magie brouillait sa piste sans aucune difficulté, tout cela uniquement dicté par un sentiment inédit chez lui : la panique. Les nerfs au bord de l’implosion, on pu l’entendre hurler le nom d’Elsa à de nombreuses reprises jusqu’à ce qu’il parvienne à rejoindre la porte menant à ses appartements. Il ne c’était trouvé aucun soldat pour parvenir à l’arrêter dans sa course folle, mais un roi su toutefois y parvenir. Sa main eut à peine le temps d’effleurer la poignée qui se présentait à lui qu’une épaisse muraille de glace l’empêcha d’en faire davantage. Le juron qu’il cracha ne fut rien en comparaison à la véhémence qui animait dorénavant ses yeux lorsqu’il les posa sur l’homme qui se tenait derrière lui. — Je me passerai de ta présence Jack, ce n’est pas toi que j’ai demandé à rencontrer. Fit-il d’une voix aussi douce que possible, et ce au prix d’un effort considérable. Son état, de toute évidence, ne laissait place à aucune discussion sensée. Il se contenta d’ignorer superbement les propos rapportés concernant le fait que la reine avait besoin de se reposer. Malgré tout le plaisir qu’il aurait su tirer d’un entretien auprès de celui qui portait désormais tout le poids de son mépris, ce soir les circonstances en faisait une exception. Les comptes à régler auraient dû l’être depuis des semaines. — Je ne suis pas certain que le moment soit approprié. Tu ne pourras pas dire que je ne t’avais pas prévenu. Cracha-t-il en se mordant les lèvres. La rancoeur était ici noyée par l’inquiétude, mais saurait refaire surface s’il osait traiter d’un sujet particulier. Flynn était venu chercher des réponses, et non des conflits. Pourtant, sa patience explosa littéralement lorsqu’il emboita le pas à son hôte dans le bureau qui accueilleraient leurs déboires. A sa première attaque, frontale, sans masque, le prince explosa d’un rire sans joie. — Tu as quoi ..? Pardon ..? J’ai dû mal entendre… TU as laissé passer beaucoup de choses me concernant ?  Et parce que le temps était compté, il ne prit pas la peine de mesurer son impatience en faisant presqu’immédiatement les cents pas autour de la minuscule pièce. — Parce que tu crois que je ne me suis pas bouffé les veines à sang en te voyant te pavaner avec Aureen ces derniers mois ? Estime-toi heureux que de n’avoir enduré que de gentils petits excès de comportement de ma part là où d’autres y auraient trouvé la mort. Cette jalousie meurtrière. L’index pointé dans sa direction, il fulminait pour ne pas sombrer sur lui et risquer un geste regrettable à son égard. Ses grognements infernaux ne parvenaient pas à le calmer, et encore moins les paroles que le roi pouvait avoir à son intention. Flynn balayait ses dires d’un geste agacé de la main, riait à gorge déployée en reportant chaque fois un regard encore plus fou que le précédent sur celui qu’il tenait pour responsable de la disparition d’Aureen. Et cette vérité-là, évidemment, ne resta pas scellée au creux de sa bouche. — Vous deviez la protéger, c’est ce que ta soeur m’a confié l’autre jour pour t’éviter d’avoir à supporter mon indésirable présence au palais. Et j’ai été assez naïf pour croire que vous en seriez capables.  Aussi désagréable que l’on puisse l’être dans pareille circonstance, il s’était finalement retourné vers Jack en se plantant droit devant lui. Il tiqua nerveusement sur le mot maladroitement choisi du roi des glaces, et ne manqua pas de lui en faire part. — Je ne suis pas certain que le terme « amis » puisse encore qualifier ce que nous sommes l’un pour l’autre Jack. Je n’irai jamais jusqu’à souhaiter ta mort, mais je te déconseille vivement de croire que je te regarderai t’épanouir avec elle sans rien dire. Tu sais ce qu’elle représente pour moi, ne va pas prétendre le contraire s’il te plait. Un ami sait ce genre de choses.  Plus calmement cette fois - si tant est que cela soit possible -, il s’était adressé à lui d’un ton bien plus solennel. Il était une véritable bombe à retardement, prête à déverser une nouvelle vague d’injures et de menaces si les mots de son interlocuteur venaient regrettablement à le froisser. Et malgré toute sa force de conviction pour tenter de retrouver un brin de contenance, Flynn demeurait à fleur de peau. — Ne me pousse pas à bout. Parce que son nom dans sa bouche sonnait comme une insulte, il ne supportait pas de l’entendre évoquer quoique ce soit au sujet de sa princesse. Mais Jack ne s’arrêta pas là. Il avait soigneusement planté sa dague au milieu de sa poitrine, et se plaisait involontairement à en enfoncer la pointe. Ca aurait pu en rester là, mais il ne fallait pas compter sur l’état précaire du maître pour enterrer la hache de guerre aussi simplement. — Parce que tu crois que je n’ai pas essayé de m’en défaire ? J’ai tout fait pour ne pas avoir à tomber amoureux d’elle, tout. Et j’en paye aujourd’hui le prix en étant obligé de me tenir dans l’ombre d’un roi qui n’est même pas foutu de récupérer celle qu’il désire épouser. Alors ne viens surtout pas me donner de leçon sur ce que j’ai pu faire dans le passé, l’ami. Occupe-toi plutôt de ta soeur, puisqu’apparemment c’est tout ce dont t’es capable ici. Il s’était approché cette fois-ci, le coeur parlant pour lui et dictant les gestes qu’il n’aurait jamais dû avoir. Avant qu’il ne puisse le réaliser, ses mains avaient empoigné le col de sa veste et son regard assassin parlait pour ce qu’il n’aurait jamais le droit de prononcer. Le souffle court, il mit quelques secondes avant de reculer d’un pas en relâchant celui qui fût un jour son ami. Il avait baissé les yeux, fuyant un contact qui serait bien incapable de calmer le chaos qui le consumait de l’intérieur. — Je ne suis pas venu pour ça de toute façon. Dis moi simplement où je peux la trouver.
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Sebastian Aldridge
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Sebastian Aldridge
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  “ Ce n’était pas une question. C’est moi, ou tu te casses. ”  Parce qu’en plus de se croire à la maison, Flynn s’octroyait le droit divin de choisir son interlocuteur ? Jack leva les yeux au ciel si fort qu’il aurait aisément pu arracher à son palais son toit. Le roi était beaucoup moins pompeux que sa soeur. Il ne connaissait pas les détours, était effroyablement franc, et ne négligeait jamais le pouvoir d’une insulte, tant que l’occasion s’y prêtait ; ils n’en étaient pas bien loin ici. Il se trouvait une raison qui justifiait que sa soeur ait à sa charge toutes les négociations. Jack était à ce point honnête, vrai, violemment authentique qu’il valait parfois mieux se confronter à l’hypocrisie froide d’Elsa plutôt qu’à sa sincérité brûlante, au moins dans les terres politiques.  Quant à la mise en garde sur fond de rire grotesque et faux prétextes, elle ne suscita pas beaucoup plus glorieux qu’un mépris à peine déguisé.   “ Mais bien sûr. On le connait ton couplet. Le plaidoyer aberrant du faux martyr sur fond de menaces creuses. Allez, arrête. Pas à moi, ”  intervint-il, tous sauf enclin à l’entendre. Dieu merci, Jack l’avait intercepté avant qu’il ne vienne bassiner Elsa pour la millième fois avec ses reproches à la mords-moi le noeud. Des deux, Elsa était la confidente, et lui n’avait aucune qualité de ce côté-là. C’est au moins ça qu’on pouvait lui reprocher : son oreille était si peu attentive, si peu réceptive qu’il entendait les problèmes de tout le monde toujours effroyablement en retard. Mais il entendait malgré tout, et s’était lassé à distance de ce qu’il considérait comme des manigances de la part de Flynn plutôt que de véritables maux de coeur. Après tout, le concerné avait veillé à ce qu’on ne lui en trouve aucun, de coeur.   “ Aureen ne t’appartient pas, et pas que j’ai à me justifier, mais elle est avant tout une amie. ”  Qu’on le croit ou non, qu’on l’accepte ou pas, Aureen était surtout une amie proche, et le demeurait bien au-delà du jeu politique ou de tout autre rôle qu’elle pouvait tenir à ses yeux ; il n’en démordrait pas à ce sujet.    “ C’est toi qui devrais t’estimer heureux d’avoir été accueilli à Frostväll malgré qu’elle ait refusé de te voir. La maladie a bon dos, n’est-ce pas ? C’est tout ce dont tu as avait besoin pour l’embobiner de nouveau. ”  Des mots empruntés à Hercule qui, même s’il était à l’origine de ses plaies et n’en atténuait pas le moins du monde les ravages, avaient hurlé qu’ils auraient dû le laisser périr plutôt que de lui ouvrir une porte vers sa petite soeur. Des mots qu’il avait à son tour pensé, pour lesquels il avait éprouvé une certaine forme de honte, aujourd’hui lavée par l’attitude du prince de Nighon.    “ La protéger de ton père, de toi, et de tout ce qui traine à Nighon, oui. Qui aurait pu deviner qu’un satané elfe enverrait un rossignol à sa fenêtre pour l’attirer dans ses bras ? Toi-même, du haut de ton ego, tu n’aurais pu ni prédire, ni faire quoi que ce soit pour parer. Cesse de croire qu’il n’y a que toi qui puisse la protéger, alors que nous savons tous que c’est de toi dont nous devrions la protéger par-dessus tout. ”  Le dire à voix haute aggravait le grotesque de la chose. Comment pouvaient-ils débattre une telle évidence ? Interdit, Jack grogna avant de faire glisser une main frémissante et curieusement tiède dans sa nuque, avant de relever un regard de profonde frustration vers ce que l’on pouvait désormais qualifier de rival, puisqu’il n’était plus question d’amitié entre eux. Touché dans son amour-propre, Jack le détailla longuement, les yeux peinturlurés d’un mélange de déception et d’indignation. Alors c’est ainsi, pensa-t-il,  se revoyant cavaler dans le fjord, un jeune Flynn sur les talons, des rires dans la gorge et toute l’innocence de l’âge dans les poumons.   “ Non, tu sais ce qu’elle représente pour moi,   gronda-t-il, trop vexé pour être rationnel,    et est-ce que ça t’as empêché ? Pas le moins du monde. Alors je ne vois pas pourquoi je devrais te rendre la faveur. ”  Cela n’avait rien de comparable, mais au moins l’argument était sorti, à l’air libre. Celui-là même qui le démangeait depuis bien longtemps, comme une poussée d’urticaire. Il était effroyablement conscient que ça n’avait rien à voir et que l’argument seul le ferait passer à son tour pour un enfant capricieux, mais personne n’est pas parfait, et lui n’avait pas la prétention de l’être.    “ Tu as eu ta chance, Flynn. Tu as même bénéficié de chances par dizaines, selon ce qu’elle a accepté de me confier et je suis certain qu’elle n’a pas tout dit par pudeur. ”  Et lui n’avait pas creusé plus, d’abord par respect, mais aussi par manque d’intérêt. Si le ton était redescendu, le contenu était aussi lourd, si pas davantage à la minute.   “ Sinon quoi ? ”  questionna-t-il, ouvertement provocateur, oubliant combien il était courbaturé et vidé des recherches de la nuit. Justement, son état parlait pour lui, davantage que sa frustration peut-être. Tout le poids des responsabilités, toutes les mauvaises nouvelles qui n’avaient de cesse de tomber, les enjeux trop grands, ce qui était attendu de lui, ce dont il se sentait capable, ce qu’il aurait voulu, et tout le reste. Tout se décidait sans lui, et pire à ses dépends. Parce que Flynn n’avait pas à savoir, Jack dut se mordre les lèvres pour ne pas simplement lui cracher la vérité qui aurait pu les soulager tous les deux : qu’il ne faisait, justement, ça que pour sa soeur, dont il était certes le seul gardien capable et qui était son ultime priorité. Mais il écouta en silence, les lèvres pincées, l’estomac noué, et le trucida du regard pour être un si grand connard ; et un qui lui rendait la tâche si simple.   “ Donc ton seul regret c’est d’être tombé amoureux d’elle ? ”  Il laissa filtrer un rire froid, métaphoriquement et littéralement. Une pellicule de givre se dispersa sur la fenêtre derrière eux, y dessinant une admirable toile semblable à de la dentelle.    “ T’as rien compris. Encore une fois, tu penses ta situation de travers, comme le coureur de jupons minable et indigne que t’es. Ton regret devrait être de ne pas avoir tout fait pour être avec elle, espèce d’imbécile.  Tu sais combien d’hommes voudrait être à ta place ? Tu me dégoutes,   ”  gronda-t-il, absolument conscient que ce serait le laïus de trop, mais dont ils avaient besoin tous deux. Lui pour le décharger des reproches qui pesaient trop lourd et gangrénait toute la machination bien huilée qui était aujourd’hui en marche. Flynn, pour prendre conscience de ce que tout le monde pensait, mais que personne n’osait dire de crainte de froisser Nighon pour de bon.   “ Ma soeur compte plus que tout, oui, et si elle est tout ce que je suis capable de préserver, ainsi soit-il, mais j’ai pas de leçon à recevoir d’un type qui pleure une fille qu’il ne veut aimer que quand ça l’arrange. ”   Il fixa un regard sur les deux mains qui le tenait au col, et reposa immédiatement ses yeux métalliques sur cet ancien ami, avant de dire très simplement et très solennellement :   “ Je te conseille d’enlever tes mains de là si tu veux en conserver l’usage. ”  Lui aussi connaissait quelques menaces, quand bien même il n’avait, à cette heure, plus la force pour ces enfantillages.   “ Si je le savais, je ne serais pas là.   ”  Et est-ce qu’il lui aurait réellement confié l’information ? Lui-même douta.   “ Si tu veux emmerder quelqu’un, je te conseille d’aller trouver Penelope. Et bonne chance surtout. ”  S’il était à cran à ce point, alors Penny… Voilà quelqu’un contre qui il ne l’emporterait pas.
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